mardi 29 mai 2018

Dimanche 27 mai


Grotte du Fayet ( Sanilhac )

( Jérôme, Pat )

     Sachant que la partie aval était un peu aquatique, nous attendions depuis notre dernière incursion du début de l'année un peu plus de sécheresse pour finir la topo ( Voir CR du 21/01 ).
     Afin de commencer par du sec, nous rentrons par l'entrée intermédiaire. Il nous faut peu de temps pour rejoindre notre dernière station topo dans la rivière, mais il y a plus d'eau que la dernière fois et dès la première vasque de la galerie artificielle je me débrouille pour tremper les bottes. Le courant d'air nous rassure quant à la possibilité de traversée, mais quel niveau d'eau allons nous trouver dans les boyaux de la résurgence ?

Le carrefour de jonction entre la galerie artificielle et la rivière.

     Les visées s'égrainent une à une et au bout d'une heure nous retrouvons notre cairn laissé la dernière fois à la jonction de la rivière et du long bouclage effectué depuis l'entrée. Auparavant, un bruit de chute d'eau nous avait annoncé l'arrivée au bas du P11, bien arrosé aujourd'hui. A son sommet, on distingue une lucarne par laquelle tombe en pluie un petit actif. Nous reviendrons faire l'escalade une autre fois.

Un passage typique dans la rivière : plafond bas, strates écroulées et soubassement marneux.

     La suite devient plus difficile car nous croisons un premier affluent ( actif aujourd'hui ) plutôt étroit et boueux.

Jérôme en action dans le second affluent rive droite.



      Avant d'attaquer le second affluent rive droite, nous déjeunons assis sur une margelle au bord de la rivière. Le zef est frigorifiant et j'inaugure, en imitant Jérôme, ma micro doudoune spéciale topo pour pouvoir apprécier tranquillement mon sandwich.

L'extrémité colmatée du deuxième affluent. Le point topo est là !

Il y a des portions de galerie à taille humaine ...

et même quelques perles...

     Nous nous rapprochons petit à petit de la sortie où nous savons qu'il faudra s'allonger dans l'eau pour faire nos mesures. Mais la chance est de notre côté car les boyaux d'entrée sont bien rectilignes et propices aux longues visées.

Au fond on voir le jour, plus que trois visées...

     Nous retrouvons avec plaisir la grille d'entrée et la sortie derrière laquelle nous attend un chaud soleil printanier.

La porte d'entrée protégeant l'accès à la résurgence captée pour le village.
     Au final, nous aurons topographié un peu plus de 800 mètres de conduits, ce qui correspond très précisément au développement noté au fichier CDS. Cela tenterait à prouver qu'une topo aurait été déjà réalisée ( GSE ou MJC Givors en 1974 ? ) mais malheureusement jamais publiée à notre connaissance.
     Hormis l'escalade au mât du P11, il nous restera encore à topographier la petite grotte d'une cinquantaine de mètres située  au dessus de l'entrée supérieure dans laquelle on rencontre un actif impénétrable qui est certainement l'amont de la rivière du Fayet.

     Pour clôturer nos activités de l'après-midi, Jérôme me montre quelques trous souffleurs attirants et diverses sorties d'eau, objets de futures investigations...







                                                                                            Pat

lundi 28 mai 2018

Samedi 26 mai


Grotte Nouvelle de Vallon

( Thierry, Anne-Marie, Pat )


     Pour nous changer des infâmes boyaux, étroitures et désobstructions en tout genre de nos dernières sorties, et vue la météo peu propice aux réseaux aquatiques, nous partons sur Vallon descendre une jolie classique que je ne connais pas.


      L'entrée au ras du sol se poursuit par un escalier bâti, témoin d'une fréquentation ancestrale. En bas nous découvrons un sac à dos : nous ne sommes pas seuls !

L'escalier des anciens...
      En effet nous rencontrons rapidement une équipe de cinq spéléos d'outre Rhin en train d'équiper le premier puits dans la goulotte...

L'éboulis d'entrée qui se déverse dans la goulotte du premier puits. 

    Sur les conseils de Thierry nous choisissons de partir en vire sur la droite afin de trouver un plein vide plus direct. 



     L'arrivée dans la Salle de la Cathédrale est splendide car nos collègues Allemands sont déjà en bas et se sont disséminés dans tous les secteurs.


Le P26 d'entrée.
La base du puits, point d'arrivée dans la grande salle.
     Thierry nous guide pour nous montrer quelques beautés minérales qui ornent les lieux.



    Curieusement, dans un recoin de la salle, un amas de cailloux glaiseux a été amassé pour combler une cuvette au pied de la paroi... Sont-ce les vestiges de travaux pour un ancien projet d'aménagement comme l'escalier de départ et la barre de fer plantée à mi-puits ? Pourquoi cet endroit a-t-il été bouché ? Un départ vertical jugé dangereux pour les futurs visiteurs ? Bizarre ...

L'énorme stalagmite couchée
     Nous poursuivons notre visite en équipant le puits diaclase de 22 mètres dont le départ se situe au sommet d'un des nombreux éboulis cryoclastiques qui parsèment la cavité jusqu'à la Salle inférieure.


Le sommet du P22.





    Arrivés en bas, nous dévalons un nouvel éboulis de même nature pour nous retrouver devant le dernier R8 que l'on peut shunter par une petite désescalade sur la gauche.  Nous sommes à - 70 dans la Salle Inférieure base de multiples escalades artificielles d'une cinquantaine de mètres permettant d'atteindre le " Réseau Supérieur " qui remonte au même niveau que la Salle d'entrée. Le coin est idéal pour la pause casse-croûte. Une fois l'estomac rempli, nous allons jeter un coup d'oeil vers le départ en baïonnette du réseau de -87. Mais comme nous l'appréhendions, passé le ressaut d'accès, la suite est bien gazée et les effets sont immédiats. Demi-tour en regrettant de ne pas avoir emporté le détecteur de gaz afin d'effectuer une mesure précise.


Topographie extraite de : EXPLOS TRITONS Numéro Spécial. Club Spéléo Tritons. Lyon 1996
    De retour dans la salle d'entrée, nous nous adonnons aux joies de la photo. Au sommet du puits, dans un soudain élan créatif, nous tentons divers essais esthétiques pas toujours bien maitrisés qui s'avèreront, il faut l'avouer, totalement ratés. 

                                                                                            Pat

lundi 21 mai 2018

Vendredi 12 mai

Plateau de Labeaume

( Thierry )


Prospection en solitaire l'autre vendredi : découverte d'une perte active temporaire d'un volume respectable.


L'entrée de la perte donne sur un couloir d'une dizaine de mètres de belle dimension (gant sur la margelle) où les traces de mise en charge sont bien visibles !
Désobstruction à prévoir au fond.
Puis pointage de quelques trous au GPS pour le fichier CDS où j'en profite pour me faire une déchirure musculaire ; une combe m'attire et je découvre un petit couloir qui semble bouché au fond. Mais sous les blocs les pierres révèlent un vide notable !

Ce sera l'aven Vert (le départ est au fond).
J'y reviens en claudiquant le mercredi suivant, bénéficiant d'un court créneau pour éliminer le bloc qui gêne le passage.


Avant ... et après !
Bon et bien il ne reste plus qu'à descendre ...



Dimanche 20 mai


Aven Vert ( Plateau de Labeaume )

( Thierry, Pat )

     ... Nous sommes devant le puits que Thierry a équipé mercredi dernier sans le descendre, la corde est en place et "yapuka"... La première servie sur un plateau ! C'est une grande diaclase dont la partie amont est occupée par une grosse trémie dont on s'éloigne en descendant vers l'aval. Avant de descendre, je procède à un nettoyage en règle en commençant par un bloc coincé sous mes pieds. Les parois du méandre sont resserrées mais ça passe sans problème.



    Après être descendu de quelques mètres on prend pied sur un éboulis suivi d'un ressaut de 3 mètres. 


Les strates bien visibles de chaque côté de la diaclase et au fond les blocs issus de la trémie.
La partie supérieure du puits d'entrée, assez étroite.

     La suite, vue d'en haut, semble prometteuse, on aperçoit le fond du méandre, assez large, qui continue vers l'aval... On y croit !  Mais après quelques mètres parcourus, le méandre s'évase et le petit alcôve auquel on accède finalement est totalement bouché par la terre.
     Heureusement, juste avant sur la droite démarre un méandre perpendiculaire défendu par un ressaut. Mais le passage est trop étroit pour s'y infiltrer. Pendant que j'escalade les départs en hauteur ( qui queutent tous...) Thierry entame l'agrandissement de l'étroiture. On y croit de nouveau !


Désobstruction du départ du ressaut.
Une fois le passage dégagé, nous pouvons descendre le ressaut accompagnés par un léger courant-d'air.


Le passage ouvert laisse deviner une suite que nous espérions un peu plus longue...
Et là : grosse déception... la courte galerie qui suit est entièrement barrée au bout de cinq mètres par une coulée et le sol totalement rempli de terre.


Au bas du ressaut, la coulée qui obstrue complètement la suite.
     Des brindilles collées aux parois nous indiquent les niveaux élevés de mise en charge; l'eau doit stagner un bon moment à cet endroit avant de s'évacuer. Je creuse le fond terreux sans grande conviction pendant que Thierry remonte le ressaut et désobstrue au dessus un petit départ. Je le rejoins mais le petit boyau queute rapidement. Dépités, nous redescendons le ressaut car nous avons aperçu tout en haut de la coulée un minuscule trou par où, peut-être, passe une partie du courant d'air.


Le petit trou noir en haut de la coulée derrière lequel peut-être...
     En tapant sur le haut de la coulée, ça sonne creux car la calcite s'est déposée sur un remplissage d'argile. Pourquoi ne pas essayer de dégager ce petit trou ?
     Peut-être pourrions nous contourner ce massif stalagmitique s'il y a un peu de vide derrière ? Nous attaquons donc la calcite à grands coups de burin, mais l'argile sous jacente est bien compacte et nous sommes assez peu efficace malgré notre petite barre à mine. De plus la coulée est assez haute et nous sommes obligés de travailler à bout de bras. Au bout d'une heure nous abandonnons car le concrétionnement se révèle plus épais que prévu.
     Encore un trou où il faudra revenir cet hiver afin de vérifier l'état du courant d'air avant d'attaquer un chantier conséquent.


Au bout d'une heure le haut de la coulée a été bien attaqué mais pour l'instant on ne peut passer que trois doigts dans la fente...
     En remontant, en bas du premier cran de descente, je pars, assuré par Thierry, explorer le haut du méandre pour voir s'il n'y aurait pas une suite en hauteur. Au bout d'une quinzaine de mètres je me retrouve pile au dessus de l'endroit de notre désobstruction sans découvrir la moindre lucarne.


                                                                            Thierry & Pat

lundi 14 mai 2018

Vendredi 11 mai


Aven de la Portalerie  ( Causse du Larzac )

( Anne-Marie, Pat )


     De retour d'une virée à la mer, nous faisons un crochet par le Larzac; nous avions l'intention de tremper nos bottes dans la rivière de l'aven de la Bise, mais les conditions météo déplorables nous incitent à changer d'objectif et nous nous reportons vers une classique plus tranquille.


Topographie : G.E.R.S.A.M / SERANNE n°2 ( 1978 ) Bulletin C.L.P.A.


   
  Dormant sur place, nous rentrons tard dans l'aven et prenons tout notre temps pour équiper et faire quelques photos.


Le P18 d'entrée encore éclairé par la lumière du jour.
     L'équipement est grandement facilité par la multitude de broches en place ( c'est une classique ! ). Le premier puits descendu, nous prenons pied dans une grosse galerie fossile aux parois sombres mais concrétionnées.

La galerie Louis Balsan.


     Au fur et à mesure de notre progression, la taille de la galerie s'amenuise, et nous commençons à rencontrer de longues vasques que les dernières pluies ont bien alimentées.



     On arrive ensuite dans un secteur plus vertical où une série de gours profonds en escalier nécessite un passage sur mains courantes dont l'équipement en fixe est le bienvenu.  



     Le dernier cran de descente est un très beau P7 dont la base est occupée par un petit lac au niveau fluctuant selon la saison. Aujourd'hui il est bien plein et il faut partir en vire avant l'amerrissage si l'on ne veut pas se tremper. 

Le beau P7 et son lac.

      Une dernière désescalade de huit mètres et on arrive dans la Grande Salle. Le sol est relativement plat et les éboulis sur les côtés sont recouverts de coulées stalagmitiques massives et de grosses colonnes.


Un ravissant mille-pattes ( Blaniule moucheté ) à la recherche d'un congénère ou d'un bon repas ( en surface, c'est un grand amateur de betteraves et autres plantes potagères )

     La suite du réseau, plus étroite, se trouve sur le côté de la salle et bute sur un siphon à - 149 m; mais nous arrêtons là notre visite et remontons tranquillement vers la surface.

Remontée du puits d'entrée à la nuit tombante.
     Le lendemain, avant de reprendre la route, nous profitons des dernières heures de beau temps pour aller repérer les entrées de l'aven la Bise en prévision d'une prochaine visite.

Bise 1 ( entrée historique ).
Bise 2 ( entrée sup repérée par le bas ).

                                                                                        Pat