lundi 28 décembre 2020

 Samedi 26 décembre


Perte n°2 de Rochepierre ( Sanilhac )

Elisa, Tao, Anne-Marie, Bastien, Kimi, Rémi, Judi, Jérôme, Gillou, Mathieu, Pat.

     Après avoir effectué quelques aménagements de confort, nous revenons en force dans notre perte. 


Le siège repliable permettant au tireur de gamate d'opérer sans trop se casser le dos.

Fier comme Artaban de mon petit banc.


Les trois petits échelons de buis pour faciliter la remontée des barquettes.


     Nous sommes bien motivés car lors d'une précédente séance, le doux glou glou d'un petit actif a été entendu...
     Premier constat : les dernières crues ont embarqué le bord de la rive et il sera nécessaire de reconstruire notre digue si l'on veut bénéficier d'un chemin carrossable pour notre brouette.





    De plus l'eau est montée suffisamment haut pour pénétrer dans la perte et notre porte n'a pas empêché un flot de boue, de brindilles et de feuilles de tapisser le fond de la cavité, ce que confirmera le contenu des vingt premières gamates.
     Nous nous étageons dans le trou pour une première extraction de gravats à l'aide de nos nouvelles gamates de compétition. 




    Leur taille plus effilée améliore grandement le coulissement dans les glissières et leur moindre contenance est appréciée par les tireurs extérieurs...




    Il y a un peu plus d'eau que d'habitude et l'on est vite trempé, allongé dans les flaques, pour remplir les bacs.




Gillou ne tenant pas en place et pas très motivé aujourd'hui pour tirer les gamates s'attaque au plafond du boyau.




      Une fois les déblais évacués, la suppression du virage permet de glisser le bout du nez et d'apercevoir la suite ( encore bien étroite ) sur environ quatre mètres. Le gargouillis du ruisselet est davantage perceptible mais nous estimons à environ huit mètres encore la distance pour l'atteindre. Le courant d'air aspirant étant plutôt faible aujourd'hui, nous ne pourrons pas nous atteler à une seconde séance d'extraction de déblais et nous consacrerons la fin de l'après midi à une prospection de la rive gauche du ruisseau à la recherche ( sans le trouver ) du banc de calcaire signalé par David.

     Nous progressons ! ( une bonne trentaine de mètres de creusés ) mais il semblerait que nous ne soyons pas encore au bout de nos peines car la suite est toujours aussi étroite et nous espérons que le petit actif entendu coule enfin dans un conduit à taille humaine...
     Dans un premier temps nous avons pensé que l'actif entendu devait logiquement être celui de la perte n°1 qui s'ouvre à une quinzaine de mètres en aval. Mais, à l'oreille, le débit de notre ruisselet semble plus important et a l'air de venir du côté opposé. Il pourrait provenir de pertes diffuses en amont du ruisseau de Rochepierre ce qui semble être conforté par une différence de débit observée dans le ruisseau extérieur.
     
                                                                                                            Pat

dimanche 27 décembre 2020

Vendredi 11 décembre 


Aven du Serre Tintou ( Vogüé )

Bastien, Judi, Pat

     Pour parfaire le travail de re-topographie des cavités du secteur de Vogüé nous nous attaquons à une classique du plateau : le Serre Tintou. 

Au bord de la piste : l'entrée et son figuier envahissant.




     La cavité a la réputation ( justifiée ) d'être souvent bien gazée et nous espérons, qu'en cette journée assez fraîche mais humide, le taux de CO2 sera moins élevé que d'habitude.
     Pendant que Bastien, notre jeune et fringant équipier, s'occupe de l'équipement, le détecteur de gaz autour du coup, Judi et moi entamons la topo en commençant par les ressauts parallèles qui jonctionnent avec le grand puits.


En bas de l'éboulis sud le départ vers les puits parallèles.





Base de l'éboulis nord : départ vers le grand puits.


    Une fois terminé nous regagnons le ressaut d'entrée puis descendons rejoindre Bastien qui a pendulé à mi-puits pour accéder à une salle qui n'est en fait qu'un grand vide au milieu d'une trémie d'énormes blocs coincés dans le puits. 




Vire d'accès au P35.




Une partie de la salle à mi-puits où jonctionnent les ressauts parallèles.

     La bonne surprise c'est qu'il n'y a pas un pet de gaz.

Le début des escalades dans la zone sud de la salle.

     Après avoir escaladé et fureté dans tous les coins en topotant, nous descendons au fond du puits après un casse-croûte revigorant.

En s'insinuant entre les blocs dans la zone nord de la salle, on peut rejoindre la base du P35.

     Nous bouclons la topo en empruntant une galerie terreuse d'où partent deux séries de ressauts. 


     L'un d'entre eux, menant au point bas du trou, nécessite une corde et Bastien repart à l'équipement. Nous lui conseillons, avec raison, de ne pas oublier le détecteur au cas ou...
     Bonne initiative car en descendant d'à peine un mètre, le taux de CO2 passe de 0,2 à 5 % !

Le départ des ressauts terminaux, bien gazés aujourd'hui...

     Repli stratégique et constat identique pour le second ressaut qui doit communiquer avec la même nappe.

Judi en apnée dans le second ressaut où subsistent quelques vestiges d'une ancienne désobstruction.

    Nous quittons le secteur et remontons le puits sans traîner.
Dehors, en attendant Bastien qui déséquipe, nous effectuons quelques visées dans la doline adjacente avant de rejoindre le camion sous une pluie battante.

     Nous avons topographié 250 m de conduits en effectuant 3 bouclages car la cavité est plus étendue et complexe que supposée avec un point bas à -52 auquel il faut rajouter une dizaine de mètres correspondant au ressaut terminal gazé.

                                                                                                           Pat 
          

mercredi 23 décembre 2020

 aven des Druides

Joyeuse

Guillaume & Thierry

Le soleil annoncé mardi, la prospection devait s'avérer sympa : au lieu de cela le brouillard est resté tenace et sur le plateau, un soleil voilé n'a pas fait sécher la garrigue ! Je désigne à Guillaume une combe que je désire fouiller et après une paire d'heures sans aucune découverte en dehors d'un vaste soutirage, nous revenons vers les véhicules par une combe que je connais. J'y retrouve un départ impénétrable découvert l'année dernière mais qui a "bonne gueule" ; mais avant de l'attaquer nous ratissons le tour et Guillaume, décidément verni ces temps-ci, découvre une minuscule fissure toute proche. Sans conviction, nous grattons quelques instants quand une pierre chute en faisant un bruit des plus excitants !

Le premier caillou vient de tomber, il ne sera pas le dernier !

Simplement taper sur la roche environnante entraîne une résonance alléchante. 

Nous stoppons vite les travaux pour revenir le lendemain avec le matériel adéquat et une corde car la taille de l'engin paraît nécessiter des agrès.

Mercredi, c'est pluie ou plutôt bruine tenace : le tour de l'aven devient vite boueux mais l'agrandissement se fait sans guère de résistance. Nous sortons même une grosse concrétion pourrie !

C'est l'heure fatidique ! après deux goujons plantés à un mètre de profondeur pour éviter tout frottement, une première tentative échoue car je n'arrive pas à franchir le "mickey" en raison d'une protubérance rocheuse.
Nous parvenons facilement à l'enlever car là aussi c'est une concrétion pourrie qui faisait obstacle. Je peux donc descendre désormais et franchir les deux premiers mètres étroits.

Rebelote, cette fois c'est la bonne !


Les deux premiers mètres sont exigus mais il y a des prises de pied.

Je me retrouve dans un vide imposant aux parois saines même si une concrétion à l'apparence fragile suit la paroi sur plusieurs mètres mais à bonne distance. A mi-puits je me rends compte que j'ai oublié l'appareil photo et le détecteur de Co2 de Michel. Tant pis ! On a l'air de respirer normalement même si la chaleur contraste avec l'air humide extérieur. J'atterris au bas du puits profond d'une vingtaine de mètres de belle section (8 x 2.5 m) mais qui paraît sans suite sauf une lucarne à 5 m de hauteur qui nécessitera un petit pendule mais il faudra fractionner. La remontée s'effectuera tranquillement et Guillaume me passera mon appareil photo à 5 m du départ. De toute façon il faudra revenir pour fouiller et topoter.


Beau trou noir qui manque d'un éclairage en bas !

Le secteur confirme son intérêt où nous avons plusieurs opportunités à poursuivre ...

Thierry

dimanche 20 décembre 2020

 aven du Menhir

Vallon-Pont d'Arc

Guillaume, Michel & Thierry

Après la découverte d'un trou souffleur sur les lapiaz par Guillaume, nous nous attaquons à la désobstruction de l'entrée de l'aven.

L'orifice semble pénétrable assez vite.

Le dégagement de l'entrée nous prend à peine deux heures et Thierry peut descendre équiper le puits qui suit.


Après un ressaut qui reste étroit, un modeste puits sur coulée nous accueille.

Le puits aboutit dans une vaste galerie surbaissée de 8 x 1.5 m très concrétionnée !

L'amont de la conduite s'avère vite comblée par les remplissages stalagmitiques.


La galerie s'enfonce selon le pendage et offre plusieurs barrages stalagmitiques.



Nous finissons par parvenir dans une petite salle d'où partent plusieurs boyaux et cheminées mais le courant d'air semble perdu ; il faut dire que le temps s'est réchauffé dehors...

Michel a trouvé des implants capillaires !

Derrière cette étroiture, peut-être la suite ?


Un autre départ très étroit...

Finalement, une première sympathique et sans trop d'efforts pour une fois. Mais à 50 m de là, un autre aven ventilé attend désormais que nous nous y attelions !

Thierry