samedi 21 mars 2020

Samedi 21 mars
Topos grottes des Louanes 
Thierry

En ces temps difficiles de confinement (un comble pour un spéléologue !), voici la mise au propre des grottes N°1 & 2 des Louanes à Balazuc ; cela rappellera des souvenirs à quelques-uns ...
Ceci aussi pour dire qu'une mise à jour de l'inventaire des cavités du Jurassique du Coiron à Labeaume (paru en 2001) devrait paraître cette année en parallèle du nouveau "Tubes". L'ouvrage de travail sera réalisé en collaboration avec Pat qui s'occupera plus particulièrement de la partie Coiron occidental sur lequel il habite. Au programme : pointage GPS d'un maximum de cavités connues, description revue de quelques-unes et parfois nouvelle topo (Baume du Bois, Camping des Roches, Byron, Papillon, Estinettes, Ranc Vidal, Saint-Chamond...), ajout de cavités déjà connues mais à l'époque non répertoriées ou non topographiées(Bulle, Chazalis, pertes BP,..) et ajout de cavités découvertes depuis ( aven de la Citerne de C., avens de Faussimagne, avens Vert, ...).
Les personnes intéressées peuvent déjà se faire connaître en m'envoyant un mail mais il y aura peut-être une souscription de mise en place. 
Bon courage pour la suite et protégez-vous bien...





mercredi 11 mars 2020

Dimanche 8 mars


Perte Patmagmoon ( Sanilhac )

Pascale, Philippe, Pierre, David ( S.C. Joyeuse ) Bastien, Pat ( S.C. Aubenas )

      Equipe renforcée aujourd'hui pour poursuivre les travaux d'élargissement de cette cavité et en lever la topo. Je m'acoquine à David pour les relevés pendant que les jeunes ( Pierre et Bastien ) vont gratter au fond. Pascale et Philippe auront eux pour mission de jouer de la massette pour faciliter le passage.
     Dès l'entrée l'ambiance est donnée; les récentes pluies ont transformé le trou en un infâme cloaque et je pressens qu'on va " se mettre minable " ( la suite confirmera mes craintes... )

Le départ de l'ancien méandre totalement déblayé.
     L'argile extraite pour le creusement du méandre ( voir CR du 12 janvier ) a été déversée dans le soutirage de 2 m et l'on passe maintenant directement en s'allongeant dans la boue liquide...

Au bout, l'arrivée dans le grand méandre perpendiculaire nécessite quelques contorsions.
     A l'extrémité du conduit on débouche à angle droit dans un méandre d'environ 6 m de haut où l'on circule à mi-hauteur. 


    Un virage à gauche et nous retrouvons l'axe sud-est sur lequel se développe le trou.


    La partie haute du méandre est étroite et nous oblige à ramper à sa base, un peu plus large mais bien humide. 


Petite halte avant d'attaquer les passages resserrés...

     La suite est à l'avenant : le plafond s'abaisse et nous progressons maintenant dans un étroit conduit accompagnés par un désagréable pissoulet...



    Vers le fond, on atteint une couche de marnes et l'eau se perd dans un laminoir impénétrable sur la droite.

La galerie terminale se développant dans les marnes.

    Mais le courant d'air emprunte un pertuis remontant que Bastien et Pierre ont agrandi.
David franchissant l'étroiture désobstruée menant au méandre supérieur. A droite le laminoir impénétrable dans lequel se perd l'actif. En bas à gauche le burin à inertie concocté par Pierre ( encombrant mais efficace... )
 Il donne accès à la suite du méandre quitté précédemment. C'est étroit et nécessitera un bon chantier... mais la suite est par là !

Le départ du méandre qu'il va falloir ouvrir...
    Nos estomacs crient famine, nous sommes trempés et on a froid... Nous abandonnons là la partie pour aujourd'hui.

    Pour l'instant la cavité développe 63 m pour 13 m de dénivelé.

                                                                                                          Pat

mardi 10 mars 2020

Samedi 7 mars


Grotte Pésseget ( Rosières )

Bastien, Judi, Pat.

     Poursuivant nos investigations sur le Trias, nous venons topographier cette petite cavité qui est répertoriée au fichier mais dont les renseignements sont très succints. Elle a attiré notre attention car elle possède un petit actif et est très bien placée sur le trajet de la zone inconnue entre la grotte de Pézenas et la résurgence de Chamandre.
     Néanmoins nos espoirs sont mesurés car elle s'ouvre dans les grès et les affleurements calcaires ne sont pas légion sur ce secteur.
     L'entrée se situe près d'une grange désaffectée au pied d'un muret.


     Le ressaut d'entrée s'ouvre effectivement dans le grès, et la partie opposée est entièrement bâtie.



     Le ressaut franchi, on prend pied, après un passage étroit, dans une galerie de deux à trois mètres de haut aboutissant à une salle encombrées de blocs.

La galerie dans laquelle aboutit le ressaut d'entrée.

Une marmite dans le grès ?
     De là on peut emprunter un méandre descendant se développant parallèlement à la galerie d'entrée. Après un élargissement du méandre et un cran de descente on atteint une strate de calcaire jaunâtre dans laquelle se développe dorénavant la cavité.

Dans l'élargissement du méandre.
Au pied du ressaut, au niveau de Judi, la strate de "calcaire jaunâtre".
      A son extrémité, on trouve un laminoir qui bute sur une étroiture derrière laquelle on entend couler un actif. 
     En revenant dans la salle, un ressaut de deux mètres à l'ouest permet de nouveau de rejoindre la strate calcaire.

L'extrémité de la salle, à droite l'accès au ressaut menant au ruisselet.
     En poursuivant la descente, on se retrouve face à un boyau étroit qui donne directement sur un petit actif circulant dans un laminoir étroit. 

Le départ du boyau menant à l'actif.
    L'aval se perd dans une voûte mouillante décimétrique remplie de gravier. 

L'aval...
     L'amont parcouru par le ruisselet est praticable sur une dizaine de mètres et se poursuit au delà en rejoignant vraisemblablement l'actif précédemment entendu au bout du laminoir amont. Il reste moins d'une dizaine de mètres entre les deux.

L'amont...
    En revenant au pied du ressaut, on peut, en s'infiltrant à travers les blocs, entendre la partie aval du ruisselet couler sous la trémie marneuse. ( c'est là que Judi repère un magnifique "Spéotrechus" en maraude, monstre des profondeurs qui heureusement ne mesure que 3 mm... )
     A mi hauteur, un laminoir étroit, serait peut être à  désobstruer car il se dirige pile vers l'aval du ruisselet. 

Le départ du laminoir à forcer.
La suite, moyennement engageante...

     Le réseau développe 94 mètres pour 12 m de dénivelé.


     De retour en surface, nous repérons sur la carte une source captée située à environ 200 mètre de notre grotte légèrement en contrebas. Sur place nous constatons que les débits respectifs sont compatibles et qu'il est fort probable que l'eau de notre grotte résurge ici.


     Nos espérances ( très faibles ) de rejoindre l'aval de Pézenas s'envolent comme hirondelles au printemps...

                                                                                                          Pat

mercredi 4 mars 2020

Mercredi 04 mars
aven de la Citerne de C.
Anne-Marie, Michel, Pat & Thierry

Nous sommes cette fois-ci quatre pour voir si l'arrêt (momentané) des pluies permet de reconnaître la suite aval du trou découvert ce dernier dimanche.

Passage par la belle citerne, malheureusement en partie abîmée.

Nous allons directement au terminus actif le plus prometteur pour constater que l'eau a disparu (ça on s'en doutait...) mais que sa mise en charge dimanche avoisinait les 2 m !
Surfréquentation dans le Coronaméandre.


Les parois sont quelque peu glissantes.
Après quelques tergiversations sur la possibilité de descendre (et surtout de remonter !) Pat se lance, bientôt suivi de Thierry.
La remontée promet d'être sportive ! Anne-Marie, par prudence, va chercher une corde au véhicule.
Nous découvrons un boyau aval très exigu se jetant dans un petit siphon.
Pat ira s'y tremper un peu plus que les bottes mais aura bien du mal à s'en extirper !
Il faudra attendre un temps plus sec pour voir si un désamorçage laisse entrevoir un espoir ... bien ténu il est vrai. Thierry vise alors le méandre, dans lequel il s'était arrêté par prudence dimanche, et parvient à le franchir, Michel descendant à son tour pendant qu'Anne-Marie fouille les autres branches à la recherche d'un éventuel départ raté.
De nombreux dépôts sont pris dans la calcite.
Pat s'attaque ensuite à désobstruer ce qui semble être un amont mais, accompagné de Michel, toutes les terminaisons stopperont très rapidement.
Pat sous le départ que Thierry pensait être l'aval et qui s'avère être un amont vite impénétrable.
La remontée s'effectue en choisissant son itinéraire, Michel privilégiant le méandre bien glissant.

A la sortie, Pat visite l'intérieur de la citerne pour voir s'il n'y a pas de continuation.
Bien trempé à la sortie du trou !

Une simple flaque subsiste au fond de la citerne...
A la sortie nous croiserons Joseph avec qui Thierry évoquera des souvenirs communs et la difficulté à franchir ces 25 premiers mètres en raison d'intercalations marneuses. L'aven aura tout de même été une bonne surprise...
Pat, Thierry

mardi 3 mars 2020

Dimanche 1er mars
aven de la Citerne de C.
Thierry
Petite prospection ce matin pour se dégourdir les jambes après le déluge d'hier sur un plateau jurassique que je connais bien.
J'avise un départ entre les rochers vite débarrassé de quelques blocs obstruant l'entrée ; je m'attends à la sempiternelle diaclase qui queute au bout de quelques mètres à faible profondeur.
Mais très vite les formes abouties des galeries et les remplissages abondants et parfois très anciens attestent que cette fois-ci il s'agit peut-être d'une vraie cavité.


De nombreux ossements sont visibles, soit simplement éparpillés dans la galerie, soit déjà pris dans une matrice argileuse ou calcitée.
Plusieurs carrefours se présentent vers des conduits vite comblés mais deux galeries retiennent mon attention...
La 1ère galerie est entrecoupée de concrétions bien actives, dues aux pluies de la veille.

Au fond à gauche, un ressaut...
Au bas d'un ressaut, l'eau disparaît dans un minuscule pertuis entre des concrétions que je m'efforce d'ouvrir car j'entends au fond une cascatelle !
L'eau disparaît derrière ce rideau de concrétions ; après une rapide désobstruction, un conduit semblant pénétrable se poursuit ... mais il y a un peu de boulot avant de passer !
Je remonte vers une petite salle où des racines descendent du plafond et qui semble bouchée de toutes parts mais une petite lucarne attire mon attention. Après désobstruction, un conduit bien concrétionné bloque sur un boyau impénétrable où j'entends de nouveau la dite cascatelle.
L'étroiture élargie après une petite demi-heure de travail.
Je reviens ensuite vers la seconde galerie qui parait encore plus alléchante ; très vite la morphologie achève de me tremper alors que je ne suis revêtu que d'un "bleu" sur mes habits extérieurs.
La seconde galerie est au départ sèche...

mais très vite il faut franchir des gours bien humides !

Des os sont ici pris dans la calcite.
Le conduit se scinde ensuite en deux : je choisis d'abord le passage inférieur sous un plancher stalagmitique mais ma tenue me conduit à renoncer à m'engager dans un méandre étroit et bien ventilé descendant, au fond duquel coule un autre ruisselet.
Au fond le méandre enduit d'une fine pellicule d'argile...
Je choisis finalement de passer sur le plancher stalagmitique et, après un ramping aisé, je m'aperçois que les deux se rejoignent !
Le fond est agrémenté de bassins, je choisis de passer au sommet en opposition où, après un coude la galerie stoppe sur un remplissage.

Le passage supérieur.

La base de la galerie est remplie d'eau !
Je descends ensuite au niveau de l'eau mais une grosse coulée stalagmitique m'empêche de poursuivre plus en aval ; il va falloir shunter l'obstacle par dessus mais des moyens plus efficaces qu'une simple massette s'imposent. La résonance et le courant d'air sont autant d'indices qui incitent à l'optimisme mais le jurassique m'a appris à rester prudent...
Dessous la suite ... bien humide à priori ! L'obstacle ne devrait pas offrir une trop grande résistance.
Conscient d'avoir mis la main sur un maillon stratégique du secteur, je rentre bien vite me changer, étant trempé de la tête aux pieds !