vendredi 30 décembre 2016

Ce matin, balade en solo sur le karst de Lavilledieu. Je commence par rechercher les avens Titadick.
Le n°1 est vite retrouvé ; il descend jusque - 35 après franchissement d'une trémie mais demande à être revu.
Je cherche vainement le n°2 à proximité mais un remplissage de morceaux de ciment attire mon attention ; sans doute se cache t'il dessous. Très actif en crue, cette perte vaut le coup d'être revue.
Le beau couloir du FA20, versant ouest, face à la zone industrielle.

La zone industrielle sur le plateau : le karst, c'est bien connu, c'est étanche ! Les écologistes feraient mieux de s'occuper de ce genre de problèmes que de passer leur temps à nous mettre des entraves à nos activités. Mais c'est plus facile de s'attaquer au petit monde de la spéléologie ...
Entre la fédé qui nous infantilise avec son sermon sur la prévention médicale (comme si on était des inconscients ), la Réserve qui nous pond des règlements absurdes et les autorités qui ne supportent plus le moindre espace de liberté dans ce pays, la spéléologie d'exploration a du souci à se faire ! Seul le business a tous les passe-droits désormais ! Vu l'évolution de la moyenne d'âge de toute façon, on fera bientôt de l'explo en virtuel en maison de retraite... Que les élus et tous les autres n'oublient pas néanmoins ce que leur a apporté la grotte Chauvet.
Thierry

jeudi 29 décembre 2016

Mercredi, en guise de préparation au Nouvel An, la traversée de Trabuc, sise à Mialet dans le Gard, est programmée grâce à l'organisation hors-pair de Boulon ! Nous serons guidés par Patrick Candela, professionnel à la grotte et Cédric du Spéléo-club de Touraine.

Préparation royale à l'abri du gel matinal : Michel, Thierry, Pat, Boulon, Patrick et nos deux accompagnateurs sont prêts à affronter les aléas du monde souterrain ; nous taierons, par pudeur, la moyenne d'âge des participants !

Très vite, Michel et Thierry parlent de leur passé spéléologique au Spéléo-club de Touraine avec Cédric, actuel membre. Nous traversons d'abord la partie aménagée très esthétique.

Nous poursuivons (la personne dans le canot est un mannequin) jusqu'aux célèbres Cent Mille Soldats, clou de la partie aménagée ; ce sont des sapins d'argile qui constituent cette "armée" fantomatique...

Fin de la partie aménagée et arrivée dans la partie "spéléo" chaotique au début...


Les galeries offrent une diversité morphologique assez originale dans des calcaires très hétérogènes mais assez proche du trou des Jeunes en Ardèche...en plus vaste.

Le parcours offre peu d'obstacles notables, ici quelques franchissements "aquatiques".
Certains s'adonnent à des pratiques bizarres...
Enfin c'est l'heure de la pause...

...avant de franchir le mythique "Pont du Diable" bloc coincé par miracle au-dessus du vide !

Qui succède à la cascade Orengo que nous descendons alors qu'elle a été franchie par le bas à l'époque !

 Un petite descente dans un réseau latéral " Les 1001 nuits" nous amène au bord d'un superbe gour actif.

Boulon en grande forme après le franchissement du "Trou soufleur".


Quatre pattes dans le boyau de jonction entre les deux "Trabuc".




































 Le couloir après la Salle des vasques, Thierry, prévenant, maintient le plafond.


Une des nombreuses coulées qui émaillent le parcours.







































Méditation  géomorphologique :  Hettangien ou Sinémurien ?

Nous franchissons le seul point névralgique en crue sans problèmes et après l'étroite jonction entre les 2 Trabuc, une plaque immortalise le principal explorateur des lieux.


Photo : Patrick CANDELA

Photo : Patrick CANDELA

Photo : Patrick CANDELA

Photo : Patrick CANDELA

 
La micro porte blindée fermant l'entrée naturelle par laquelle nous retrouvons l'air libre.

Marche retour vers le parking dans un sympathique petit canyon.

Thierry & Pat

lundi 26 décembre 2016

Lundi 26 décembre :

 

Prospection et recherche d'anciens trous, plateau de St Germain.  ( Benji, Corentin, Gillou, Guillaume, Hervé, Judi, Thierry, Pat ) 

 

   Nous essayons en premier lieu de retrouver le FA17 non loin des anciennes carrières, mais rien à faire il reste bien caché malgré son P7 d'entrée. Néanmoins Guillaume repère une entrée et un petit ressaut dans lequel s'enfile Judi, mais arrêt sur trop étroit.



 Une autre entrée minuscule est découverte mais on peut à peine y rentrer le pied...
   La troupe se déplace alors vers le nord non sans avoir jeté un coup d'oeil au passage à la Baume du Bois. A priori pas de CO2 dans la branche latérale il faudra revenir...
   Au sud du secteur de l'Ayres nous pointons les 3 "avens de la crue d'octobre 70", anciennes pertes et soutirages bien placés mais aussi bien bouchés.

Perte n° 3 , dorénavant rebouchée par la terre. 

  
Perte n°2 : ressaut donnant sur un éboulis encombré de vieux pneus.

 
Perte n°1 .


    Nous décidons ensuite de ratisser vers l'est afin d'essayer de retrouver l'aven de L'Ayres exploré en 1986 par Thierry et perdu depuis... Après de multiples zigzags, nous finissons enfin par tomber dessus. Il faut dire que l'animal était bien caché et que ses coordonnées étaient assez vagues...


Les retrouvailles, 30 ans après...

   Sur le chemin du retour, Benji avise une minuscule entrée impénétrable. Mais pas pour longtemps car Guillaume empoigne avec vigueur la massette et explose les blocs obstruant l'entrée... Ce sera l'aven Moussu-Mouillu. Un R4 vite descendu bute sur un boyau étroit, celui-ci franchi, on accède à un second ressaut de 6 m barré par de grosses racines. Le fond à - 10 est malheureusement totalement colmaté par la terre.




 
Moussu-Mouillu avant travaux.


             
                                       
                                                                                           Pat                                                              

vendredi 23 décembre 2016

Mercredi 21 décembre :

 

Aven Chapuy ( Judi, Pat ) 

 

Suite aux colorations de 2015 sur le Coiron confirmant une circulation rapide sous le plateau, reprise du secteur Sud entre Vogüé et Lavilledieu. 

Le premier objectif est l'aven Chapuy exploré en 1962. Le but est de jeter un oeil  neuf au ruisselet découvert par Thierry en 1992 au fond d'un puits étroit.

 

 

   Arrivé au bord du trou, ( pas facile à trouver ) je n'arrive pas à enfiler ma nouvelle combi... Aurais-je tant grossi ?
Quelle andouille ! j'ai embarqué celle d'Anne-Marie en taille XS... ça va vraiment pas le faire.
  Pendant que Judi équipe le puits d'entrée, je prépare le matos topo et m'apprête à descendre en tenue légère...

Amarrage sur les petits chênes entourant la minuscule entrée.
   Première surprise, l'éboulis en bas du puits d'entrée est jonché d'ossements. On y reconnait, entre autre, un squelette de gros chien et un crâne de sanglier, résultat sans doute d'une infernale course poursuite.

Canis familiaris : le poursuivant ?


Sus scrofa : le fugitif ?


    Une fois le comptage chiroptèrien effectué, nous "topotons" gentiment dans une belle galerie concrétionnée entre blocs et remplissages.

La salle d'entrée au bas du puits.


La galerie amont.

L'accès à la galerie aval par un éboulis calcité.

La galerie est encombrée, par endroits, de massifs stalagmitiques. Sous la main de Judi un morceau de coulée cassé qui s'est détaché et a été scellé par les sédiments.

 
   Après la descente d'un talus de sédiments stratifiés, petit coup de chaud et me voilà à souffler comme un boeuf... La mesure effectuée par Judi avec le détecteur de gaz indique 4,5 % de CO² , il ne va pas falloir trop s'attarder... Heureusement, une petite remontée sur les blocs au sommet de la galerie nous extrait de la nappe, la teneur baisse à 3,5% mais la visite du fond du puits latéral est compromise pour cette fois.


Vers le bas du talus de sédiments , une couche noirâtre de dépots. Manganèse ? poussière de charbon de bois ? cendres d'éruption volcanique ? Le mystère reste entier.



Le petit col en hauteur où l'on respire un peu mieux...

 Nous finissons la topo de la galerie, prenons quelques photos et remontons doucement vers le bon air et le soleil.




Le puits d'entrée de 9 m.



   Après manger, nous décidons d'aller repérer l'aven de l'Ayres ( - 12 ) exploré par Thierry en 86. Nous fiant aux coordonnées publiées, nous tombons sur un trou qui ne correspond en rien à la description : un éboulis et une étroiture verticale, peu commode à la remontée, donnent sur un micro salle sans suite. Manifestement ce n'est pas ce qu'on cherche !
Mais où sont les prises de pied ?
   La fin de l'après-midi est consacrée à une prospection dans la bartasse à la recherche d'une hypothétique perte mais sans grands résultats...                                    Pat