dimanche 24 mai 2020

Gorges de l'Ardèche - début des années 2000...

En ces temps de restriction des libertés tous azimuts et d'infantilisation de la population, quelques photos des pérégrinations du club au sein des gorges de l'Ardèche...

En 2003, la découverte du collecteur du Saleyron fut un temps fort du début du nouveau millénaire.

La reconnaissance du bassin terminal confirma bien qu'il s'agissait d'un siphon ; depuis Jean-pierre l'a franchi et s'est arrêté sur un S2 dans une atmosphère mortellement saturée en Co2 dans la galerie intermédiaire.

Lors de la 1ère...
Le secteur "G" est dominé par l'évent de Gournier.

L'évent de Gournier est caractérisé par des crues brutales et une importante mise en charge où même l'Ardèche contribue aux remplissages internes ; là aussi la 1ère sera au rendez-vous mais demandera bien plus d'efforts qu'au Colombier
 (photos D. Cantaluppi).
L'aven des Arbousiers en secteur "T" exploré par l'équipe Chauvet a subi les conséquences d'un puissant séisme.

La grotte de la Grosse Marguerite fait partie d'un ensemble remarquable de cavités fossiles concentrées sur un secteur restreint.

L'aven-grotte Bob est un maillon essentiel du secteur.

Les témoignages historiques abondent sur les parois des grottes des Gorges, un patrimoine à préserver !
Le marcassin sauvé lors de la première investigation dans l'aven-grotte Bob ; son frère jumeau n'a malheureusement pas pu être sauvé...


Le "T4" découvert en 2004 : une désobstruction importante n'a pas permis de franchir le bouchon terminal.
"Boulon" dans l'orifice protégé du Débaptisé avant que des imbéciles décident de détruire la porte pourtant non cadenassée. Le secteur "M" est riche de plus de 130 cavités inventoriées et est bien connu pour la traversée Rochas-Midroï.

La grotte des Escaliers témoigne d'aménagements importants pour accéder aux richesses du karst profond. La rive gauche est par la présence de la route des Gorges plus accessible et bien plus fréquentée.
La montée, l'hiver, à la Baoumo de l'Oustalas en secteur "R".

La grotte Renault en secteur "R".
Le Pas du Mousse vu du porche de la grotte Renault.
Les remarquables argiles varvées de la grotte du Cirque.
Un locataire de la grotte de la Frite (secteur "MA").
Vers la Coutelle (secteur "SM")...
Thierry


mercredi 6 mai 2020

Le S.C.A. porteur de la flamme olympique.


Jeux d'hiver de Grenoble, 6 février 1968 

     A cette époque, le S.C.Aubenas explorait sur le plateau du Sornin, non loin du gouffre Berger, le scialet d'Engins ( gouffre de la Fromagère ). Nos découvertes étaient suivies de près par le maire d'Engins qui nous soutenait. Il était ami avec Jean Lavigne l'un des explorateurs du Berger. C'est par son intermédiaire qu'il demanda au club de participer au portage de la torche qui devait rejoindre Grenoble en passant par sa commune.

Le trajet de la flamme olympique.  7222 km, 5000 porteurs acclamés par 2 millions de spectateurs !
     Départ à 8h30 d'Aubenas. Arrivés à St Maurice d'Ardèche, Pierrot prend la voiture ( sans autorisation ) et rentre dans un mur. Bilan : un phare cassé et une aile froissée. De plus, le flexible de frein s'est détaché et traîne par terre ! Nous repartons et prenons Daniel au Teil.
     La voiture cale juste devant un flic : défaut d'allumage. Nous empruntons la N7 jusqu'à Valence où nous prenons "Jeff" et "Alouze" qui viennent de se faire arrêter et infliger un PV à Romans pour pneus lisses. Nous arrivons à Grenoble à 13 h. Montée à Engins à 15 h. Les freins cassent dans la montée ! Nous essayons de réparer mais impossible. Descente à Engins sans freins. "Jeff" avec sa 203 retient la Frégate ! Sur place, nous retrouvons le groupe spéléo et des membres du camp des gorges à Vallon, plus Jean Lavigne un ancien du gouffre Berger, soit une vingtaine de personnes en tout, habillés avec leurs belles combis jaunes, casqués, bottés, qui portent la flamme en relais sur 3 km. Mais il faut courir vite car elle a du retard. 
     Aussi ils partirent à 20 et se retrouvent rapidement seulement à 3, le reste de l'équipe ne pouvant pas suivre le rythme avec tout leur barda. 

Le flambeau de 70 cm en bronze, alimenté par 280 g de butane : autonomie 2 heures.

     Puis finalement le relais est passé à un autre groupe sportif : les spéléos ont fini leur boulot. Nous descendons avec les autres voitures  à Grenoble et couchons chez Lavigne après une soirée à la Taverne Bavaroise. 
     Le lendemain, nous remontons à 9 h vers Engins où nous arrivons à 10 h30. Près de la Frégate cabossée, " Alouze " dit en rigolant : " je vais mettre la voiture dans un ravin ". Manque de pot, il y avait des flics pas très loin. Aussitôt suspectés ( de quoi ? ), nous sommes arrêtés et embarqués par la police. Nous serons bloqués pendant 7 h au poste. 
     Heureusement le maire d'Engins interviendra auprès de la maréchaussée et arrangera cet imbroglio ubuesque.
      Nous regagnons Grenoble où nous prenons le train jusqu'à Valence, puis Aubenas. Nous réparerons la voiture en mettant un point de soudure au bout du flexible, puis purge du circuit et le tour sera joué. Il n'y aura du freinage que sur 3 roues, mais bof ça marche ! 

Belle époque où nous rentrions à 7 ou 8 dans la voiture !
                                                                                                                                                                                                  Roland Oddes

Ont participé à cette truculente aventure :

Roland Oddes, " Jeff " ( Michel Etienne ), " Alouze " ( Alain Lamotte), Daniel Duchamp, Pierrot Debanne, " Bédigue " ( Bernard Lauriol ), Jacques Teyssier, " Kiki " ( Christine Carré ) et son frère Pierre.