mardi 3 mars 2020

Dimanche 1er mars
aven de la Citerne de C.
Thierry
Petite prospection ce matin pour se dégourdir les jambes après le déluge d'hier sur un plateau jurassique que je connais bien.
J'avise un départ entre les rochers vite débarrassé de quelques blocs obstruant l'entrée ; je m'attends à la sempiternelle diaclase qui queute au bout de quelques mètres à faible profondeur.
Mais très vite les formes abouties des galeries et les remplissages abondants et parfois très anciens attestent que cette fois-ci il s'agit peut-être d'une vraie cavité.


De nombreux ossements sont visibles, soit simplement éparpillés dans la galerie, soit déjà pris dans une matrice argileuse ou calcitée.
Plusieurs carrefours se présentent vers des conduits vite comblés mais deux galeries retiennent mon attention...
La 1ère galerie est entrecoupée de concrétions bien actives, dues aux pluies de la veille.

Au fond à gauche, un ressaut...
Au bas d'un ressaut, l'eau disparaît dans un minuscule pertuis entre des concrétions que je m'efforce d'ouvrir car j'entends au fond une cascatelle !
L'eau disparaît derrière ce rideau de concrétions ; après une rapide désobstruction, un conduit semblant pénétrable se poursuit ... mais il y a un peu de boulot avant de passer !
Je remonte vers une petite salle où des racines descendent du plafond et qui semble bouchée de toutes parts mais une petite lucarne attire mon attention. Après désobstruction, un conduit bien concrétionné bloque sur un boyau impénétrable où j'entends de nouveau la dite cascatelle.
L'étroiture élargie après une petite demi-heure de travail.
Je reviens ensuite vers la seconde galerie qui parait encore plus alléchante ; très vite la morphologie achève de me tremper alors que je ne suis revêtu que d'un "bleu" sur mes habits extérieurs.
La seconde galerie est au départ sèche...

mais très vite il faut franchir des gours bien humides !

Des os sont ici pris dans la calcite.
Le conduit se scinde ensuite en deux : je choisis d'abord le passage inférieur sous un plancher stalagmitique mais ma tenue me conduit à renoncer à m'engager dans un méandre étroit et bien ventilé descendant, au fond duquel coule un autre ruisselet.
Au fond le méandre enduit d'une fine pellicule d'argile...
Je choisis finalement de passer sur le plancher stalagmitique et, après un ramping aisé, je m'aperçois que les deux se rejoignent !
Le fond est agrémenté de bassins, je choisis de passer au sommet en opposition où, après un coude la galerie stoppe sur un remplissage.

Le passage supérieur.

La base de la galerie est remplie d'eau !
Je descends ensuite au niveau de l'eau mais une grosse coulée stalagmitique m'empêche de poursuivre plus en aval ; il va falloir shunter l'obstacle par dessus mais des moyens plus efficaces qu'une simple massette s'imposent. La résonance et le courant d'air sont autant d'indices qui incitent à l'optimisme mais le jurassique m'a appris à rester prudent...
Dessous la suite ... bien humide à priori ! L'obstacle ne devrait pas offrir une trop grande résistance.
Conscient d'avoir mis la main sur un maillon stratégique du secteur, je rentre bien vite me changer, étant trempé de la tête aux pieds !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire