vendredi 17 janvier 2020

Ci-joint une petite synthèse qui peut aider à mieux comprendre l'hydrologie des bassins-versants karstiques de l'Ardèche méridionale pour celles et ceux qui en ont envie. Elle est bien évidemment imparfaite et évoluera au gré des explorations et traçages.
Thierry







jeudi 16 janvier 2020

Dimanche 12 janvier


Perte n°2 de Rochepierre / Perte Patmagmoon ( Sanilhac )

Pierre et David Lhyvernet ( S.C. Joyeuse ), Jérôme, Pat.

     Aujourd'hui nous nous sommes donnés pour mission de ré-équiper les toboggans d'entrée avec des glissières métalliques car les plaques plastiques initialement fixées n'ont pas résisté à l'intense va et vient des gamates ( voir CR du 16/11/19 ).
     En fait ces glissières sont des bacs acier de toiture récupérés grâce à Cédric et découpées en longueurs de 3,50 m.


     David nous rejoint au camping avec son fiston et nous profitons de son Pajero enfin réparé pour descendre tout notre fourbi.
     Avant la mise en place du nouvel équipement, nous évacuons les anciennes plaques et la grande bâche.

Jérôme et David au pliage des draps... A gauche le muret édifié comme barrage anti crue.
   Nous mettons en place la première glissière et mesurons précisément les endroits à découper pour l'adapter au méandre.


Nous la fixons latéralement à la paroi à l'aide de longs goujons.


    Pour la deuxième, c'est un peu plus compliqué car il faut la cintrer au milieu pour que nous ayons la place de passer l'ancienne étroiture.

Très "fun" la descente, la remontée par contre...
    Nous la rivetons à la précédente, effectuons quelques réglages et sommes enfin prêts à tester notre installation. David ne tient plus en place et a hâte d'essayer notre petit train. Jérôme a confectionné deux gamates spécifiques, plus étroites, pour éviter tout coincement.

     Le système fonctionne parfaitement; les bacs peuvent être tirés du fond depuis l'extérieur et franchir les deux toboggans sans relais dans la "grande salle".

Le voyage de la gamate.

Néanmoins l'exercice reste physique et il ne faut pas trop charger nos barquettes au risque d'épuiser rapidement notre tireur.
      Nous en profitons pour sortir les déblais de la précédente séance. Nous n'extrayons qu'une trentaine de bacs aujourd'hui car la casse du foret d'1m la semaine dernière a réduit l'efficacité de notre désobstruction.
     On peut maintenant s'avancer ( difficilement ) dans le virage et contempler la suite... 


     Le boyau continue à l'identique sur 4 à 5 m jusqu'à un nouveau virage à gauche et le sol est composé de petites vasques...

La suite après le second virage...
     Les bonnes nouvelles c'est que le courant d'air est toujours bien présent, que nous retrouvons la fissure au plafond et que le conduit s'élargit ( un peu )... 
     Mais il restera encore quelques séances.
Nous récupérons les anciens bacs dont les fonds sont complètement troués par les frottements et partons nous restaurer au soleil. Nous sommes rejoints par Pascale, Philippe et François qui viennent de lever " à l'ancienne " la topo de la  perte de Patmagmoon  ( baptisée ainsi par David en souvenir de ses amis disparus ). Nous nous entassons dans son 4X4 pour rejoindre cette perte qu'il a découvert et dans laquelle il a commencé une grosse désob.

En route pour la bouillasse,  dans la joie et la bonne humeur... 
     En fin d'année, avec Kimi, nous étions venus donner un coup de main pour agrandir le boyau d'entrée bien boueux.

L'entrée de la perte lors de notre visite du 29 décembre.
Le boyau d'entrée avant son déblaiement.
     Nous retrouvons avec plaisir le courant d'air chaud soufflant et constatons que les passages ont été bien élargis depuis.
     Après un laminoir étroit, un gros soutirage terreux marque la fin de la cavité mais le courant d'air provient du méandre en face bien colmaté par l'argile et le sable.

Le laminoir, plus fréquentable dorénavant...
En oppo au dessus du soutirage, le déblaiement du méandre au dessus.
     Nous entamons donc son ouverture en nous faisant passer des seaux de terre. En même temps, nous nous attaquons à l'élargissement du laminoir en cassant peu à peu le plancher stalagmitique au sol.

     Après s'être bien embourbés, sans encore pouvoir passer aujourd'hui, nous clôturons le chantier et regagnons nos véhicules.

     A suivre...

                                                                                        Jérôme, Pat      

mardi 14 janvier 2020

Samedi 11 janvier



 Perte du Sacré coeur (St Alban-Auriolles )

( Thierry, Gillou, Pat )

     Passant en revue les trous "prometteurs" laissés en suspens depuis un petit moment, nous jetons notre dévolu pour ce week-end sur la Perte du Sacré coeur.
     Nous nous étions arrêtés en 2018 d'un côté sur un puits à descendre, de l'autre sur une étroiture à agrandir ( voir CR du 22/04/18 )
     Mais auparavant, nous allons essayer de descendre un trou repéré par Thierry qui démarre par un petit puits très étroit dans un cadre idyllique.



     C'est Gillou qui se lance en premier pour élargir le passage, la position n'est pas très confortable et la roche est bien dure...



    Après un 1/4 d'heure de martelage, le premier bombement a été légèrement grignoté et devrait permettre la descente. Gillou s'enfonce sous les encouragements de la troupe mais bloque sur le second bombement un mètre plus bas. 



     Une fois ressorti, nous comparons au pied à coulisse nos cages thoraciques respectives et constatons une similitude de profil. Pourtant, vu d'en haut ça parait suffisamment large, du coup sur les injonctions de Thierry, je pars m'équiper pour tenter ma chance à mon tour. Une corde est mise en place pour aider à l'éventuelle extraction du nouveau cobaye. 



      En forçant ça passerait presque mais la perspective d'une remontée exténuante m'incite à un salutaire abandon et nous stoppons là pour aujourd'hui...




     C'est dommage car on a l'impression que les pierres jetées débaroulent dans une seconde verticale...

     Nous reviendrons et élargirons !

     On se replie alors vers notre deuxième objectif et retrouvons avec plaisir notre perte. Pendant que Thierry ira s'occuper de l'étroiture, Gillou et Pat essaierons de descendre le puits. Il fait bien frais et le trou souffle fort aujourd'hui.
     Après avoir franchi le méandre des Pénitents, nous nous retrouvons à la lèvre du puits qui est en fait un longue diaclase étroite qui s'élargit vers le fond.


Le méandre des Pénitents et ses curieux plafonds terreux.

L'extrémité du boyau qui débouche directement sur le P7.
     Une grosse coulée cassée forme un pont rocheux déterminant deux itinéraires.


A gauche c'est trop pincé...
A droite, pas très large non plus...
     Après avoir posé deux goujons et installé une corde, j'entame la descente à gauche avec juste une poignée et une pédale mais c'est trop étroit et par là ça ne passe pas. Deuxième essai par la droite en cassant les bords d'une longue lame verticale... Bingo ! ça se descend les doigts dans le nez et me voilà au bas du puits où je retrouve le courant d'air.


Le bas du P7 et le départ du méandre aval.
     L'amont du méandre est vite impénétrable, l'aval, lui, a meilleure mine mais il faut s'allonger au sol pour découvrir la suite. 


Le fond du méandre.
     C'est une série de passages étroits sur une vingtaine de mètres : arrêt momentané sur une chatière calcitée ( franchissable ) derrière laquelle le méandre continue, pas bien large mais avec tout le courant d'air...



L'étroiture terminale et son bouquet de racines se balançant au gré du vent.

    Pendant ce temps là, Gillou muni de sa massette fétiche a élargi le haut du puits et la remontée n'est plus dorénavant qu'une formalité.
     Nous ressortons manger au soleil et constatons une inversion du courant d'air. Sitôt nos sandwiches ingurgités nous fonçons voir les résultats de la désobstruction de Thierry.


Le petit ressaut pénible donnant accès à la branche de gauche.
La branche de gauche, ventilée elle aussi, bute sur un rétrécissement ponctuel du méandre. 
     Le conduit est biscornu et peu pratique pour manier efficacement la massette et il nous est difficile de décoller une strate qui obstrue encore le passage. 


L'appel de la première ! On ne respecte plus rien...
     J'essaie tout de même de passer mais même en forçant rien à faire; il manque encore quelques centimètres.


Je n'aurais pas dû manger tous ces chocolats à Noël...

     Une nouvelle séance s'impose donc pour pouvoir poursuivre au delà.

                                                                                                                   Pat, Thierry

  

dimanche 12 janvier 2020

Mercredi 08 janvier
secteur de Saint-Alban
Pat, Thierry
Sous un beau soleil d'hiver et la compagnie d'Anne-Marie, Thierry veut montrer à Pat deux cavités dont l'une a juste été repérée sur le plateau nord de St Alban.
La première est une perte très absorbante où le remplissage, habituel obstacle rédhibitoire dans le Jurassique à faible profondeur, semble franchi ...

Le trou du Pinacle (Ve3) s'ouvre dans une belle zone lapiazée.
Le seul problème est l'édifice de blocs cyclopéens menaçant le passage vers le fond !
Ça tient ... ou pas ?

Derrière ces blocs, le remplissage a été percé sur 4 m permettant d'espérer une suite.
Effectivement, un ressaut étroit calcité absorbant le flot en crue permet de gagner en profondeur et de stopper sur une suite ventilée à dégager.
Le départ du ressaut.

La suite n'est pas large mais ne demande que de la bonne volonté ; il faudra sécuriser partout car un bloc ne demande qu'à se décoller du plafond constitué du remplissage !
 Nous partons ensuite vers l'autre cavité, la grotte du Chien calcifié (Ve22) où le ressaut au départ étroit est vite franchi, mais les habituelles diaclases remplies de terre vite bouchées refont leur apparition !
Le départ du ressaut de 5 m.

Ce qui reste du chien...


De beaux volumes vite comblés...
La désobstruction d'une étroiture au bas d'un ressaut latéral ne donnera rien de probant.
La limande de service !
En sortant, Anne-Marie nous appelle : elle a trouvé un nouveau trou...sans suite ! Mais en redescendant d'une table de lapiaz vers le véhicule un autre orifice est trouvé : Pat s'y engagera et descendra dans une petite salle suivie d'un ressaut où un bloc demanderait à être dégagé.

Une bonne demi-journée de décrassage après les fêtes !