dimanche 27 novembre 2016

Ce samedi, sur l'invitation de Pierre Mathon, ancien spéléo d'Aubenas, Pat et moi nous partons revoir la grotte des Missols à St Etienne-de-Fontbellon ; cette grotte explorée par le SCAV en 1973 et que m'a conseillée Pierrot Debanne paraît intéressante et complète la campagne de reprises topographiques entreprise depuis cet été dans ce secteur.
L'entrée modeste s'ouvre à la base d'une petite falaise sur une terrasse en pleine propriété de Pierre.

Pour l'instant, Pat est encore présentable...
Il y a même une brève portion de galerie confortable !

Très vite les hostilités commencent d'autant que les pluies récentes n'ont pas du améliorer la situation.

Le fameux laminoir aval n'est finalement pas un obstacle majeur !

Mais quelques chatières bien visqueuses auront tout de même droit à un traitement massette/burin...





Les changements de morphologie des conduits sont brutaux et alternent laminoir, boyau et diaclase ! Quelques tentatives de prise avec flash supplémentaire confirment le côté caractériel de celui de Pat...
Située à la frontière entre les calcaires du Bathonien et du Carixien (faille à proximité) la grotte semble creusée dans ce dernier  au vu de la présence de superbes bélemnites sur certaines parois.


L'accès à l'amont se fait par un boyau exigü et s'avère parcouru par un ruisseau temporaire retrouvé à l'aval ; il s'achève sur une trémie proche de la surface.

Changement d'ambiance avec la "Salle des perles", un des rares endroits décorés de la cavité.
Sur le côté de la salle, les barreaux concrétionnés de "la Grille" ferment l'accès à un boyau sans suite.


Nous reviendrons effectuer une topo précise, même si celle du SCAV à l'époque s'est avérée assez juste, et gratter un ou deux départs à l'aval. Merci encore à Pierre pour son accueil.
L'après-midi, par un beau soleil automnal, poursuite de la désobstruction à l'aven de l'Enclume.
Pat & Thierry

mercredi 23 novembre 2016

Stage Transmission SSF


   Lors du dernier exercice secours à St Marcel, je m'acoquine avec Luc Galéa et deux pompiers pour installer le téléphone.  Après 1500 m de fil déroulés et quelques péripéties, ça fonctionne enfin !
   Mais force est de constater que nous manquons un peu d'expérience et qu'il serait judicieux de nous améliorer...
   Du coup, sur les conseils de Judi, nous nous inscrivons au stage du Spéléo Secours Français qui se déroule sur 4 jours à Méjeannes le Clap.

Samedi 29 :

   Après avoir récupéré le matériel du SSF 07, je retrouve Luc et une quinzaine de spéléos venus des quatre coins de la France ( même de Bretagne ) ainsi que quatre Tchèques qui arrivent, frais comme des gardons, directement de Brno après 17 heures de route.
   Tour de table, présentations, et nous avons droit à un exposé sur les différents moyens de communiquer sous terre.
Ensuite, déballage du matériel et explications. Après le téléphone filaire "spéléophone" ( SPL ), la star c'est le nouveau "Pimprenelle", version améliorée du "Nicola", un système de transmission par le sol ( TPS ) à la pointe de la technologie que tout le monde a hâte d'essayer. 


Le SPL : simple, rustique, mais efficace. 




Le Nicola ( démonté ), plus aléatoire, mais qui a fait ses preuves à maintes occasions.

   Après un solide repas, des équipes de 2 sont constituées et nous partons en extérieur, autour du centre, pour mettre en application notre cours matinal.
   Au début, rien ne fonctionne... mais tout à coup, après avoir affiné nos réglages, une voix nasillarde répond enfin à nos appels incessants : ça marche ! Nous sommes vachement fiers même si Denis, notre cadre, tempère notre enthousiasme en nous montrant l'autre équipe éloignée seulement de 200 m quasiment à portée de voix...


Ici Luc, équipe 2, je te reçois 5 sur 5...

  
    


  
















    La journée bien remplie et la tête bien pleine tout le monde part se coucher de bonne heure ( la route pour venir a été longue pour certains ). Les couche-tard programment la tournée des bars, mais Méjeannes c'est pas New-York et notre virée ne fait pas long feu.

Dimanche 30 :

   Aujourd'hui c'est du sérieux, nous allons faire nos premières armes sous terre dans le réseau de la Cocalière.  Avec Luc, nous constituons l'équipe 2 et sommes chargés d'installer le filaire et un SPL à partir d'un TPS en relais. Réussite pour toutes les équipes sauf nous. On capte tout le monde, mais personne ne nous entend... On a beau tout reprendre : rien à faire ! Nous suspectons une panne mais le matériel vérifié le soir ne révèle rien d'anormal : bizarre ! J'ai la vague impression qu'on passe pour des " branques"...
   L'après-midi, changement d'atelier, nous sommes sous terre au "Nicola" et ça marche nickel du premier coup et nous pouvons réviser notre anglais avec l'accent tchèque...


Sebastiaw Kovacic au  PC surface : " irr tim neumbeurr ouane... auverr ... "





   














 

Au debriefing du soir, apéro avec l'équipe ASV ( assistance à la victime ) qui effectue son stage en parallèle du notre, puis dégustation des spécialités régionales de chacun...

Lundi 31 :

   Ce matin, temps splendide pour partir en convoi à la grotte de l'Orage. Installation de notre "Pimprenelle" dans la plus grande salle du trou. Nos amis Tchèques doivent installer un autre TPS un peu plus loin dans la cavité, mais rebutés par la boue ils s'installent pas bien loin de nous et nos antennes/ électrodes sont à touche-touche.
- génial Luc on les reçoit 5 sur 5 ! 
- oui c'est bien ! ceci dit, d'ici on les voit... 



Electrodes TPS : la recherche du meilleur contact possible avec  la roche.






































   Nous attendons l'équipe filaire qui doit nous rejoindre. Au bout d'une heure nous allons à leur rencontre dans ce trou très labyrinthique pour les guider. La jonction établie, nous entamons les essais de communication avec l'extérieur : tout fonctionne impeccablement et, cerise sur le gâteau, nous arrivons, munis d'un "smartphone", à transmettre en surface une photo prise sur place grâce à une application spécifique ( chaque pixel de l'image est transformé en son, transmis par le micro du TPS et l'inverse à la réception... ) Bon, bien sûr, la qualité de l'image aura encore un peu besoin d'être améliorée mais ça marche.


Transmission hi-tech : envoi à la surface d'une photo prise par un i-Phone.







































     L'après-midi : changement de cavité, nous nous retrouvons devant l'entrée de la grotte du Barry. Nous dressons tout d'abord la grande antenne VHF relais pour augmenter la portée des Talkies et nous endossons le rôle de PC surface.
   Tout fonctionne pour le mieux et nous arrivons même à communiquer avec une équipe située dans une autre cavité en face, de l'autre côté du vallon.
   Mais, étonnamment, comme nous le premier jour, l'équipe qui utilise le TPS du CDS07 n'arrive pas à communiquer.        Tiens tiens !
( Seule notre grandeur d'âme nous empêche à notre tour de les brocarder... )
    Le mystère est en fait résolu par Rafaël Chevalier qui fabrique les TPS et qui détecte rapidement, en l'utilisant, une panne "aléatoire" due à une mauvaise soudure...

Les tripes à l'air, notre capricieux Pimprenelle, objet d'une bonne prise de tête... 






























   En fin de soirée, Eric David, plein de mystère, nous convie à une balade nocturne... équipement spéléo obligatoire !
   Et nous nous retrouvons, avec l'équipe ASV, à une bonne trentaine, devant le puits d'entrée de la grotte aménagée de la Salamandre. Son propriétaire exploitant nous a obligeamment invités à faire la visite de la cavité en descendant par le P 50.
   L'arrivée dans la salle toute éclairée en descendant le puits  est vraiment très sympa... ( La sortie se fera par l'accès des touristes )

Salamandre : plateforme de départ du P 50 avec ses cinq trains de cordes parallèles.









































 Aude, ma joviale équipière de descente, a bien apprécié...




































Salamandre : l'arrivée dans la salle illuminée ( un peu "kitch" à mon goût... )
































Mardi 1 :

   Après un cours théorique de Raf sur le mystère des ondes et ses réponses aux multiples questions : débriefing, nettoyage et rangement de tout le matériel.
 Un ultime apéro scelle la fin des festivités et sonne le départ de tous, censés être dorénavant des champions de la "Trans", prêts à diffuser la bonne parole...

 Merci au CDS 07 pour la prise en charge financière du stage.      
 Pat GENUITE   
                                                                                






mardi 1 novembre 2016

Nous profitons d'une belle journée d'automne pour terminer le déséquipement du chourum Lily-Rose et clore définitivement (?) l'épisode Dévoluy du club(1997-2016). Nous montons à trois, Gilles, Benjamin et moi.

Nous reviendrons au moins pour admirer de nouveau ces paysages et cette lumière sublimes en randonnée à ski ou à pieds.

C'est la première fois que nous montons sous les hurlements des loups ; nous en repérons deux au loin et décidons de rentrer les sacs sous terre pour ne pas qu'ils dévorent nos casse-croûte !

Les premiers méandres sont vite avalés, d'autant que nous descendons des kits vides à - 200.

La remontée avec des sacs blindés n'est pas au même rythme dans une atmosphère saturée d'humidité !

Gillou débute le déséquipement, Benjamin et moi remontons chacun un kit bien chargé (surtout le bleu, hein Benji !) puis à - 80, je remplace Gillou pendant que mes deux compagnons extirpent trois kits des parties les plus étroites de la cavité.

Sortie dehors avec le même soleil bienvenu mais un petit vent rafraîchissant puis descente bien chargés jusqu'à la voiture. 
Thierry