dimanche 28 février 2021

samedi 27 février

grotte-aven du Cosaque 

Guillaume, Lionel, Michel, Pat & Thierry

Branle-bas de combat ce samedi venté pour aller voir la suite de cette cavité proche de celle du Menhir mais où le violent courant d'air est ici aspirant par temps froid ; cela peut laisser un espoir de parvenir au sein du réseau sous-jacent encore inconnu.

Non ce n'est pas à Pat !

Nous nous préparons quand nous voyons arriver un imposant SUV noir dont nous tairons la marque conduit par Guillaume ! Clairement nous changeons de standing au club !

Le déblayage de ce qui reste en suspension dans l'étroiture sera rapide...


L'entonnoir de calcite dans lequel s'étaient empilés les déblais est désormais sérieusement agrandi !


Nous débouchons dans une zone complexe semée de concrétions imposantes au sein desquelles est venu se déverser un éboulis cryoclastique sectionnant certaines colonnes par soutirage ou érosion mécanique.

Ces concrétions au plafond ont été cisaillées puis un remplissage a provoqué un épanchement de calcite à leur base désormais suspendu suite à la vidange de ce remplissage.

Cet éboulis de cailloutis anguleux est antérieur à certaines concrétions fixées sur l'éboulis ; certaines nous rendent bien service en le stabilisant !

Plusieurs départs étroits ou impénétrables s'ouvrent à nous mais après une rapide investigation, deux semblent présenter une suite probable drainant l'impressionnant courant d'air perturbé par un fort mistral extérieur.

L'aval de l'éboulis va nécessiter un sérieux travail qui va nous occuper toute la journée.

Si une fissure impénétrable entre concrétions semble cacher une verticale, la suite de la galerie occupée par cet imposant éboulis va dans un premier temps être l'objet de nos efforts.

Guillaume dans l'un des départs qui ne donnera aucune suite ; on en profitera pour l'utiliser comme espace de stockage.

Michel à la manœuvre, une gamate permettant l'évacuation des déblais.

Lionel et Pat s'activent pour aménager un espace suffisamment sécurisé sous la menace de l'éboulis qui semble tenir...

Une curieuse concrétion a calcité l'éboulis sous-jacent...

A 13 h, pause repas pour tout le monde mais le mistral têtu aura vite fait de nous renvoyer au fond !


L'après-midi poursuite de l'évacuation de l'éboulis.




Lionel au front ; à gauche l'éboulis plus ou moins tenu par quelques bienvenues concrétions !

Le départ terminal : on voit sur quatre-cinq mètres mais la galerie, même pénétrable, semble bien occupée par les remplissages de toute sorte !

Cette première concrétion située en plein milieu est en sursis ...

Nous laissons donc le trou sur deux points d'interrogation en raison du couvre-feu mais nul doute que nous y retournerons dès que possible.

Thierry

photos Pat & Thierry

dimanche 21 février 2021

samedi 20 février

aven Leveugle n°1 

Pascal, Pascale et Philippe du C.S.Joyeuse

3 générations de Leveugle en surface

Michel & Thierry

Aujourd'hui sont prévus la sécurisation de la trémie et l'équipement d'accès à la tête du puits.


Après s'être équipés, Pascal accompagné de Philippe plante les goujons pour la main courante puis ce dernier fixe des barres de consolidation sous les blocs les plus...en suspension !

Le regard dégagé par le tracto-pelle ; ça s'est joué à pas grand chose !


L'étroiture d'accès au puits impose de se salir sur 2 m seulement !

Les deux remontent et chacun notre tour nous allons admirer la tête de puits en toute sécurité.

Après que Pascal s'extirpe du puits...

Pascale arrive à son tour !

Le puits ... malencontreusement la corde s'est accrochée à des becquets plus bas : c'est la loi de Murphy, impossible de la remonter !

Michel est le dernier à venir.

Un palier est visible 10 m plus bas.

Pendant que je finis de pendre des photos, j'entends Michel trifouiller des blocs ?

En face arrive un petit amont certainement actif en crue.

Le sommet concrétionné du puits.

Je remonte et Michel m'indique le passage qu'il a dégagé en face : 5 minutes suffisent pour finir le travail et franchir l'obstacle où s'enfile un net courant d'air.

Le passage facile à franchir.

Le fond est bouché avec même des blocs broyés par la pression ! Mais dessous subsiste un mince espoir où file le zef.

L'après-midi sera consacré à une visite des secteurs de l'Abeille, Sauvage et Poucholle pour nos amis du club de Joyeuse.

Rendez-vous au dimanche 28...

Thierry

mardi 16 février 2021

Dimanche 14 février


Aven Leveugle ( Rosières ) 


S. C. Aubenas : Jérôme, Michel, Thierry, Lionel, Anne-Marie, Pat.
C. S. Joyeuse : Bastien, Philippe, Pierre, David, Pascal, Elvic.
+ Edouard et Jean-François.


    Travaillant et prospectant sur la même zone, nos deux clubs décident, comme nous l'avons déjà fait sur le Trias, de mutualiser nos forces et d'oeuvrer ensemble pour essayer de trouver l'accès par le haut au collecteur de Remène exploré en plongée par Thierry dans les années 80/90.
     Nous sommes invités aujourd'hui par Philippe et David à une "désob party" sur les terres de Jean-François et Edouard qui ont repéré chez eux un petit trou souffleur bien placé où se perd toute l'eau drainée par la combe en cas de fortes pluies.
    Nous sommes venus avec nos habituels outils de désobstruction ( gamates, massette, burin, et barres à mine en tout genre ), mais nos collègues de Joyeuse ont mis la barre beaucoup plus haut en s'octroyant les services d'une pelle mécanique de 10 tonnes !


    Tous assemblés comme des pingouins autour de ce qui n'est encore qu'une maigre diaclase, nous admirons la dextérité avec laquelle Elvic manie son engin en extrayant les blocs et la terre qui encombrent le trou. 


     Changeant de godet en fonction des difficultés rencontrées, il creuse et agrandit la cavité à toute vitesse. La diaclase initiale laisse peu à peu sa place à un vaste entonnoir avec une belle paroi cannelée. 


     Le bras de la pelle est arrivé son maximum d'extension quand tout à coup nous apercevons un petit trou noir latéral de bonne augure.


    Une descente au fond qui atteint maintenant bien 6 mètres permet de confirmer l'existence d'une suite pénétrable mais il va falloir purger la trémie empêchant le passage malheureusement hors de portée du godet.





     Pendant ce temps, une centaine de mètres en aval, à proximité de nos véhicules, un autre petit trou prometteur a été découvert. 


     C'est aussi un petit soutirage qu'il faut déblayer. Là encore la pelle mécanique fera des miracles en dégageant des dalles de plusieurs quintaux obstruant l'entrée.


    Michel, Thierry, Anne-Marie et Lionel s'y attaquent et réussissent à éliminer le dernier bloc qui bloquait la suite.







   C'est un méandre terreux sur le côté duquel un départ latéral décimétrique laisse entrevoir une étroite suite verticale. 


      Il faut alors user de la pelle ( manuelle ) et de la gamate pour enlever la terre qui remplit le fond du conduit. Au bout d'une vingtaine de bacs évacués nous déclarons forfait devant l'exigüité de la suite.



     Seul Lionel assisté d'Anne-Marie continuera de creuser avec acharnement mais sans grands résultats...

    Quant au "grand" trou, Jérôme et Bastien y ont installé la chèvre confectionnée par Philippe ainsi qu'une passerelle métallique qui enjambe l'orifice. 


     La remontée et descente des seaux peut alors commencer pour sortir les blocs. 


     Petit à petit l'orifice est dégagé et l'on peut s'y glisser pour descendre dans une diaclase pénétrable mais encombrée de blocs.


    L'un d'entre eux, issu d'une maladroite extraction est tombé au fond et aura besoin d'une fracassante pulvérisation pour permettre à Thierry, David et Pat de finir le déblaiement du méandre. 


     Au bout d'un moment, Thierry réclamant le silence ( qu'il a bien du mal à obtenir ) arrive à lancer une pierre qui dévale un puits. Nous redoublons d'efforts pour ouvrir le passage et nous arrivons enfin à glisser la tête et apercevoir le départ d'un puits estimé à une quinzaine de mètres. 

Le puits !

     Mais l'heure tourne et il nous faut, à contre coeur, arrêter là nos investigations pour pouvoir tous rentrer avant l'horaire imposé.

      Arrêt sur P15 ! 
Il y a de quoi être satisfait car rien n'était gagné au départ. Néanmoins il faudra encore sécuriser la trémie latérale avant de pouvoir descendre. Il reste encore plusieurs dizaines de mètres pour atteindre le niveau de l'eau et peut être espérer gambader ( ou nager ) dans la rivière. 

A suivre...

Un grand merci au C.S. Joyeuse pour son invitation et au propriétaire pour son accueil.


Photos : David, Jean-François, Pat.



vendredi 12 février 2021

 Jeudi 12 février

Perte du Sacré Coeur & Co

Pat, Thierry

Ce jour j'ai décidé d'envoyer Pat comme cobaye tester quelques étroitures engagées que je n'avais pu franchir en prospection, étant seul de surcroît, puis d'aller en commun tenter de franchir la perte du Sacré Coeur (215 m/- 20) en cours d'explo ; direction les lapiaz environnant la combe où se situe la perte. L'aven du Lapiaz percé est notre première cible : je n'avais osé m'engager dans un soutirage étroit.

Une entrée latérale permet de s'insinuer sans difficulté 5 m plus bas.





Après une rapide inspection, Pat s'insinue dans le soutirage en ayant ôté tout attirail superflu.

Le fond est un flop total, étant bouché de toute part.

Nous inspectons ensuite ce dédale courant dans le Jurassique de diaclases cutanées.



Un autre lieu d'absorption attire notre intérêt mais l'absence de prise à la remontée sous un surplomb empêche de descendre plus bas et comme la corde est restée à la perte...

Pat ne peut s'empêcher en passant de fouiller une autre diaclase sans parvenir à franchir le boyau terminal d'un intérêt limité.

Trop étroit même si ici aussi le remplissage a cédé.

Nous partons ensuite à l'aval de la perte terminer un aven pour vérifier l'absence de relation avec le Sacré Coeur.






Après avoir cherché la position idéale pour franchir l'obstacle (ma poitrine à l'époque n'avait rien voulu savoir), Pat parvient de l'autre côté pour constater que la suite est sous le remplissage et sans espoir réel de continuation.

Après cette entrée en matière et une rapide collation sous un soleil radieux (enfin !) nous choisissons méticuleusement le matos à prendre car la cavité est rétive ! Elle se situe au-dessus d'un curieux aménagement comme si l'eau avait été canalisée dans la combe, les orifices fonctionnels bouchés.

L'orifice que j'avais découvert en 2018 débute par un ressaut de 5 m.

Heureusement les galeries ne sont pas trop humides et nous parvenons rapidement au ressaut de 8 m, plusieurs aménagements ayant été effectués en 2020 par Michel et moi, début des hostilités que seul Pat avait descendu en 2019 avec l'aide de Gillou. Pat a beau m'encourager, je reste circonspect quant à l'exiguïté de la descente, d'autant que l'échelle est décalée en raison d'une grosse concrétion.

Dans quelle galère je me suis engagé ?

Finalement la descente se passe bien (la remontée encore mieux) mais, en bas, seul le fond de la diaclase est pénétrable et un peu plus loin quelques coups de massette me rendraient bien service ! Pat est déjà au terminus quelques mètres plus loin et je patiente pendant qu'il tente toutes les options pour franchir la chatière.


L'étroiture terminale : 1 à 2 cms manquaient à notre valeureux camarade, la place manquant pour asséner des coups de massette efficaces ; au-delà, c'est (un peu) plus grand et ça tourne à gauche.

Après une demi-heure d'efforts, mon compagnon rend les armes malgré le violent courant d'air (mais ça n'a jamais aidé à passer physiquement les étroitures !) et nous rebroussons chemin, conscients qu'aménager la zone risque de demander du temps avec toujours le risque d'un amont à l'origine du zef... Mais la cavité collecte de façon importante, c'est certain.

Deux traditions s'affrontent dans les ressauts étroits peu profonds : Pat préfère l'option avec la corde avec descendeur en bout de longe et bloqueur de pied, moi une bonne échelle. Ici j'ai réussi à le gagner à ma cause au moins pour la remontée !

La cavité contient de curieux planchers ultra-fins au plafond.

Au retour, profitant du soleil, nous prospectons la combe de bords de route où nous trouvons deux petits orifices à gratter.

Thierry

(photos Pat & Thierry)