lundi 21 mai 2018

Vendredi 12 mai

Plateau de Labeaume

( Thierry )


Prospection en solitaire l'autre vendredi : découverte d'une perte active temporaire d'un volume respectable.


L'entrée de la perte donne sur un couloir d'une dizaine de mètres de belle dimension (gant sur la margelle) où les traces de mise en charge sont bien visibles !
Désobstruction à prévoir au fond.
Puis pointage de quelques trous au GPS pour le fichier CDS où j'en profite pour me faire une déchirure musculaire ; une combe m'attire et je découvre un petit couloir qui semble bouché au fond. Mais sous les blocs les pierres révèlent un vide notable !

Ce sera l'aven Vert (le départ est au fond).
J'y reviens en claudiquant le mercredi suivant, bénéficiant d'un court créneau pour éliminer le bloc qui gêne le passage.


Avant ... et après !
Bon et bien il ne reste plus qu'à descendre ...



Dimanche 20 mai


Aven Vert ( Plateau de Labeaume )

( Thierry, Pat )

     ... Nous sommes devant le puits que Thierry a équipé mercredi dernier sans le descendre, la corde est en place et "yapuka"... La première servie sur un plateau ! C'est une grande diaclase dont la partie amont est occupée par une grosse trémie dont on s'éloigne en descendant vers l'aval. Avant de descendre, je procède à un nettoyage en règle en commençant par un bloc coincé sous mes pieds. Les parois du méandre sont resserrées mais ça passe sans problème.



    Après être descendu de quelques mètres on prend pied sur un éboulis suivi d'un ressaut de 3 mètres. 


Les strates bien visibles de chaque côté de la diaclase et au fond les blocs issus de la trémie.
La partie supérieure du puits d'entrée, assez étroite.

     La suite, vue d'en haut, semble prometteuse, on aperçoit le fond du méandre, assez large, qui continue vers l'aval... On y croit !  Mais après quelques mètres parcourus, le méandre s'évase et le petit alcôve auquel on accède finalement est totalement bouché par la terre.
     Heureusement, juste avant sur la droite démarre un méandre perpendiculaire défendu par un ressaut. Mais le passage est trop étroit pour s'y infiltrer. Pendant que j'escalade les départs en hauteur ( qui queutent tous...) Thierry entame l'agrandissement de l'étroiture. On y croit de nouveau !


Désobstruction du départ du ressaut.
Une fois le passage dégagé, nous pouvons descendre le ressaut accompagnés par un léger courant-d'air.


Le passage ouvert laisse deviner une suite que nous espérions un peu plus longue...
Et là : grosse déception... la courte galerie qui suit est entièrement barrée au bout de cinq mètres par une coulée et le sol totalement rempli de terre.


Au bas du ressaut, la coulée qui obstrue complètement la suite.
     Des brindilles collées aux parois nous indiquent les niveaux élevés de mise en charge; l'eau doit stagner un bon moment à cet endroit avant de s'évacuer. Je creuse le fond terreux sans grande conviction pendant que Thierry remonte le ressaut et désobstrue au dessus un petit départ. Je le rejoins mais le petit boyau queute rapidement. Dépités, nous redescendons le ressaut car nous avons aperçu tout en haut de la coulée un minuscule trou par où, peut-être, passe une partie du courant d'air.


Le petit trou noir en haut de la coulée derrière lequel peut-être...
     En tapant sur le haut de la coulée, ça sonne creux car la calcite s'est déposée sur un remplissage d'argile. Pourquoi ne pas essayer de dégager ce petit trou ?
     Peut-être pourrions nous contourner ce massif stalagmitique s'il y a un peu de vide derrière ? Nous attaquons donc la calcite à grands coups de burin, mais l'argile sous jacente est bien compacte et nous sommes assez peu efficace malgré notre petite barre à mine. De plus la coulée est assez haute et nous sommes obligés de travailler à bout de bras. Au bout d'une heure nous abandonnons car le concrétionnement se révèle plus épais que prévu.
     Encore un trou où il faudra revenir cet hiver afin de vérifier l'état du courant d'air avant d'attaquer un chantier conséquent.


Au bout d'une heure le haut de la coulée a été bien attaqué mais pour l'instant on ne peut passer que trois doigts dans la fente...
     En remontant, en bas du premier cran de descente, je pars, assuré par Thierry, explorer le haut du méandre pour voir s'il n'y aurait pas une suite en hauteur. Au bout d'une quinzaine de mètres je me retrouve pile au dessus de l'endroit de notre désobstruction sans découvrir la moindre lucarne.


                                                                            Thierry & Pat

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