vendredi 12 février 2021

 Jeudi 12 février

Perte du Sacré Coeur & Co

Pat, Thierry

Ce jour j'ai décidé d'envoyer Pat comme cobaye tester quelques étroitures engagées que je n'avais pu franchir en prospection, étant seul de surcroît, puis d'aller en commun tenter de franchir la perte du Sacré Coeur (215 m/- 20) en cours d'explo ; direction les lapiaz environnant la combe où se situe la perte. L'aven du Lapiaz percé est notre première cible : je n'avais osé m'engager dans un soutirage étroit.

Une entrée latérale permet de s'insinuer sans difficulté 5 m plus bas.





Après une rapide inspection, Pat s'insinue dans le soutirage en ayant ôté tout attirail superflu.

Le fond est un flop total, étant bouché de toute part.

Nous inspectons ensuite ce dédale courant dans le Jurassique de diaclases cutanées.



Un autre lieu d'absorption attire notre intérêt mais l'absence de prise à la remontée sous un surplomb empêche de descendre plus bas et comme la corde est restée à la perte...

Pat ne peut s'empêcher en passant de fouiller une autre diaclase sans parvenir à franchir le boyau terminal d'un intérêt limité.

Trop étroit même si ici aussi le remplissage a cédé.

Nous partons ensuite à l'aval de la perte terminer un aven pour vérifier l'absence de relation avec le Sacré Coeur.






Après avoir cherché la position idéale pour franchir l'obstacle (ma poitrine à l'époque n'avait rien voulu savoir), Pat parvient de l'autre côté pour constater que la suite est sous le remplissage et sans espoir réel de continuation.

Après cette entrée en matière et une rapide collation sous un soleil radieux (enfin !) nous choisissons méticuleusement le matos à prendre car la cavité est rétive ! Elle se situe au-dessus d'un curieux aménagement comme si l'eau avait été canalisée dans la combe, les orifices fonctionnels bouchés.

L'orifice que j'avais découvert en 2018 débute par un ressaut de 5 m.

Heureusement les galeries ne sont pas trop humides et nous parvenons rapidement au ressaut de 8 m, plusieurs aménagements ayant été effectués en 2020 par Michel et moi, début des hostilités que seul Pat avait descendu en 2019 avec l'aide de Gillou. Pat a beau m'encourager, je reste circonspect quant à l'exiguïté de la descente, d'autant que l'échelle est décalée en raison d'une grosse concrétion.

Dans quelle galère je me suis engagé ?

Finalement la descente se passe bien (la remontée encore mieux) mais, en bas, seul le fond de la diaclase est pénétrable et un peu plus loin quelques coups de massette me rendraient bien service ! Pat est déjà au terminus quelques mètres plus loin et je patiente pendant qu'il tente toutes les options pour franchir la chatière.


L'étroiture terminale : 1 à 2 cms manquaient à notre valeureux camarade, la place manquant pour asséner des coups de massette efficaces ; au-delà, c'est (un peu) plus grand et ça tourne à gauche.

Après une demi-heure d'efforts, mon compagnon rend les armes malgré le violent courant d'air (mais ça n'a jamais aidé à passer physiquement les étroitures !) et nous rebroussons chemin, conscients qu'aménager la zone risque de demander du temps avec toujours le risque d'un amont à l'origine du zef... Mais la cavité collecte de façon importante, c'est certain.

Deux traditions s'affrontent dans les ressauts étroits peu profonds : Pat préfère l'option avec la corde avec descendeur en bout de longe et bloqueur de pied, moi une bonne échelle. Ici j'ai réussi à le gagner à ma cause au moins pour la remontée !

La cavité contient de curieux planchers ultra-fins au plafond.

Au retour, profitant du soleil, nous prospectons la combe de bords de route où nous trouvons deux petits orifices à gratter.

Thierry

(photos Pat & Thierry)




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