samedi 27 novembre 2021

vendredi 26 novembre

 aven sur les hauteurs de l'Ibie

Guillaume, Thierry

Guillaume, dans le cadre de sa remise en forme, ayant trouvé un départ d'aven sur l'un des nombreux sommets qui dominent l'Ibie, nous décidons d'aller voir d'un peu plus près ce que ce trou a dans le ventre ; Thierry sortant d'une convalescence liée à une chute puis d'une crève mémorable pas encore achevée la marche de 45 minutes se fera à petit rythme. Nous attaquons la montée sous un soleil voilé mais à l'abri du vent. La position du trou est par contre bien exposée à une petite bise bien fraîche mais la vue est extraordinaire !

L'entrée se présente sous la forme d'une ogive en pleine roche ; les parois de la cavité sont trempées, ce qui est bon signe.

Les premiers coups de massette révèlent la présence de calcite !

Nous y travaillons pendant une paire d'heures pour dégager l'orifice afin de voir la suite mais la roche est sacrément dure et cède en morceaux anguleux petit à petit.

L'orifice est enfin suffisamment dégagé pour voir la suite...


Un puits d'au moins 5 m se dévoile jusqu'à un palier mais des coulées stalagmitiques vont demander un peu de travail !

L'altitude permet un potentiel de dénivelée intéressant en espérant pas trop de travail d'élargissement.

Un chantier de plus s'ouvre à nous, c'est bientôt l'overdose ! Mais la cavité est prometteuse. Retour sous un ciel couvert.

Guillaume & Thierry

lundi 22 novembre 2021

 Samedi 20 novembre


Perte n°2 de Rochepierre  ( Sanilhac )


Lionel Puydebois et David ( C.S. Joyeuse ), Benoît, Lionel Rivat, Jérôme, Pat.


     Lors de notre dernière séance de désobstruction dans la partie terminale ( voir CR du 10 juillet ), nous avions pu entrapercevoir, au dessus d'une strate éboulée nous barrant le passage, une suite en laminoir dans laquelle coulait la rivière.

                                                              Photo : David

     Notre objectif aujourd'hui est d'éliminer cette dalle pour tenter de forcer la suite du laminoir. Ne se souvenant plus si les déblais avaient été évacués, Jérôme et Pat partent en tête vérifier l'état du chantier. Sachant qu'il faudra vraisemblablement se baquer, nous avons, en prévision, revêtu nos combis néoprène. 

Pose repas devant le départ du laminoir terminal. Le summum de l'élégance avec une combi Tchèque au tissu plus proche de la moustiquaire que du Texair...  ( Photo : David )

    Une première équipe composée de Jérôme et Benoît s'occupe de pulvériser la dalle pendant que Lionel R et David, restés en arrière, continuent d'élargir, encore et encore, les passages aquatiques de la trémie à 500 mètres de l'entrée. Au fond, une fois l'extrémité de la dalle éliminée et les blocs évacués, Lionel P arrive à passer au dessus et s'arrête un peu plus loin sur la partie pénétrable du large laminoir. 

Lionel P, tout bouillasseux et trempé garde le sourire... Photo : David

     Malheureusement c'est l'endroit où coule toute la rivière et Lionel P n'ayant pas enfilé sa néop c'est Pat, mieux équipé, qui prend le relais. Ca passe juste juste au dessus de la dalle et il faut effectivement bien se baigner pour pouvoir se glisser dans la suite du laminoir.      

     Au bout de quelques mètres la rivière s'enfile dans un conduit impénétrable, mais en forçant un passage entre un bloc et une lame on devine une petite trémie sur la droite. Cela ressemble à une queute irrémédiable et le moral en prend un coup. Mais en éclairant vers le haut, le casque à bout de bras, on arrive à distinguer un petit trou noir gros comme les deux poings laissant présager un vide supérieur. Le moral remonte et le froid est vite oublié. Il y aura sans doute un beau chantier pour passer car les forages, allongé dans l'eau, risquent d'être épiques. Néanmoins le courant d'air est bien présent et la motivation au beau fixe c'est donc de bonne augure. 

    Avant de partir nous décidons d'effectuer une rectification de la dernière partie de la dalle afin que tout le monde puisse passer. C'est de nouveau Benoît et Jérôme qui partent forer. Dernier relais ensuite pour Lionel P, David et Pat afin de stocker les blocs cassés sur le côté. 


C'est cette lame au premier plan qu'il faudra ratiboiser pour passer en évitant l'eau. Photo Lionel P.

      Pour moins se mouiller, nous essayons de creuser le lit de la rivière pour la repousser au maximum vers la paroi gauche. A un moment en grattant au pied de biche, j'aperçois un petit bloc bizarrement planté à la verticale le long de la paroi. En le titillant je constate qu'il bouche un micro départ dans lequel, si l'on creuse, nous pourrions y dévier l'actif. Après une demi heure d'efforts, tout le cours de la rivière disparait dans cette perte inespérée asséchant ainsi la partie aval du laminoir. C'est une très bonne nouvelle car cela améliorera considérablement les conditions de travail pour la suite du chantier. 

La suite se situe entre le bloc triangulaire au milieu et la lame à droite. Photo : Lionel P.

     Repli stratégique de toute l'équipe qui ressort, après sa journée de 8 heures sous terre, bien motivée pour revenir voir ( après quelques séances en perspective ) ce qui se cache derrière ce petit trou noir.

                           

                                                                                                                                     Photo : David                                                                                                                                                   Pat

mercredi 17 novembre 2021

Mercredi 17 novembre

aven sur le plateau de Labeaume 

Thierry

Après mon gadin mémorable dans les hauteurs de l'Ibie, il est temps de tester à nouveau la machine : rien de tel que la topographie d'un petit aven oublié depuis des lustres et pourtant si proche de la route...

Je commence par sonner à la maison d'à côté pour demander l'autorisation mais la propriétaire de ... 92 ans s'est absentée et reviendra un peu plus tard. Aucun panneau, ni barrière ne semblant interdire l'accès, je décide donc d'aller voir de plus prêt.

La cavité n'avait du être explorée qu'à l'échelle ; 2 goujons plus tard je descend le puits de 11 m en vaste diaclase.

Quelques blocs coincés séparent l'accès en deux orifices.

Un frottement à 2 m de la base nécessitera une déviation la prochaine fois.

Je suis surpris par les dimensions et l'aspect préservé de la cavité malgré quelques déchets antiques jetés du haut. Après un rapide tour du propriétaire, je commence la topographie.

Le cône d'éboulis principal.

Très vite la galerie se referme sur obstruction stalagmitique.

Vue du fond...

Un départ centimétrique sans courant d'air ne motive pas une désobstruction.

L'autre côté du puits d'entrée est bien plus pentu et aboutit dans une superbe salle sèche très décorée.

La descente commence par un éboulis.

Des coulées sèches aujourd'hui se jettent dans le pertuis final ; une paire de chauve-souris n'a pas trop dégradé le sol avec le guano.Je leur ferai bien nettoyer les salissures néanmoins !

L'éboulis cède place au concrétionnement et plusieurs blocs sont pris dans la matrice de calcite.

Le plancher est percé et donne accès à une petite rotonde sans issue ; un bloc de concrétions détaché du plafond repose à proximité.

Mais la topo permet d'examiner la cavité du sol au plafond et justement ce dernier recèle une suite potentielle. Il faudra revenir !


L'espace entre les colonnes semble dissimuler une continuation ; le mât permettra de pallier au surplomb !

Je prends ensuite un quart d'heure pour rassembler les déchets afin de les remonter dans un sac adapté ; les boîtes de conserve sont tellement rouillées qu'elles partent en poussière !

Il restera à ramasser des tessons de verre...

Une fois remonté, je retourne chez la propriétaire bien sympathique qui nous autorise à revenir pour réaliser l'escalade. Elle était descendue il y a au moins 40 ans !

Thierry

lundi 1 novembre 2021

Dimanche 31 octobre

plateau de Saint-Aban-Auriolles (crues)

Revenu de ma Bretagne natale, j'envisage d'aller voir si la perte du Sacré-coeur absorbe, suite aux pluies importantes de la veille. Parvenu sur site avec ma chère épouse, je constate que l'espèce de canal bâti recèle encore de l'eau et qu'un mince russelet disparaît sur le lieu de l'orifice originel désormais bouché.


L'herbe couchée atteste du passage de la crue et une trace de pas attire mon attention : j'avais conseillé aux deux Michel d'aller si possible observer le site, l'un deux aurait-il pris de son temps pour faire la démarche ?

Un très mince ruisselet atteste de la fonctionnalité de la perte ; l'entrée pénétrable est au-dessus mais un point bas peu aprèsl'orifice doit rapidement siphonner et l'écoulement doit emprunter le couloir des Pénitents.

 Nous retournons au véhicule lorsque mon téléphone se déclenche : Michel D. repassant par là a reconnu ma voiture et confrme sa présence un peu plus tôt ! Désirant voir la source de Bourbouillet, je lui propose qu'on s'y rende dès maintenant avec son Land Rover. Nous parvenons au terme d'un parcours impressionnant, la rivière du Bourbouillet ayant submergé des parties de piste, l'eau presqu'aux  phares (vive le snorkel !), tout proche des orifices de la source où le spectacle est superbe !

L'orifice supérieur par lequel le siphon vers le Réméjadou est accessible.

Les orifices inférieurs saturés.

Mais l'heure d'hiver nous impose un retour précoce ; nos explos en trous actifs vont devoir attendre un peu...

Thierry