lundi 31 août 2020

Dimanche 30 août


Perte n°2 de Rochepierre  ( Sanilhac )


( Judi, Bastien, Rémy, Jean CAROLINE, Jérôme LOIRE, Anne-Marie, Pat ) 


     Juste avant d'affronter la rentrée, Judi nous convie à aller tirer quelques barquettes dans notre perte. ( Voir CR du 4 juillet ). Pendant que Bastien, Rémy, Jean et Judi chargent, que Jérôme et Pat tirent les wagons, Anne-Marie s'initie avec les conseils de Jérôme à la construction des murs en pierres sèches.  



     Après une bonne quarantaine de gamates évacuées, l'équipe du fond ressort et le verdict tombe : le ressaut entrevu la dernière fois fait deux mètres de haut mais le départ est trop étroit pour pouvoir être franchi malgré les tentatives de Bastien et Jean ( en T-shirt... ).


   Anne-Marie essaie à son tour et arrive à descendre. Elle arrive dans une cloche de 2m de haut sur 1,50 m de diamètre ( bonne nouvelle : on pourra stocker un peu ). L'une des parois est marneuse et les prises de pied ne tiennent pas... Le fond est occupé par une vasque et la suite est un boyau étroit, de section triangulaire, du même acabit que celui ouvert précédemment mais moins haut. Vue sur 5 mètres. 

Le ressaut terminal, on aperçoit en bas le départ du nouveau boyau.

     Mais le courant d'air est toujours là et, de surcroit, assez fort aujourd'hui. La remontée d'Anne-Marie sera laborieuse mais les puissants biceps de Jean et Bastien arriveront finalement à l'aide d'une corde à extraire la téméraire de son piège.



     Repli général et dispersion sauf pour Jérôme, Anne-Marie et Pat qui iront pique-niquer au pied de la Tour de Brison.

                                                                                               Judi, Pat     

jeudi 27 août 2020

 Lundi 24 et mercredi 26 août


Grotte des Grenouilles ( Lussas )

( Gillou, Thierry, Anne-Marie, Pat )

Epilogue :

     Nous retournons à la grotte en cette fin après-midi, Anne-Marie et moi, dans l'intention de déblayer l'élargissement du méandre effectué à la fin du pompage. Malheureusement l'agrandissement n'a pas fonctionné comme prévu et prudents, nous faisons demi-tour. Anne-Marie photographie les lieux ( les parois... ) et j'en profite pour réaliser la topo post siphon. Nous levons 56 m entre le départ du siphon et l'extrémité du méandre.



Curieuses incrustations.

Une gargouille.



     Le surlendemain nous y retournons accompagnés de Gillou et Thierry nos experts en désobstruction. 


     Gillou sécurise le passage et continue d'agrandir à grands coups de massette. Ca reste néanmoins très étroit et délicat et nous ne serons que trois à pouvoir passer.

Thierry en apnée dans l'étroiture.

      A l'extrémité du méandre nous débouchons sur la diaclase perpendiculaire entrevue par Anne-Marie à la fin du pompage. Ce méandre de 4m de haut est couvert de boue sur 2 m de hauteur dans sa partie basse.

Gillou en oppo dans la diaclase regard tourné vers le méandre par lequel on arrive.

Le bas de la diaclase.

     A droite on voit sur une dizaine de mètres, ça descend mais c’est impénétrable.

Le haut de la diaclase vers l'aval, trop étroit et colmaté par le concrétionnement.

      A gauche c’est très étroit, Anne-Marie réussit à avancer de 8m mais ça pince. 

L'amont recouvert d'une fine pellicule d'argile.


Difficile d'aller bien plus loin.

     Un courant d’air ( faible ) y est sensible. Tout en bas dans la continuité du méandre par lequel on arrive, démarre un boyau rempli de boue que nous avons commencé à vider avec les moyens du bord pour pouvoir passer la tête. 





Aux pieds de Gillou le tas de boue extrait du boyau commence à monter. 


     Ca continue et tourne vers la droite mais il y a encore un bon volume de boue à évacuer pour espérer passer.


     Vu les conditions d’accès nous laissons ce chantier aux générations futures…

     La topo a été complétée, le trou développe dorénavant 250 m soit un gain d’une centaine de mètres. Pas encore de quoi bomber le torse, mais en cette période de disette il faut savoir se contenter de peu.

                                                                                                                                                                                                              Pat

mardi 25 août 2020

Samedi 22 août


Grotte des Grenouilles ( Lussas )


( Tao et Judicaël ARNAUD, Michel DESROCHES, Gilles ETIENNE, Michel FAUQUE, Anne-Marie, Kim et Pat GENUITE, Jacques GUDEFIN, Philippe HACHE, Jérôme JOURET, Yannick LESSARD, Christophe LONGIN, Thierry MARCHAND, Bastien RODIER ) 


     Cette grotte qui s'ouvre dans le ravin de Chante-Perdrix en rive droite de Louyre constitue l'exutoire de crue d'une petite source impénétrable située une dizaine de mètres en contrebas.


Le canyon de Louyre en crue ( mai 2013 ), à droite l'arrivée du ravin de Chante-Perdrix et les eaux de la grotte et du ruisseau.


L'entrée en crue fonctionnant comme un évent, une trentaine de l/s ce jour là ( mai 2013 ).

     A 80 m de l'entrée, un siphon suspendu à + 5m bloque la progression. Ce dernier a été plongé en 1995 par T. Marchand et J-L. Rousseau mais difficile d'en savoir plus car les souvenirs de Thierry, 25 ans après, concernant cette plongée, se sont en grande partie effacés.





Le siphon. On aperçoit le fil d'ariane des plongeurs encore en place depuis 1995.

     Le club ayant récemment fait l'acquisition de matériel de pompage, ce siphon est un objectif idéal pour essayer nos nouveaux jouets.
     C'est donc à une quinzaine que nous nous retrouvons au parking de Chabanne pour acheminer tout notre équipement. Nous ne sommes pas de trop car nous devons descendre : 2 groupes électrogène, 2 pompes et leur câble ainsi que 150m de tuyaux pompier. Les épaules bien lestées, la cohorte se met en marche. Un seul portage descente sera suffisant sauf pour Gillou qui, survolté, enchainera les allers-retours. 
     
     Sitôt arrivés, Michel D et Thierry foncent au siphon avec une première pompe, Pat leur emboîte le pas pour brancher le téléphone suivi par les équipes câbles et tuyaux.

Michel et son précieux fardeau, pompe, câble et tuyau.

 Enfilage d'une néoprène pour aller patauger dans le siphon et nous pouvons immerger notre première pompe.



Une courte main courante sera bien pratique pour se suspendre au dessus du siphon pour effectuer l'immersion des pompes.

     - Allô la surface : vous pouvez démarrer le groupe et brancher !


     Petit moment de suspens car il ne se passe rien... Puis tout à coup, nous entendons le doux ronronnement du moteur électrique, voyons le tuyau s'agiter et son gonflement se propager vers l'aval.
     - Ici la surface, allô le fond : ça y est la flotte sort du gros tuyau !
Bingo ça marche !

La flotte se déverse dans les tuyaux...

... et la bière dans les gosiers !

     Nous scrutons attentivement le niveau du siphon et constatons qu'il baisse ( tout doucement ) à vue d'oeil.

Le niveau baisse ! Le petit point topo bleu est au niveau 0 du siphon au démarrage du pompage.

     Bon, on ne s'emballe pas trop car suivant sa morphologie ça ne veut pas dire grand chose... 
     Petit conciliabule et nous décidons quand même d'utiliser la seconde pompe afin d'assurer le coup; nous avons tout sous la main et de toute manière ça doublera le débit. 

Les morceaux de gaine "Janolène" se révèleront efficaces pour éviter l'aplatissement des tuyaux souples sur les angles.

     Au bout d'une demi-heure, un sifflement borborygmique nous fait croire au désamorçage total mais ce n'est qu'une cloche en surpression qui se vidange.
     Il est déjà midi et nos estomacs réclament un retour général pour aller nous sustenter devant l'entrée.





     Juste avant le dessert, le tuyau s'arrête de couler. Nouveau moment de doute : est-ce la panne ?
     N'y tenant plus,Thierry qui a avalé son sandwich à toute vitesse, part ( galope ) vers le fond.
     - Allô la surface : le siphon est vide, je répète : le siphon est vide ! On vous attend pour la première... mais ne trainez pas trop quand même...
     Tant pis pour le dessert, branle-bas général, ré-équipement et engouffrement collectif dans le laminoir d'entrée. Pourvu que la suite soit assez vaste pour nous contenir tous les quinze !  
     En fait le siphon est assez court, une quinzaine de mètres pour 2m de profondeur et, de plus, sans une parcelle de boue.

Le fond du siphon, vide et propre.

      A la sortie, la pente remonte rapidement et nous découvrons un méandre très propre que l'on suit sur une vingtaine de mètres, puis le plafond s'abaisse et l'on poursuit, à quatre pattes dans un boyau au sol parsemé d'un conglomérat de cailloutis de boue et de sable induré.



Derrière le siphon, en hauteur sur une paroi : des griffures... Comment et par où cette bestiole est-elle arrivée là ?






Au sol, ces curieux conglomérats inamicaux pour les genoux.

      Au bout, on se retrouve dans le haut d'un long méandre de 4m de hauteur dont la partie médiane est impénétrable. En haut c'est plus large mais coulées et concrétions obstruent le passage.

La suite... mais il va falloir élargir un peu pour passer.


      Mais "le Fauque", prévoyant, a apporté massette et burin et Jérôme arrivera du bout des doigts à casser l'obstacle mais ne parviendra pour autant à forcer l'étroiture, Pat non plus d'ailleurs. Nous avons bien Tao ( 8 ans ) avec nous qui ne demande qu'à foncer à son tour, mais nous rechignons à l'envoyer tout seul n'étant pas sûr de pouvoir le récupérer.      Notre dernier joker c'est Anne-Marie, la plus menue de la bande, qui se lance à son tour et qui passe comme une fleur ( en frottant un peu tout de même... ). 

Anne-Marie dans ses oeuvres...

     Quelques mètres plus loin elle se retrouve en sommet d'un ressaut en cloche de 4 m face à un méandre perpendiculaire avec amont et aval... Mais seule, elle hésite à descendre n'étant pas sûre, sans prises de pouvoir remonter.

Le retour, sportif aussi...

     Un peu déçue, mais toujours pleine d'espoir, l'équipe se replie et rejoint le gros de la troupe qui a déjà bien avancé le pliage et l'évacuation de tout notre bazar.


Qui remonte ce joli groupe ? 46 kilos seulement !

Plus sympa celui de Jacques... juste un petit 35 kilos. 

     Une fois tout le monde dehors et le matériel re-conditionné, 
la horde des porteurs se remet en marche pour un unique portage retour sauf pour Gillou qui, infatigable...
     Arrivés au camion, pour clore l'après midi, Jérôme et Christophe, en pleine forme, décident, accompagnés de Bastien, de retourner dans le trou et d'aller taquiner l'étroiture avec ce qu'il faut pour calibrer le passage.

     La soirée se termine au Moroux autour d'une bière avant une merguez et mousse au chocolat party bienvenue.

    Bilan :

     Un excellent taux de participation de 20% ( 15 sur 72 membres du club ) mais il fallait bien ça ! L'ensemble du matériel a bien fonctionné ( à voir néanmoins sur une durée plus longue ) et était bien adapté à ce petit siphon d'une quinzaine de m3 qui a été vidé en moins de 2 h avec 2 pompes de 6 m3/h. De fait une seule pompe et un seul groupe auraient suffit. Pour plus gros il serait intéressant d'acquérir un modèle plus performant ( au moins 30 m3/h ).

     Bon, les galopades dans les grandes galeries n'étaient pas encore au rendez-vous mais nous avons toutefois réussi à faire quelques dizaines de mètres de première et le trou semble continuer ( étroitement ) ce qui n'est pas si mal.

                             Un grand merci à tous les valeureux porteurs.

                                                                                                                                                                                                               Pat

vendredi 21 août 2020

mardi 18 août

Balme de l'Escargot

Vercors 

Anne-Marie & Pat, Guillaume, Michel et Thierry


Découverte par Thierry en 2008, la Balme de l'Escargot reste un sérieux espoir malgré le chantier interrompu plusieurs années de suite. Il faut dire que le tunnel terminal nécessite au moins 5 personnes désormais pour évacuer les déblais.


Le laminoir d'entrée de 20 m de long est toujours un plaisir avec un kit !
Les grandes salles offrent toujours une palette remarquable de remplissages de calcite ou d'argiles litées.



La cavité est axée sur une faille importante, visible à plusieurs endroits, et affectée par des soutirages majeurs.

Mais l'objectif n'est pas la contemplation et nous filons ensuite vers l'aval constitué d'un méandre élargi et de petits puits.

Le départ du réseau inférieur actif.

Le 1er puits

Le dernier puits...


...au bas duquel s'entassent les déblais. La place devient rare...

Les cinq se placent aux endroits stratégiques car le tunnel entièrement calibré offre plusieurs virages, histoire de tester notre opiniâtreté. Aujourd'hui, un courant d'air glacial s'exhale du fond.

Le terminus avant désob...

Derrière Goule Blanche ? Il vaut mieux rêver avant...



Le plafond est constitué d'une fine strate argileuse, certainement à l'origine du problème de franchissement de l'eau.

Le bidon est là depuis 2009 !

Faire passer le bidon n'est pas une sinécure !

Le terminus après...la suite est à gauche à angle droit et la résonance s'approche !

Après 4 heures d'efforts, il est temps de regagner le soleil. La suite au prochain numéro mais il est temps de franchir l'obstacle !
Pat & Thierry