dimanche 30 juin 2019

Samedi 29 juin

Grotte de la Vieille* & aven du Biotope**

Jérôme, Pat & Anne-Marie, Yannick, Thierry
Benoît, Charlotte, Yola, Titouan*
Guillaume**


Après le report du pompage du Bridouir, faute de personnel disponible suffisant, report sur la grotte de la Vieille où les faibles précipitations de cet hiver ont permis un désamorçage précoce de cette cavité où on a beaucoup travaillé de 1994 à 2000 dans des conditions très difficiles. A l'époque comme Jérôme le rappelait à Thierry selon les propres mots de ce dernier : "il avait été décidé de laisser la suite aux générations futures"!

La crue millénale de 2002 a profondément modifié la morphologie de la zone d'entrée.
Le fort courant d'air a fait changer d'avis Guillaume et Thierry qui avaient entamé des travaux d'aménagement ; une visite ultérieure pour des photos a convaincu Pat qu'il s'agissait d'un maillon décisif et pour Jérôme, près de 20 ans après, sa venue l'a convaincu de s'associer à notre projet. Les générations futures attendront !

Si la première partie montre bien le caractère dangereux par temps incertain, elle n'a pas l'esthétique de la suite  après le débouché des voûtes mouillantes.
Pendant que Jérôme fixe les marches dans les deux ressauts avec une maestria exemplaire, Pat se dévoue pour démonter la tige sur laquelle est fixée la sonde Reefnet depuis deux ans puis tout le monde se retrouve pour la suite du "fossile".




L'accès au siphon se situe au fond d'un grand toboggan de sable venant buter sur une étroiture qui fut sévère.
Le siphon aval plongé par J.P. Baudu queute à - 6.
La nature a fabriqué de curieux "petits LU" ... durs à croquer !


Pat aura quelques difficultés à dévisser les goujons immergés depuis deux ans, le niveau du siphon aval étant 50 cms au-dessus de l'étiage extrême.


Le but est de faciliter au maximum la progression avant "l'enfer" du fond.



Le mouqueton n'a pas aimé les 25 ans de séjour !

Près du point haut de la cavité.

Pour la 1ère fois, un cadavre de chauve-souris, animal pourtant absent de la cavité.

Ici commence l'enfer ... de boue !
siège des explorations de 1995 et 2000.



Après une visite de la partie agréable, la pause s'impose avant le retour !

Au retour, Anne-Marie et Thierry tentent de remettre un bloc en place.
Puis retour à la surface où la chaleur est assommante ; nous croisons Philippe et deux acolytes du Césame prévenus par Thierry du désamorçage des siphons.
Benoît et ses enfants partent à l'évent de Rives pendant que le reste de l'équipe part désobstruer au fond de l'aven du Biotope.
Cette cavité, à l'origine une simple fissure, a été révélée par la crue phénoménale de 2002 ayant défoncé la route et a été ouverte sur 9 m de profondeur par Benoit, Gilles, Guillaume, Michel, Michaël, Patrick et Thierry. Mais malgré le fort courant d'air, la suite n'a pas été à la hauteur. Grâce à la motivation de Guillaume et Pat, il est décidé de tenter  une opération de la dernière chance.


L'étroit ressaut d'entrée de 11 m a été aux 3/4 élargi.

Il aboutit dans une petite salle avec aval sans courant d'air.
Un passage bas amène au terminus amont et va être élargi par Guillaume qui nous a rejoint en short et tee-shirt !

L'accès au terminus.



Le terminus : une vilaine petite trémie soufflante : la suite est dessous !
Les fortes chaleurs ont permis de ne plus hésiter quant à la provenance du courant d'air mais va demander quelques aménagements pour travailler en sécurité.
A 18h30, après une visite rapide au n°i37 où un léger zef soufflant est perceptible dehors mais guère dedans, il est l'heure de rentrer chez soi après une journée efficace.

P. S. : Le club rappelle la dangerosité de la grotte de la Vieille, les temps d'amorçage étant inconnus ( quatre voûtes mouillantes successives ferment tout passage les 3/4 de l'année, voire toute l'année ). Tout visiteur est prié de respecter le matériel en place, la corde d'entrée ayant disparu cet hiver !


Pat & Thierry

vendredi 28 juin 2019

Mardi & mercredi 25/26 juin
Vercors
Thierry
Ces deux jours, tournée dans le Vercors pour se préparer psychologiquement à la canicule !
Mardi, poursuite des prospections sur le plateau de la Loubière avec la descente d'une paire de scialets sans suite probante puis je retourne au véhicule poser le matos d'équipement pour m'alléger (c'est l'avantage de la zone) et repars pour repérage de nouvelles cavités: j'en trouve 5 ( n°70 à 74) dont 3 scialets bien verticaux à descendre pour la prochaine fois et un trou souffleur en fond de doline.
Passage au scialet de la Déesse qui exhale un vent glacial à 4°6c ; il va vraiment falloir trouver une solution pour franchir la trémie !

L'étroiture au bas du n°67 n'est pas franchissable en l'état mais le méandre qui suit paraît bouché et sans zef.
Le n°71 a une belle gueule

Le n°72 paraît obstrué au fond mais il faut vérifier...
Le lendemain, montée au Pas de l'Oeille sur les crêtes des hauts plateaux avant que le soleil ne tape trop fort.
Damned ! Je suis surveillé ...
Depuis 1983, lors de mon service dans les Chasseurs Alpins, je n'étais pas monté à ce col proche du célèbre Clos d'Aspres.
Si, si il en reste !
Aïe ! je ne suis pas seul au Pas de l'Oeille on dirait.


Au fond, dans la brume de chaleur le Mont Aiguille...
Redescente vers l'étuve villardienne puis ardéchoise.

jeudi 20 juin 2019

Mercredi 19 juin
Plateau des Erges - Vercors
Thierry
Ce mercredi, je profite du beau temps avant les orages annoncés pour aller repérer un trou souffleur découvert cet hiver par Anne-Marie et d'autres skieurs lors d'une randonnée sur les hauts-plateaux du Vercors. Plusieurs trous souffleurs ont été vus dans la neige mais un seul a été pointé au GPS. 


     L'accès par le Serre du Serpent accessible par une route minuscule et superbe que m'a indiqué Anne-Marie écourte largement la marche d'approche.


La morphologie habituelle des karsts forestiers de moyenne altitude.
Le pointage donne sur une zone découverte composée de grandes dalles gélifractées inclinées selon le pendage en vigueur.
La quasi-absence de couverture arborée devrait me faciliter la tâche !

La zone visée curieusement dépourvue d'arbres... Tout au fond, la prairie de Darbounouse.
Malheureusement, au bout d'une heure et demie, le résultat s’avérera bien décevant ; pas la moindre fissure, ni le moindre départ ventilé sur ce secteur. Une recherche plus haut où devaient se trouver les autres trous ne donnera pas plus de résultat si l'on s'en tient à l'itinéraire probable car praticable en ski de rando...
Seule une grotte sera visitée en bordure d'une doline : un haut méandre descendant par crans successifs et bien mondmilcheux , coupé par une étroiture qui permettra de bien me crépir !
Bref, pas de quoi fouetter un chat mais une belle balade tout de même sous un soleil rayonnant !


Le sol mondmilcheux comme les parois est un régal de glissade assurée ! Le gant donne l'échelle.

La cheminée que l'on croise au milieu draine un minuscule actif suffisant pour rendre l'étroiture en aval plus qu'humide...

mardi 18 juin 2019

Dimanche 16 juin


Grotte et pertes de Rochepierre ( Sanilhac )

( Mathieu, Thierry, Judi, Jérôme, Pat )

     Le week-end dernier, Jérôme et Mathieu avaient prévu de poser un fluo-capteur dans l'actif de la grotte de Rochepierre à l'amont des " Boulevards ". Ensuite ils devaient colorer la Perte active de Rochepierre qui s'ouvre dans le ruisseau aérien 350 m en aval.
     Mais la pluie et les orages annoncés eurent raison de leur opiniâtreté et ils se rabattirent sur la désobstruction d'une seconde perte ( non active ) découverte quinze mètres en amont de la principale. Motivés par le courant d'air frais qui en sortait, ils entamèrent une grosse désob et progressèrent de deux mètres. 

     Aujourd'hui, nous sommes trois de plus en renfort et la météo calée au beau fixe. Après s'être signalés et garés au camping, nous nous scindons en deux équipes. L'une ( Jérôme et Mathieu ) s'occupe de la grotte, l'autre de la perte.

     Pendant que Judi effectue une mesure de conductivité en passant à la grotte du Pradal située juste en face, Thierry attaque les travaux d'élargissement du méandre de la perte temporaire qui est certes bien ventilée mais pas plus large que le poing... 

L'entrée de la grotte du Pradal.
La perte ( temporaire ) de Rochepierre.

     Nous laissons Thierry à son dur labeur de mineur et nous partons colorer la perte active quinze mètres plus loin. Cette dernière, s'ouvre juste au bord de la rivière et est en partie fermée par un muret bâti en 1974 par le club de Joyeuse. En effet, suite à l'ouverture de cette perte par le G.S. Exentriques de Givors, toute l'eau de la rivière en crue s'y engouffrait et apportait à la pisciculture de Chamandre ( à 1,8 km au sud ) une turbidité dans les bassins que les truites et l'exploitant n'appréciaient guère.

La perte ( active ) de Rochepierre.
Le muret protecteur.


Dans la perte active.
Injection d'un peu de fluo dans l'actif.
     Après avoir repeint en vert le petit ruisseau souterrain, nous repartons donner un coup de main à Thierry pour évacuer les blocs et les gravats. 


     Nous sommes équipés de gamates ultra plates "spéciales laminoir" dont la faible contenance ne favorise pas le rendement.


     Après avoir dégagé consciencieusement le fond du méandre, nous constatons que nous avons gagné encore deux bons mètres et que la suite est un ressaut défendu par un rétrécissement...
     Mais c'est l'heure de la pose déjeuner bien méritée...

     A l'abri des frondaisons, confortablement installés sur les blocs moussus bordant la rivière, nous nous délectons de la délicieuse bière fraîche apportée par Thierry quand nos deux comparses revenant de la grotte, hirsutes et tout trempés, font irruption dans ce moment de douce léthargie.
     Retour à la réalité : ils ont placé leur fluo-capteur et remonté sur plusieurs centaines de mètres un affluent en rive gauche qui se dirige tout droit vers notre perte, l'actif provenant d'un laminoir impénétrable. Au dessus, un méandre se poursuit mais au bout d'un moment, Mathieu fait prudemment demi-tour craignant de se retrouver de l'autre côté de l'étroiture que nous sommes en train de pulvériser dans la perte... Au retour, ils en profitent pour rectifier définitivement une vilaine chatière sélective poétiquement baptisée : " l'antigro ".

     Une fois séchés, changés et rassasiés, nos deux compères viennent renforcer l'équipe perte qui reprend du service pour évacuer un tombereau de gravats issus de notre efficace désobstruction.


     C'est encore étroit mais Judi arrive à passer et descendre le ressaut. Derrière nous attend une minuscule salle où nous arrivons à tenir à quatre, mais vraiment pas plus. Se présente alors une nouvelle étroiture verticale que Judi arrive de nouveau à franchir. 


     C'est un peu plus large en bas ce qui permet de l'attaquer, à deux, de chaque côté pour l'agrandir. La position pour buriner n'est pas très confortable mais petit à petit, centimètres par centimètres, le passage est élargi et l'on peut s'y enfiler plus aisément.






     En bas, il y a de l'eau et le départ au ras du sol d'un sinistre boyau en conduite forcée à peine praticable. 

La conduite forcée pas très engageante...
    Judi et Jérôme y mettent leur nez et s'avancent seulement sur une dizaine de mètres constatant qu'il se rétrécit de plus en plus et empêche de rejoindre, comme espéré, les galeries de la grotte de Rochepierre .


  


      Rangement de tout notre fourbi et direction grotte du Pradal, juste en face, qui devra faire l'objet d'une future visite. En attendant, nous profitons de notre outillage pour évacuer les barrages de graviers qui obstruent l'entrée et ont fait remonter le niveau d'eau. A cinq le travail est efficace et le niveau baisse rapidement. Jérôme m'invite à le suivre pour vérifier si ça passe. Effectivement il franchit l'obstacle mais le fourbe ne m'a pas tout dit : il faut bien sûr s'allonger complètement dans l'eau et enlever le casque mais il ne faut pas faire de vagues car le plafond est très bas et accrocheur et surtout bien fermer son clapet car ça passe limite juste le nez hors de l'eau... Sachant qu'il y a deux kilomètres derrière ( un peu plus larges à priori... ), il faudra, la prochaine fois, prévoir un rechange pour la suite.

Grotte du Pradal : la suite du laminoir d'entrée.

Grotte du Pradal : la première étroiture donnant accès à la suite de la rivière.
     La fin de la journée se termine devant la vasque de  Chamandre où nous installons un fluo-capteur afin de compléter le traçage de la perte.

Grotte de Chamandre : le siphon d'entrée...
... dorénavant obstrué par des blocs.
Notre fluo-capteur artisanal accroché à la crépine.

                                                                            Thierry, Pat