mardi 27 mars 2018

Lundi 26 mars

Plateau de St Alban

( Gillou, Pat, Patrick, Thierry )


Dès le départ, Gillou est insatiable et trouve de suite un petit trou au bord du chemin ; il s'y engage et s'arrête sur un crâne devant une étroiture ! Pat le suit et ce trou Cranibus se révélera modeste, quant au crâne ... du mouton peut-être !


Ovis aries cranibus ?

Le trou Cranibus

Puis direction la perte qui fascine tant Pat pour tenter une désobstruction.




Gillou à l'oeuvre : ça déménage...



Gillou se démène une fois de plus pour agrandir la fissure qui peut juste contenir ... Pat en hauteur et largeur ! Bon la suite paraît millimétrique...
Direction ensuite la Grange aux Pères où au bord de la piste s'ouvre une vaste doline marquée par deux puits dont l'un très vaste et ... rempli de déchets de toute sorte !





Les deux puits de ce qu'on a appelé l'aven Peugeot du nom d'un réservoir de cyclomoteur qui n'est peut-être pas un Peugeot finalement ! Et puis ce trou est tellement accessible (et pour cause) qu'il a peut-être un autre nom ?

La suite de la piste révèle dans chaque fissure de lapiaz les poubelles les plus diverses ( bois, chaîne hi-fi, télé, ... ) jusqu'à l'apothéose : la perte de la Grange aux Pères !




Quelle honte de voir cette décharge à ciel ouvert en 2018, encore utilisée comme le prouvent certains dépôts, alors qu'on nous assomme de normes environnementales de plus en plus sévères. Comment une collectivité territoriale peut-elle laisser faire un tel désastre en plein milieu karstique ???
Et la loi Martel du début du XXème siècle ?
On a l'impression de vivre 50 ans en arrière ! Et les lapiés tout autour de la route de Notre-Dame à St Alban ne valent pas mieux !

     Sur le chemin du retour, nous avisons une doline qui paraît bien alléchante et au fond de laquelle, malgré les oiseaux de mauvaise augure, Pat s'attaque avec Gillou à un laminoir dont la désobstruction est à poursuivre.

La grotte du Père Siffleur est née !

lundi 26 mars 2018

Samedi 24 mars 


Secteur de St Alban

( Thierry, Pat )

     Nous revenons dans notre forêt moussue pour voir ce qui se cache au fond de l'aven de la Dalle Penchée où l'étroiture d'entrée n'avait pas pu être franchie la dernière fois.

La jungle Ardéchoise...
      Aujourd'hui, grâce au perfo flambant neuf de Thierry, nous pourrons plus facilement régler le compte de ce fichu bombement. Mais il résiste bien et il faudra nous acharner une bonne heure pour ouvrir le passage.




     Ce coup ci, ça passe sans problème mais en bas c'est bouché de toutes parts et je bute sur deux soutirages impénétrables après avoir passé une nouvelle étroiture...





     Après un rapide casse-croûte, nous partons vers une autre cavité prolongée par le SCA en 1997. Son esthétique P12 d'entrée est un régal; mais en bas la suite est totalement obstruée par un mélange de terre et de débris végétaux.



Le très beau P12 d'entrée qui doit copieusement arroser en crue !
     Nous entamons le dégagement du passage à grands coups de pelle. Une heure plus tard, l'étroiture est ouverte et nous pouvons rejoindre la petite galerie boueuse qui débouche ensuite sur un laminoir terreux. 

Au bas du puits le siphon de terre. 






     Un petit ressaut, et nous mettons les pieds dans un sympathique actif qui sort d'un minuscule siphon. Nous suivons l'aval de la rivière sur une quinzaine de mètres avant qu'elle disparaisse dans un siphon impénétrable.

La petite rivière.




Le siphon aval.

     De retour vers la galerie d'entrée, nous nous engageons dans la suite prolongée par le club il y a 20 ans. Elle est défendue par un laminoir terreux qui s'est bien sédimenté depuis... Il faut dire que la mise en charge peut concerner toute la cavité  !
     Derrière, c'est un peu plus large et je stoppe finalement sur une voûte mouillante déjà notée sur le croquis réalisé par Thierry à l'époque. Sachant qu'il faut se mouiller entièrement, je laisse la suite, déjà vue, pour une prochaine fois.


La voûte mouillante bien remplie aujourd'hui. ( Ma botte à droite )
     La fin de la journée est consacrée au repérage et pointage de diverses cavités pour le fichier. Nous terminons notre périple par la visite de l'aven Roche où un alléchant trou souffleur mentionné sur la topo de Gilbert et ses acolytes nous attire...
     L'aven s'ouvrant au bord de la route nous descendons au milieu de divers détritus hétéroclites ( cuvette de WC, enjoliveur, bouteilles, etc... ). Après le passage de quelques étroitures nous arrivons en face de ce fameux trou souffleur.       Nous constatons : qu'il ne souffle pas du tout, qu'on pourrait le boucher avec la main et que nous sommes dans un réseau cutané à 5 m sous la surface qui se noie en grande partie... Notre enthousiasme initial descend d'un cran et, vu la beauté du site, nous décidons unanimement de ne plus jamais y revenir...


L'entrée de l'aven Roche ( après nettoyage ! )
Le décoiffant trou souffleur... ( la petite tache noire à gauche du casque )
                                                                       Thierry & Pat






dimanche 25 mars 2018

Jeudi 22 mars 


Grotte des Châtaigniers  ( Vallon Pont d'Arc )

( Judi, Pat )

     Après avoir validé notre méthode de mesure le mois dernier ( voir CR du 8/2 ), je sollicite aujourd'hui l'aide de Judi pour finir les relevés jusqu'au siphon terminal.

Le départ du premier puits en empruntant le petit réseau supérieur.
Jolis AN au départ du P18. 

Une petite déviation sur AF au milieu du P18 permettra de gagner un peu de temps à la remontée.

     Sachant qu'il nous faudra revenir plusieurs fois, Judi concocte un équipement grand confort première classe et profite de l'occasion pour changer et améliorer les équipements fixes des remontées.
  

La remontée du petit toboggan glissant au dessus du P10 sera désormais sécurisée par une corde en fixe.

L'escalade en fixe de 11 m bénificiera, elle aussi, d'une corde toute neuve du CDS.

     Nous ne sommes pas en topo classique et recherchons une précision particulière. Le pointage du faisceau laser au centre de chaque pastille de 2 cm demande beaucoup de soin et nécessite de faire plusieurs essais ainsi que des visées courtes. Même sans dessin c'est assez fastidieux et notre progression n'est pas bien rapide . C'est donc avec une certaine satisfaction que nous atteignons le puits terminal. 
     Mais en se glissant dans le pertuis surplombant le siphon, nous constatons que le niveau de ce dernier est remonté de plusieurs mètres et qu'il nous est impossible de viser le Reefnet posé en décembre dernier.


On aperçoit le niveau du siphon au dessus de la chaussure, le Reefnet est trois mètres sous l'eau.

Le talus d'argile du fond. C'est reparti pour une quarantaine de visées dans l'autre sens...

     Au fond, après avoir pointé le niveau des concrétions échantillonnées, nous entamons la remontée en refaisant toutes nos visées en sens inverse afin de réaliser un bouclage total. Mais la tâche est plus rapide qu'à l'aller car toutes nos stations sont déjà matérialisées. Néanmoins ce n'est qu'après 7 heures de relevés que nous retrouvons le soleil du Cirque d'Estres.

     Les données calculées, le verdict tombe :
433 m de topo avec un écart de fermeture de 0,08 % soit 22 cm en dénivelé et 34 cm en plan. Ce qui est très honorable vu les conditions ( ou miraculeux... comme pourraient insinuer certaines langues de vipère.)

     Sachant que le DGPS nous avait donné une altitude d'entrée de 108,032 m NGF, le niveau du siphon se situait à - 29,76 m ce jour là ( à 22 cm près ... )

                                                                                        Pat

samedi 17 mars 2018

Mercredi 14 mars


( Thierry, Pat )

     Profitant d'une après-midi où la météo s'est un peu calmée, nous allons revoir quelques cavités découvertes par Thierry dans le secteur de St Alban.
     Nous commençons par un aven bien moussu où un ressaut glissant l'avait arrêté. 






     Finalement nous pourrons descendre sans agrès et nous tombons directement sur un petit méandre au sol calcité qui queute à l'amont et à l'aval.



     En remontant, une lucarne est repérée, elle nécessite un petit aménagement mais se révèle, encore trop étroite pour que le passage soit tenté.


     Nous changeons de secteur pour nous retrouver devant un petit puits incliné le long d'une grosse dalle. Il est défendu par un sévère resserrement impénétrable qu'il nous faut agrandir.




     Nous débroussaillons et commençons par attaquer sur le côté droit qui paraît plus accueillant... Après avoir martelé à tour de rôle pendant une heure, nous installons une petite échelle et je tente la descente. Il s'en faut de peu pour que ça passe mais ça coince au niveau de l'arrière train et il me faut renoncer.


Encore trop étroit à droite...
     En regardant sur la gauche, il semblerait que, sous la terre qui colmate la fissure, ce soit un peu plus vaste... Nous repartons pour une nouvelle séance de déblaiement. Mais notre burin n'est pas l'outil idéal pour creuser la terre et il nous faut encore une heure pour dégager ce deuxième départ.
    Nouvelle tentative... Ce coup là c'est un bombement de roche qui me rentre dans le plexus, j'ai les pieds dans le vide mais le reste ne suit pas... Il est déjà tard, il nous faudra revenir avec de l'outillage mieux adapté !


... et à gauche aussi.

    Sur le chemin du retour, nous découvrons un petit puits de 6 m que je descends pendant que Thierry se bat avec son GPS. Au fond, un gros soutirage débouche sur un départ de méandre étroit rempli de cailloux.


Le P6 vu d'en bas.
Au fond un tout petit départ de méandre...

      Avant de rejoindre le camion, rapide détour pour aller admirer le beau puits d'entrée d'une cavité en cours de reprise mais dont le fond s'est remblayé empêchant la poursuite des explorations. Il faudra revenir comme en 1997 déblayer la base de ce puits.




                                                                         Thierry & Pat

samedi 10 mars 2018

Vendredi 9 mars


Aven de la Forézienne ( Vallon Pont-d'Arc )
Aven du Ranc Vidal  ( Labeaume )

( Thierry, Pat )

     Ce matin, Thierry est contacté par l'entreprise de travaux publics " la Forézienne" qui vient de mettre à jour un petit trou en élargissant la route du Razal.
     Le déjeuner vite avalé, nous nous rejoignons à Vogüé et fonçons pleins d'alacrité vers Vallon. Sur place petite déception : le trou en question est celui, déjà repéré, qui s'ouvre en face du parking et qui queutait au bout de deux mètres...
     Les engins en attaquant la falaise ont décapité l'entrée; peut-être aurons nous accès à une éventuelle suite...

L'entrée, l'an passé, avant les travaux.
Aujourd'hui ne subsiste que le fond du trou. (La tache sombre à droite )

     Il faut se rendre à l'évidence : il n'y a pas de courant-d'air, c'est impénétrable et complètement colmaté. Nous commençons tout de même à vider le tas de cailloux qui bouche le fond du boyau et donnons quelques bons coups de massette pour pulvériser quelques blocs.






     - Tiens, un vieux manche de marteau !

     - Bizarre, il est creux !

     - Tiens, une vieille boîte de peinture toute rouillée !

     - Cornegidouille ! Mais c'est une grenade !

Nous venons de déterrer une paire de grenades Allemandes  M24 cachées là depuis la seconde guerre mondiale. Brrr..!
     C'eût peut être été un moyen efficace d'agrandir le trou, mais, bien décrépites par les années, elles sont heureusement totalement inefficientes et partent vite en poussière.
     
     Après cet épisode pas vraiment " Peace and love ", nous reprenons la route vers Labeaume en direction de l'aven du Ranc Vidal.


    Lors de notre dernière visite en juin ( voir CR du 12/06 ), après avoir enlevé quelques blocs, nous avions constaté qu'un épais rideau de calcite barrait la suite de l'aval à - 25. 
    Aujourd'hui, une petite rivière de 3 l/s s'enfile dans le boyau. Mais bonne nouvelle : il n'y a pas de mise en charge et ça ne siphonne pas, ce qui est bon signe.
     
L'amont de l'actif obstrué par les gravats de la désobstruction du toboggan...
 ... se poursuit et disparait sous cette grosse draperie.
     
     Par contre il faudra revenir au moins à quatre pour extraire et stocker les gravats au dessus afin de pouvoir confortablement élargir la suite.
      Nous nous engageons ensuite au bas du P8 dans un méandre étroit. Au sol, une étroiture précédemment désobstruée donne accès à un amont bouché et à un aval trop étroit. 





    Une fois le puits déséquipé, nous retournons jeter un oeil vers l'amont où une étroite et menaçante trémie nous avait bloqués la dernière fois. Les oreilles grandes ouvertes, nous essayons d'entendre le moindre murmure de rivière, mais notre ouïe, plus si fine que ça, ne capte rien...
     Le passage "craignos" dans la trémie ne s'est pas agrandi, mais derrière c'est large et ça barre. De plus, aujourd'hui c'est ventilé. La motivation remonte et je réessaye de forcer le passage. Finalement, au bout de dix minutes de contorsions tire-bouchonnesques, je me retrouve de l'autre côté.
     Je poursuis dans un méandre qui débouche sur un ressaut incliné de 5 mètres dont le fond est occupé par un soutirage impénétrable. La suite n'est pas là !
     De retour vers l'amont je retrouve Thierry, bien congelé. Il  a trouvé une suite sous ses pieds. Effectivement, sous la trémie, j'entrevois un départ en bas qui donne sur un vide, mais une grosse stalactite m'empêche de passer.
     Il faudra donc revenir régler le sort de cette trémie pour en savoir plus.

                                                                         Thierry & Pat