jeudi 24 octobre 2019

jeudi 24 octobre
grotte de la Vieille
Kim, Pat & Thierry
Suite aux pluies intenses de la veille alors que l'Ibie était à sec, il nous a semblé utile de connaître un peu mieux le régime de crue de la cavité, histoire de constater la dangerosité du processus de mise en charge...
Préparation de l'équipe avant trempage ... ou pas !
La descente s'effectue sans problème, la grotte ne semblant pas affectée par les violents orages de la veille.



La 1ère salle est vide de toute eau comme le passage bas qui la précède, pourtant une flaque y séjourne jusqu'à mi-août.
La 1ère salle n'est pas affectée par les crues, pour l'instant.
Après la descente du ressaut, un bruit provenant de la salle du Sable se fait entendre : très vite les illusions de passage à sec s'envolent car deux concrétions actives s'en donnent à cœur joie pour remplir le premier siphon, terminus hivernal habituel !
La méduse à droite et une stalactite au plafond contribuent joyeusement à remplir le bas de la pente de sable.

Le niveau marqué sur la paroi n'a jamais été observé en hiver alors que la grotte a crevé en 2002. Généralement l'eau stagne plutôt 3 m plus bas.
A la base des sédiments, effectivement le passage est presque refermé même si un léger courant d'air atteste que le collecteur n'a pas débordé et noyé les voûtes mouillantes suivantes.
Il n'y en a pas pour longtemps avant la fermeture du passage !
Vraiment pas longtemps !
Pat décide alors de tenter un franchissement car on entend de l'autre coté de la voûte mouillante un autre écoulement.


Tout corps plongé dans un liquide ...
De l'autre côté, un actif provient d'un orifice latéral dans la paroi et cascatelle dans notre vasque.
Ce bassin surplombant la voûte mouillante est d'ordinaire à sec l'été depuis les travaux entrepris en 2017.

L'orifice dont provient le fameux actif plus important que le ruisselet produit dans la salle du Sable.
Pat pousse un peu plus loin mais pas trop car nous sommes en phase ascendante sans doute et nous scrutons attentivement le niveau de la voûte mouillante.

Soudain une main apparaît !

Suivie d'une tête !



Il est temps de remonter, Pat ayant achevé sa trempette ; au passage dans la 1ère salle, Thierry indique une étroiture à Kim et Pat : le 1er s'y engage et trouve les restes d'un vieux tuyau de pompage (???) dans un espace vite colmaté. Celui-ci sera évacué plus tard car il se désagrège au toucher.

La remontée est vite avalée depuis l'équipement de marches.
La sortie n'a pas été inutile et prouve notre intuition : nul besoin de débordement du collecteur pour barrer la route en cas de crue lambda. La Vieille confirme qu'il ne faut pas tenter le diable !

mardi 22 octobre 2019

lundi 21 octobre
résurgence rive gauche de la Beaume
Kim, Pat & Thierry
Cette fois-ci c'est bien la fin de la sécheresse, même si la montagne ardéchoise a été bien plus impactée que le sud-ardéchois. Nous décidons d'aller voir ce qui se passe dans notre désobstruction.

Les vasques d'entrée ont vu leur niveau monter d'1m50, mais s'agit-il d'une liaison directe avec la Beaume ou de la crue dans la grotte ?
Nous poursuivons vers le chantier sans difficultés mais l'absence de courant d'air n'est pas bon signe ...

Effectivement de l'eau résiduelle est présente dans le boyau vers la suite qui doit siphonner plus loin ; par contre pas de bruit d'actif comme en 1996 lors de la découverte de cette salle... Le réseau n'est donc pas en crue.
Au retour, nous irons voir ce qui se passe au sein de notre autre chantier du moment (voir ci-dessous) où une rivière s'entend désormais au fond !
Une flaque subsiste au fond, mise en charge ou ruissellement ?

vendredi 18 octobre
grotte n°6, rive droite de la Beaume
Michel, Pat & Thierry
Retour dans l'une des cavités bordant la rivière où nous avions tenté de forcer la trémie terminale très ventilée ; cette fois-ci nous amenons l'éventail complet des outils adéquats : la trémie n'a qu'à bien se tenir !

Le conduit lavé par les crues si typique du Jurassique.
Nous attaquons simultanément à gauche pour faire tomber une dalle en équilibre au-dessus du ressaut franchi le 13 conduisant à l'étage inférieur où coule une rivière (vérification du 21/10) ; et aussi à droite dans le cœur de la trémie !


La barre à mine, efficace mais lourde !
Si nous parvenons à faire basculer la dalle dans le ressaut sous-jacent, l'idée de se glisser dans le passage dégagé en surplomb, sans savoir ce qui peut menacer au-dessus, ne nous motive guère, d'autant qu'il faut enjamber le dit ressaut ! 
Retour sur le chantier de droite bien dégagé par Michel : le plafond bien lavé est visible entre des dalles plus que suspectes ; la sortie est toute proche ! 
Retour en arrière pour décider de la conduite à tenir...
Les derniers blocs enlevés ont tendance à provoquer des chutes intempestives de cailloux et de poussière. Après avoir échangé nos points de vue à l'abri, Pat s'amuse à jeter un caillou vers la dalle la plus menaçante : d'un seul coup un mouvement d'ensemble de l'empilage de blocs provoque chez les téméraires (mais pas trop !) explorateurs un mouvement de repli généralisé !!! 10 minutes après des cailloux continuent à suivre la loi de Newton : décision (sage) est prise d'attendre que la crue rebatte les cartes !
Le guerrier le plus sage est celui qui sait renoncer...avant d'être aplati comme une crêpe.
A la sortie, nous envoyons Pat se frotter à une étroiture dans la n°7 qu'il franchit avec son aisance habituelle ... pour queuter 2 m plus loin sur un laminoir impénétrable.


La suite pas très haute.

dimanche 13 octobre 2019

samedi 12 octobre
traversée du Vedel
Gilles, Pat, Thierry
Nicolas, Tanguy
Malgré un temps de toussaint, aucune pluie conséquente n'est annoncée ce week-end : l'idéal pour faire découvrir la courte mais très esthétique traversée du Vedel aux Vans à nos deux novices.
Le temps est humide, un vrai crachin breton !
L'entrée originale se situe dans une construction avec une porte désormais ouverte en permanence.

L'entrée a été percée après repérage de l'intérieur : du beau travail !
Très vite, deux petites verticales imposent un rappel dans une grande diaclase transversale.


Gilles , en maître de cérémonie, assure ... comme d'habitude !
Le passage-clé est une étroiture en laminoir parsemée de micro-gours humides à souhait et annonçant la suite !

Nos courageux aventuriers goûtent à la fraîcheur ambiante..
Puis un très beau conduit se transforme en profonde diaclase pour rejoindre un affluent de la rivière principale.

Gare à la chute !


La suite est de plus en plus humide et parsemée de passages étroits causés par quelques remplissages stalagmitiques.


Pas encore complètement trempés, ça ne devrait plus tarder !

Si, si, le plafond est en haut ; c'est pas une photo inversée !
Après avoir rejoint la confluence avec le collecteur, la galerie devient tout de suite plus vaste ; Gilles, Nico et Tanguy enfilent des néoprènes intégrales, tandis que Pat et Thierry se contentent d'un haut : 13° c'est pas la mort !
La 1ère voûte mouillante.



Tout baigne !
La rivière se poursuit et nous fait regretter le peu d'actifs de ce genre en Ardèche, n'offrant souvent que de rebutants entonnoirs boueux à l'étiage inaccessibles en crue.



La progression alterne marche et nage dans une eau claire.
Enfin ou plutôt tant pis, on aperçoit le porche de la résurgence ; le retour s'effectuant sous la même pluie fine.


Le canyon du Granzon, aussi charmant que la Louyre.
Une traversée ne demandant pas plus de 2 heures, bien adaptée à la découverte de la spéléologie car très variée dans le parcours mais gare aux crues redoutables !