vendredi 18 janvier 2019

Samedi 29 décembre...   mercredi 16 Janvier


Grotte Vézy  ( Sanilhac )


( Mathieu, Christophe, Cyril, Thierry, Judi, Cédric, Jérôme, Pat )


    L'exploration de 300 m de rivière, suite au désiphonnage du barrage ( Voir CR du 20 octobre et 1er juillet 2018 ) s'était arrêtée sur une zone de trémies. La rivière, quant à elle, provenait d'un méandre ventilé mais impénétrable. Nous nous étions alors promis de revenir élargir ce départ prometteur lorsque les conditions météo s'y prêteraient ( hiver froid avec courant-d'air aspirant ). 
    Après lui avoir transmis la topo, Jérôme a négocié avec le propriétaire la possibilité de laisser vide le siphon du barrage pendant la durée de nos travaux. 
    Il commence à faire froid, les troupes peuvent se lancer à l'assaut...

Samedi 29 décembre ( Jérôme, Pat )

    Après avoir désiphonné le barrage, nous nous apercevons que le débit de la rivière est assez fort et qu'il reste beaucoup d'eau dans les vasques.

Le barrage artificiel vu de l'aval.
 On se mouille copieusement et il nous faut prendre moult précautions pour ne pas tremper le perfo et ses accus qui ne sont pas dans un sac étanche.


     Pendant que Jérôme oeuvre, je désobstrue le haut de la seconde trémie et arrive à m'y insinuer en serrant les fesses. Je débouche dans une petite niche colmatée où tout menace de s'écrouler, j'abandonne. La suite se passe bien jusqu'à ce qu'une soudaine inversion de courant-d'air nous chasse de la galerie de la trémie où nous attendions patiemment et nous oblige à une retraite précipitée. 

Dimanche 6 janvier ( Mathieu, Christophe, Jérôme )
    Travail efficace du trio : un bon mètre a été gagné. Pendant que le binôme désobstrue le méandre, le troisième larron parcourt la rivière et élargit à grands coups de massette les passages qui accrochent. On peut désormais franchir debout la vasque profonde qui obligeait à une malcommode reptation en hauteur.

Mardi 8 janvier ( Judi, Christophe )

    Entrée dans la cavité à 18 h 30. Au fond, le courant-d'air est bien aspirant. Travail sur la rive droite du méandre. Départ du fond à 20 h; le travail d'élargissement tout au long de la rivière a porté ses fruits, un quart d'heure plus tard tout le monde est dehors.

Mercredi 9 janvier ( Jérôme, Pat )

    Le débit a bien diminué par rapport à notre dernière sortie et nous constatons avec satisfaction que le travail de nos prédécesseurs a été percutant... Nous progressons et grappillons encore quelques mètres. On peut dorénavant s'avancer et apercevoir la première cascatelle mais ça reste étroit.


    La fin de l'après-midi est consacrée à la prospection sur les flancs amonts du ruisseau de Pézenas et dans les terrasses de Sanilhac.  Beaucoup de ronces, pas beaucoup de calcaire, et pas de perte espérée. Il faudra élargir le cercle de prospection; la provenance de la rivière est à chercher encore plus loin...

Jeudi 10 janvier ( Mathieu, Cyril )

    Sortie en soirée pour l'équipe qui progresse d'un bon mètre. L'attaque se porte simultanément sur les deux rives du conduit permettant des conditions de travail confortables. On peut voir maintenant sur trois mètres. Ca pourrait presque passer au ras de l'eau mais il faut être très mince et pas frileux ( après avoir enlevé les déblais qui encombrent le fond du méandre bien sûr... )
    En s'avançant en hauteur on voit à l'extrémité du méandre une seconde cascatelle qui semble sortir d'un conduit très étroit. De plus, il semblerait que nous ne retrouvions pas encore les assises marneuses synonymes d'un élargissement de la galerie... Il va falloir s'accrocher et être pugnace !

Vendredi 11 janvier ( Thierry, Pat )


    La noria des équipes ne faiblit pas et il y aura eu quatre jours de suite une équipe sur place. Nous constatons que le duo de la veille n'a pas chômé. De grosses lames nous empêchent de passer et il nous faudra trois quarts d'heure pour évacuer les blocs et les gravats avant de se mettre au boulot.


 On avance peu à peu et l'on voit très bien la première cascatelle mais l'accès par le bas est maintenant bouché par les blocs et il faut maintenant poursuivre la désobstruction dans la partie haute du méandre.

La première cascatelle.
Mercredi 16 janvier  (  Jérôme, Pat )

     Début de séance à dégager le travail précédent : une grosse lame en rive droite aura besoin d'être débitée pour l'extraire du méandre. En rive gauche c'est un peu moins bon ce qui occasionne un petit décalage pour nos forages.
    Pendant que Jérôme s'active, je mesure la conductivité et la température des différents actifs :

Le micro affluent en provenance de la première trémie.

- Micro affluent trémie où l'on stocke le matos : 358 micro Siemens/cm. Température : 13,1°

- Micro affluent au plafond en se dirigeant vers la trémie du fond : 369 ms.  T : 13,2°

- Rivière : 289 ms. T : 12,9 °
Des conditions de travail confortables... la rivière coule sous l'amoncellement des déblais.
    Avant de partir, Jérôme escalade le départ à l'opposé de la première trémie et s'insinue dans le boyau terreux. Au bout de quelques mètres il y a bien un départ à gauche mais totalement impénétrable : nous ne shunterons pas le méandre étroit objet de nos désobstructions ! Par contre sur la droite il y a un boyau qui part en direction de l'aval et au bout de 10 m de ramping Jérôme se retrouve en balcon en haut de la Salle Biliaire allongé sur les conglomérats. Il fallait en avoir le coeur net et aller voir...

En hauteur, le départ du petit boyau terreux, faible espoir, déçu, de shunter le méandre...
    Une fois sortis, nous montons à la nuit tombante chercher la résurgence du Mouraret, mais j'ai oublié ma carte et mon GPS et nous grimpons finalement au hameau du Ranc où nous découvrons une résurgence qui a le même débit que notre rivière souterraine ( mesure conductivité : 148 ms et T : 12,2° ) mais coulant sur les grès et ne se perdant pas, ce n'est pas elle qui alimente le Vézy. Le propriétaire est accueillant et il faudra quand même revenir voir si ça continue car il y a un petit tunnel bâti... 
Juste au dessus de sa maison nous retrouvons le banc de calcaire que nous n'imaginions pas être aussi haut... à prospecter...

Demain c'est Cyril et Ced qui seront à l'ouvrage. 


                                           Pour la Vézy Dream Team : Judi, Pat. 

mardi 15 janvier 2019

Samedi 12 janvier


Aven des Côtes  ( St Etienne de Fontbellon )

( Charlotte, Yola et Benoît Jarry, Thierry, Pat )

     Je me joins pour cette après-midi à Benoît et ses filles à qui Thierry a proposé une balade dans le Réseau Supérieur Fossile que nous ne connaissons pas.
     Sur le parking, nous croisons un groupe de visiteurs encadré par Philippe Roux. Petite palabre et nous prenons les devants pour équiper le puits d'entrée. Nous partons visiter l'amont de la galerie des gours qui bénéficie dorénavant d'un balisage protecteur puis la rivière aval jusqu'au siphon. Ca coule fort aujourd'hui et le débit dépasse les quinze litres seconde.
    En revenant vers l'amont, nous nous "enquillons" dans un méandre au départ étroit, porte d'accès au réseau sup. La suite est une série de boyaux, laminoirs aquatiques et boueux qui transforme rapidement nos combis en une carapace humide et glaiseuse. Et c'est avec soulagement que nous débouchons dans une galerie plus confortable où les concrétions font leur apparition.


 La galerie est plus large, on se salit moins mais il faut néanmoins encore traverser quelques flaques de boue pour atteindre la partie aval.


    Nous aboutissons dans une salle inclinée, bouchée de toute part. Une petite pose de pédagogie géomorphologique et nous déballons le matos photo pour essayer de faire quelques clichés dans cet endroit peu engageant.


     Après avoir franchi de nouveau une pseudo voûte mouillante, nous repartons vers l'amont plus richement décoré. 



    Vers la fin du réseau fossile, nous avons la surprise de découvrir des traces de pattes dans la glaise. Nous pensons d'abord à du blaireau mais ce sont en fait des traces de renard... D'où vient-il ? Par où est-il passé ?


Les griffes ne sont pas visibles, dans un premier temps j'ai pensé à un gros chat...
   Le signal du retour est finalement donné à la grande satisfaction de nos patients mannequins. Nous nous replongeons dans l'infâme bouillasse des boyaux et sommes bien content, à la fin, de remettre les pieds dans l'eau claire et transparente de la rivière. 

   Les filles s'occupent du déséquipement et nous émergeons de notre buse dans la nuit bien froide. Nous ne trainons pas et filons bon train pour rejoindre nos véhicules.

                                                                                        Pat