jeudi 28 janvier 2021

mercredi 27 janvier

aven n°2 du Biotope 

Lionel, Michel & Thierry

Retour au Biotope n°2 dans la vallée de l'Ibie pour tenter de poursuivre la cavité en profondeur car la teneur en Co2 (3.5 %) lors de la première nous avait conduit à la prudence ; la période froide qui a précédé a peut-être  permis de ventiler le trou même s'il paraît probable que la cavité stoppera sur un niveau d'eau.

Lionel a amené un attirail pour aspirer le Co2 et le rejeter à l'extérieur.


Le groupe de Lionel n'a pas l'air d'humeur à supporter son aspirateur dégotté en déchetterie (un Dyson s'il-vous-plaît) ; celui de Michel prend le relais...

Il est prévu de descendre avec le détecteur de Michel pendant que j'assure la topographie.


Pendant que Lionel descend le tuyau, je débute la topographie puis laisse passer Michel pour qu'il puisse épauler Lionel.


Michel tente l'accès au ressaut de 5 m mais un bras douloureux le fait renoncer avec raison car le passage est malcommode et le départ exposé.

Je rejoins Lionel qui a poursuivi et note un air tout-à-fait respirable mais au-delà de la fin du tuyau, la suite se présente sous forme d'un boyau étroit avec un départ vertical où il n'ose pas insister.

La base du ressaut de 5 m qui offre des prises suffisantes mais la sortie est un peu acrobatique.

Suit un ressaut de 2 m après un passage bas très court.

Le boyau terminal : trois mètres plus loin, un ressaut se présente en biais mais s'avère trop étroit malgré la résonance.


Je laisse le matos topo puis m'engage à mon tour ; je parviens à m'insinuer à mon tour dans le ressaut, jette un caillou qui tombe dans une flaque ou un gour, impossible de voir,  mais un resserrement plus bas m'interdit le franchissement. Finalement, un mal pour un bien car je me sens rapidement essouflé pour parvenir à m'extirper d'une position plus que tordue !

Il faudra donc revenir pour élargir le départ et prolonger la ventilation ! Nous remballons le matos satisfaits car le trou continue...

Thierry



dimanche 24 janvier 2021

 Samedi 23 janvier


Perte n°2 de Rochepierre, Source du Riou  ( Sanilhac )

Benoît, Mathieu, Gillou, Jérôme, Pat.

     Après covoiturage, habituelles retrouvailles à Rochepierre devant la maison de Pierre Lhyvernet. Nous ne sommes que cinq aujourd'hui ce qui risque d'être un peu juste vu l'éloignement de plus en plus important du tas de gravats à extraire. Arrivés devant la perte, Gillou, ayant oublié son casque, remonte fissa au camion et sera donc le premier préposé au tirage de gamates dehors car nous sommes tous déjà étagés dans le trou.

Gillou de retour du boyau terminal qui s'allonge, qui s'allonge...

     Le ruisseau extérieur coule assez fort et a dû monter assez haut au vu des traces encore visibles sur les berges. Notre boyau terminal a effectivement été bien lessivé mais le colmatage de la porte d'entrée a été efficace et a bien filtré les embâcles car nous n'avons, au fond, qu'un petit tapis de feuilles mortes.
     Après l'évacuation de soixante dix barquettes de déblais qui avaient bien bouché le boyau, nous pouvons entendre distinctement le ronflement sonore de notre actif grossi par les dernières pluies. Nous nous en rapprochons peu à peu mais il reste encore quelques séances pour pouvoir se vautrer dans l'eau ( penser le parcourir autrement qu'allongé procède d'un naïf fantasme... )

Le fond toujours aussi étroit...

     Notre chantier terminé, nous filons en ordre dispersé chez David qui nous offre toit et chaleur pour déguster notre pique-nique. Malheureusement Jérôme, et moi encore moins, ne se remémore plus précisément l'endroit où il habite. Heureusement il est connu comme le loup blanc et le premier indigène interrogé nous remettra sur la bonne piste.
     A l'heure du café il est déjà 2h30 et nous nous pressons vers notre second objectif de la journée.  
     C'est la Source du Riou, l'une des nombreuses résurgences qui sourdent sous le hameau du Ranc. Elle pourrait être en relation avec la Perte de Pissevieille qui se situe à 500 mètres à vol d'oiseau et 30 m plus haut en dénivelée mais qui a été rebouchée il y a quelques années.

La source en janvier 2019 avec un peu moins d'eau qu'aujourd'hui, on distingue à gauche la seconde entrée.

    Cette source captée et en partie bâtie possède deux entrées étroites donnant sur ce qui semble être un siphon impénétrable.
     Mais David, en y mettant le nez précédemment, a aperçu un petit trou noir au dessus de l'eau... Il faut donc aller voir pour vérifier si ça passe mais nous n'avons pas choisi le bon jour car le débit est aujourd'hui assez important. Inutile donc d'y envoyer toute l'équipe et nous ne sommes que deux éclaireurs à nous équiper en conséquence.

Préparatifs devant les deux entrées avant la baignade. ( Photo : David )

La voûte mouillante d'entrée en janvier 2019, aujourdhui le niveau est 15 cm plus haut. 

      A première vue ça n'a pas l'air très engageant... Jérôme s'y colle en premier le casque à bout de bras et arrive en s'immergeant complètement à avancer un peu sur le côté. 

Départ vers l'inconnu...


     Ca frotte pas mal et ça passe, mais au bout de deux mètres il lui faut effectuer une subtile rotation sur le dos pour pouvoir franchir la fin du boyau en "suçant" le plafond car la revanche n'est que de 10 cm. 

C'est un garçon ! Comme il est beau...
  
Voilà le deuxième ! Un peu fripé, mais on va le garder quand même... ( Photo : David )

     Cinq mètres plus loin on aboutit dans une micro salle où vient se déverser une trémie. Le ruisseau que l'on entend couler provient d'un étroit boyau en baïonnette, un peu plus large dans sa partie immergée. Ca pourrait être franchissable après quelques aménagements mais il faudra revenir en été avec un niveau d'eau plus bas pour pouvoir élargir plus confortablement.  

Janvier 2019. Prise de mesures au conductimètre : 370 ms , température de 11,5°.

    Avant de regagner nos pénates, nous allons jeter un coup d'oeil à la Perte de Pissevieille. Elle a effectivement été totalement comblée au tracto-pelle mais l'eau du talweg fait son oeuvre et l'on devine à travers la forêt de ronces un petit soutirage en formation. Au retour, nous allons voir une autre source qui s'ouvre au milieu du hameau et qui alimente un grand bassin. Captée et entièrement bâtie, elle est impénétrable au bout d'une dizaine de mètres.



                                                                                                            Pat
     

jeudi 21 janvier 2021

mardi 19 janvier

aven des Druides & Co (Joyeuse)

Pat, Thierry 

Dernier jour de beau temps, on en profite pour redescendre et topographier la perte RB 11 découverte par Guillaume & Thierry.

L'entrée désobstruée a été sérieusement protégée pour éviter toute chute intempestive.



Pat descend en premier pour que je puisse faire une visée du puits puis je le rejoins bien vite.


Un beau P16.5 mais malheureusement bouché au fond, qui doit fortement ruisseler en crue.

Pendant que je fais quelques visées, Pat s'engage dans un prolongement latéral à cinq mètres de hauteur mais qui s'avère bouché.

La remontée sera rapide malgré une sortie étroite et nous nous dirigeons vers le RB n°20 que j'ai ouvert mais pas encore descendu. Après un petit nettoyage des parois qui s'imposait, nous descendons une verticale de 12 m prolongée par une diaclase vite obstruée.

La modeste entrée aboutit dans une diaclase concrétionnée.


La diaclase offre de belles formes de corrosion.

Le courant d'air provient d'une entrée impénétrable au sommet de la diaclase, déjà repérée.

Une demi-journée vite effectuée, cause couvre-feu...

Pat, Thierry

jeudi 14 janvier 2021

Samedi 9 janvier


Grotte Peyren ( Sanilhac )

David, Anne-Marie, Jérôme ( en surface )
et Judi, Benoît, Pat.

     En ce début d'année, il fait froid, les chauffages ronflent à plein tube ( pas chez tout le monde... ) et c'est le temps idéal pour aller repérer les courants d'air soufflants prometteurs.

     Jérôme nous propose d'aller craquer des fumigènes dans la salle terminale de la Grotte Peyren où le fort courant d'air constaté l'été nous faisait miroiter l'existence d'une traversée ( voir CR du 18/9/2018 ). 



     La cavité ne présente aucune difficulté mais l'accès à la grosse galerie est défendu par une minuscule entrée suivie d'une première voûte mouillante étroite et un peu anxiogène de 7 m puis d'une seconde un peu plus large d'une quinzaine de mètres.

Ad agusta per angusta...






     Dehors il fait 0° et le trou aspire bien. Une fois nos néoprènes enfilées, une première reconnaissance nous permet de constater que le niveau d'eau est un peu plus haut qu'en été ( la neige a un peu fondu ) et que forcer l'étroiture sur le ventre nous obligerait à une apnée rebutante.

     Marche arrière et nouvel essai sur le dos sans faire trop de vagues. Le casque est en bout de bras, le nez dans la fissure supérieure et cette fois ça passe beaucoup mieux
     Une fois le passage validé, nous nous enquillons à la queue leu leu en tirant nos kits que décoince l'équipier suivant. 

C'est parti pour la trempouille...

     La seconde VM est franchie à plat ventre mais il faut quelquefois pousser les graviers sur le côté pour se frayer le passage. 
     Nous poursuivons par le méandre pour arriver dans la grande galerie ébouleuse dont les dimensions augmentent au fur et à mesure que nous remontons la rivière. 

Nous sommes dans le Trias et ses formes de galeries caractéristiques aux nombreuses strates éboulées.

Après avoir passé la trémie de + 10, à 200 m de l'entrée, nous déambulons dans une large conduit de 8m x 8m encombré de blocs et de dalles écroulés.


Les côtés de la galerie sont occupés par de longs tabliers d'éboulis terreux et instables sur lesquels il faut progresser pour shunter les chaos de blocs. 




    A 400 m de l'entrée, la rivière sort d'un éboulis que l'on remonte d'une vingtaine de mètres pour déboucher, par une étroiture, dans la grande salle, terme de nos explorations.


La partie nord de la salle terminale vue d'en bas.

     Nous découvrons que contrairement à nos prévisions, le courant d'air a fortement diminué et que nous sommes loin du zef de traversée fantasmé lors de notre visite de 2018. 


La partie ouest de la salle. A gauche de Benoît, la tache noire recouvrant l'éboulis est due aux éclaboussures d'un petit actif en provenance d'une fissure du plafond.


     Après quelques photos dans la salle, nous chauffons dans une casserole notre poudre fumigène composée d'un mélange non toxique de sels d'ammonium, de colophane et de lactose utilisé dans le spectacle. Mais il faut croire que notre poudre à dû prendre l'humidité car notre fumée de Sioux n'a vraiment rien de volcanique et nous ne produisons qu'une pâlichonne fumerolle qui se dissipe rapidement dans les hauteurs de la salle. Et même en transportant dans tous les recoins notre fumante gamelle, nous ne repérons aucun pertuis aspirant.

Vue générale de la salle dont les parois sont décorées par endroits de coulées de calcite blanche.

    Nous ne sommes pas vaincus pour autant car il nous reste une arme secrète sous la forme de deux fusées de détresse dont l'épaisse fumée orange sera, nous l'espérons, repérée par l'équipe extérieure. 
     Jérôme ayant eu la veille quelques déboires ( trois points de suture... ) en essayant au préalable ce type de fusée, c'est avec une grande prudence que Benoît ( désigné d'office ) déclenchera le feu d'artifice dans la salle et donnera le signal du repli général.
    Au retour, bien réchauffés dans nos néoprènes, nous nous essayons à quelques photos des jolis volumes rencontrés.





    Une fois sortis, nous rejoignons Anne-Marie et David qui prospectent sur les flancs sud du Roubreau à la recherche du banc de calcaire et d'un hypothétique panache de fumée. Ils sont aidés en cela par Jérôme qui, installé de l'autre côté de la rive, scrute le secteur aux jumelles.
      Mais point de fumée ni orange ni blanche comme au Vatican : nous n'aurons pas d' habemus caverna aujourd'hui et rentrerons bredouilles.
     Avant de partir, David ayant recueilli auprès d'un autochtone des informations précises, nous allons pointer le Trou du Prado; une petite cavité qui s'était ouverte dans les années 50 et qui a été entièrement rebouchée depuis.
     A notre grande surprise elle semble se situer à une vingtaine de mètres seulement du Trou de la Solifluxion, un soutirage découvert en octobre 2018. Ce qui semblerait indiquer qu'il se passe bien quelque chose dans cette zone et que cette entrée ( bien placée mais bien colmatée ) n'était pas si inintéressante que ça...


                                                                                                            Pat