dimanche 25 août 2019

31 juillet, 6/8/16 août

Grotte du Gadret

Thierry

23 août

Pat, Thierry

En raison de niveaux exceptionnellement bas, je décide de reprendre la grotte du Gadret explorée par le S.C. Joyeuse en 1982 et que nous avions revue en 1996 et 2000. Persuadés d'une suite importante en raison du courant d'air quand elle se désamorce, j'ai décidé de refaire intégralement la topo (l'ancienne étant par ailleurs bonne mais sans cote d'altitude) et de reprendre les explos. Elle offre un parcours soutenu dans une ambiance magnifique mais "combivore" !
La grotte de la Chaise est une entrée supérieure plus vaste que les deux autres petits orifices au ras de la falaise ; toutes peuvent résurger comme absorber les eaux de la Baume.
La 1ère partie jusqu'à la grande salle est agrémentée de quelques passages étroits qui peuvent s'ennoyer à la moindre pluie barrant la route au retour.
Le point le plus névralgique est un profond gour dans lequel on s'introduit pour remonter aussi sec dans une grande salle ; c'est le point bas du trou dont la sortie avait demandé une nouvelle désobstruction en 1996 car le passage s'était recalcité depuis les explos de Joyeuse !
Après la grande salle, où l'on évite un P9 par un shunt, la galerie est plus confortable et les remplissages allogènes omniprésents.

La grotte offre un contraste saisissant entre la roche sombre et la clarté des gours (vides ceux-ci).
 Puis, la suite de la cavité est beaucoup plus engagée et se présente comme une diaclase rectiligne sur plusieurs centaines de mètres dont la base est de plus en plus envahie par l'eau vers l'amont et le sommet impénétrable ; parfois, il y a l'opportunité de progresser au milieu mais ce n'est jamais reposant.



 La diaclase est agrémentée de nombreuses cheminées à l'origine de nombreuses coulées stalagmitiques mais ce sont celles qui en sont quasiment dépourvues qui sont les plus intéressantes et devant être redoutables en crue !
Le lessivage et les marmites du conduit de la cheminée ne laissent aucun doute sur la situation en crue ... sauve qui peut !
Les remplissages allogènes sont la marque du trou et présentent toute la gamme de granulométrie, du sable aux gros galets. Différentes phases de comblement, reprise d'érosion sont clairement visibles.

Galets ayant servi de base à la constitution d'un premier plancher, décapé à sa base et repris par un concrétionnement sporadique depuis.


Reste de plancher stalagmitique ayant survécu aux crues et à quelque imbécile qui a tenté de le casser.
Les conduites forcées sont rares comme ce siphon temporaire à demi-comblé de sables et graviers recouverts d'une fine couche de boue due à la dernière mise en charge.
Le développement topographié est pour l'instant de 1050 m (- 11/+ 47). 
Explorations en cours.

Pat (photos), Thierry (texte)