vendredi 24 décembre 2021

jeudi 23 décembre

réseau C-C.

Michel F., Pat, Thierry 

Retour à la cavité avant la pluie annoncée pour la veille de Noël ; Pat nous accompagne pour découvrir la grotte. Mais comme rien n'est gratuit de nos jours, je lui assigne une mission de premier ordre : grimper le ressaut entrevu samedi dernier, ce qui devrait être une formalité ! Pendant ce temps, je désobstrue la chatière pendant que Michel assure notre hôte.

L'étroiture au fond de ce bout de galerie...

La chatière, désormais franchissable.

Le plancher stalagmitique se casse facilement mais il repose sur une boue collante beaucoup moins sympathique !

Le Foque franchit à son tour l'étroiture mais, malgré le courant d'air, la buée s'installe...

La Tricorne, formation inattendue dans cet univers un peu glauque.

Michel finit d'aménager le passage...

La suite est une belle coulée remontante mais la suite demanderait trop de travaux. Déception de ce côté-ci...

Pat, de son côté, s'est heurté à un univers particulièrement boueux bien loin de la facilité annoncée (il n'a même pas utilisé son appareil !), rendant délicate toute opération : il stoppe sur un puits d'au moins 20 m. La corde apportée étant trop courte, il faudra revenir...avec une solide dose de courage !
Tout le monde se réunit pour nettoyer un peu le matos dans le grand gour pour le retour mais Pat tente pour finir l'ascension de la coulée active.

L'escalade s'avère délicate mais Pat parvient à franchir l'obstacle et stoppe sur une suite impénétrable comme à côté.

La redescente s'effectue lentement, la corde de la cheminée du Lapin étant bien glaiseuse.

En attendant Michel, Pat va faire un tour dans l'aval mais ne voulant pas se mouiller, effectue une paire d'acrobaties ; l'aval siphonne très vite de toute façon.

La galerie active temporaire, empruntée sur quelques mètres pour accéder à la cheminée du Lapin. En crue, le passage siphonne...

Le Foque descend le dernier ressaut de la cheminée du Lapin.

Nous ressortons 4h30 plus tard, bien fatigués et crottés ; il reste néanmoins beaucoup à voir dans ce réseau dont je vais refaire entièrement la topographie.
Thierry

mardi 21 décembre 2021

 Lundi 20 & mardi 21 décembre

avens Brumeux et du Menhir

Lagorce

Obélix, Michel D., Thierry

Lundi après-midi, nous allons élargir un trou découvert grâce au froid par Obélix ; le puits ouvert, Thierry fait une rapide reconnaissance mais il est tard et le froid est glacial avec ce mistral ! Retour le lendemain sans Michel, occupé ailleurs. La fouille et topo de ce petit aven achève de nous convaincre d'un courant d'air de convection.

L'entrée est exposée aux chutes de pierres issues du lapiaz.


La cavité est une simple diaclase sans suite évidente malgré le courant d'air chaud qui en sort.


Retour ensuite au bel aven du Menhir exploré il y a un an ; là aussi, un violent courant d'air chaud a trempé le pourtour de l'orifice. Le but est de parvenir à en trouver l'origine.

L'aven est toujours aussi esthétique...

Derrière ce passage impénétrable, une suite éventuelle ?


Euréka ! le courant d'air est retrouvé à travers un minuscule orifice derrière des concrétions.

Nous avons enfin réussi à localiser la suite mais il y aura du travail !

Thierry

dimanche 19 décembre 2021

samedi 18 décembre

réseau C-C.

Michel D., Thierry

 Cette cavité, dépassant pourtant le kilomètre, est loin d'avoir révélé tous ses secrets ; une reprise partielle des explos en 1996/97 n'avait guère été couronnée de succès malgré un peu de 1ère mais les sévères étroitures, la mise en charge la plus grande partie de l'année du collecteur, la boue, le Co2 avait eu raison de notre volonté quand s'ouvraient ailleurs des découvertes plus accessibles. Cet été je décidais que nous devions tout reprendre à zéro car trop de zones d'ombre (normal sous terre) subsistaient.

Le collecteur ne s'étant désamorcé que 15 jours, nos efforts ont porté sur le calibrage (avec Guillaume et les 2 Michel) puis sur le rééquipement de la cheminée du Lapin.


Une remontée de plus de 30 m permet d'accéder à la grande salle du Lapin ; la partie finale est particulièrement boueuse malheureusement.

Un couloir adjacent aboutissait à une lucarne déjà vue en 1997, semblant défendre l'accès à un puits.

Le 18 octobre, nous y remontons avec le Foque et parvenons à franchir l'obstacle ; mais le taux de Co2 nous fait renoncer prudemment à descendre le puits. Depuis l'amorçage de l'actif, le taux ne cesse de grimper (2.2 % dans la galerie du SCA, 3.3 % à la base de la remontée dans l'actif !). Nous décidons de laisser venir le froid, en espérant qu'il purge la cavité du gaz carbonique !

L'étroiture désormais facilement franchissable.

Le puits qui s'ouvre de suite...

Le froid s'étant bien installé de manière précoce dans le département (- 4° ce matin-là), nous y retournons, Michel D. et moi, avec l'espoir que ce maudit Co2 aura disparu ; notre arme fatale, le détecteur de Michel ! Les mesures confirmant 0.1 % au point le plus névralgique, l'entrée supérieure aspirant de l'air froid, donc vers un amont, la voie est ouverte. L'aval, vers l'entrée inférieure paraît lui bien amorcé...

Le puits est vite équipé et descendu et, bouché au fond, se poursuit par une coulée remontante.

Les belles strates du puits.


Vue de la coulée prise au sommet ; l'installation d'une corde ne sera pas un luxe !

Le sommet présente une chatière qui me semble pas commode mais je ressens de suite le fort courant d'air soufflant donc venant d'un aval ?! On est pourtant remonté de près de 40 m à partir du collecteur !

Le bloc au milieu sera vite éliminé et finalement le passage s'avère aisé.

J'aboutis dans un espace plus vaste et prometteur, Michel me suivant de près par sécurité.

La zone devient plus complexe : je monte d'abord en oppo dans un beau méandre mais la suite ventilée réclamera une corde et des amarrages pour s'assurer.

La suite... alléchante enfin !

La suite est au-dessus à droite...

Michel franchit un passage entre deux coulées et stoppe au bord d'une superbe coulée active (!) surplombant un gour profond ; décidément, le Jurassique aime bien alterner boue et paysage fragile !

Surprenant, un minuscule actif s'écoule en permanence !


Le sommet laisse apparaître un petit trou noir.


Une curieuse formation à élucider...

Je le rejoins et vise une galerie latérale qui semble obstruée...

La galerie semble bouchée mais au fond, peut-être ...

Le passage infranchissable semble facilement désobstruable ; l'écho et le courant d'air sont bien présents.



Je parviens à passer l'appareil photo derrière dont voilà le résultat (largeur, environ 3 m) !

Nous décidons de nous arrêter là pour en garder sous la main pour le Foque à la prochaine sortie ; ce que j'appelle désormais le réseau Goya (si, si le lapin...) offre désormais deux départs évidents à poursuivre. L'appareil photo commence à être bien maculé. Retour rapide vers le soleil bien apprécié pour se changer.
Thierry


jeudi 16 décembre 2021

mercredi 15 décembre

aven de l'ISSART

commune de Labeaume 

Gillou, Michel F. & D., Pat, Thierry

Il y a foule aujourd'hui pour atteindre la lucarne de l'aven repérée par Thierry lors de la topographie en solitaire de la cavité le 17 novembre. La joyeuse bande descend tout le matériel nécessaire pour réaliser l'escalade.


Le majestueux P11 d'entrée surprend les visiteurs par son ampleur si proche de la route (Pat a failli se garer dedans !).

La salle plaît tout autant par son esthétique que par sa préservation ; mais nous sommes vite à l'oeuvre pour monter le mât vers la lucarne convoitée.



La faible hauteur de l'objectif évite d'utiliser toute la longueur, l'installation dans un lieu confortable permet d'être rapidement opérationnel !

Mâtman, prêt à se sacrifier pour la bonne cause !

Pat équipe le sommet pour un accès commode et entame la désobstruction, bientôt remplacé par Gillou mais le passage demanderait d'autres moyens pour être franchi...



Thierry monte à son tour pour un diagnostic et les deux Michel clôtureront l'inspection...



Le passage de 10 à 20 cms entre les colonnes stalagmitiques se prolonge sur au moins 1.5 m dans la roche-mère sans visibilité sur un élargissement. 

Décision est prise, au vu du nombre de chantiers en cours bien plus alléchants, de renoncer à entamer des travaux conséquents. Peut-être plus tard...

L'aven a été refouillé de fond en comble mais toute suite paraît bien compromise malgré l'ampleur de la galerie ... et du remplissage !

Pendant la fouille, Le Foque ramasse les poubelles issues sans doute de la surface qu'il remontera dans son sherpa. A la sortie, David nous attend non sans avoir tenté le coup du propriétaire en colère ! La propriétaire, justement vient nous rendre une petite visite bien sympa avec sa fille, l'occasion de converser sur leur descente qui remonte à loin. 

A signaler que le terrain de l'aven est en vente, avis aux amateurs...

Thierry (photos Pat & Thierry)