vendredi 11 juin 2021



Pertes n° 2 de Rochepierre ( Sanilhac )

C.S. Joyeuse : Pascale, Philippe, Bastien, Pierre, David.
S.C. Aubenas : Jérôme, Judi, Thierry, Rémy, Lionel, Mathieu, Gillou, Michel F, Christophe, Benoît, Anne-Marie, Pat.

    Très grosse équipe aujourd'hui rassemblant la quasi totalité des " tireurs de gamates " qui ont oeuvré pour ouvrir l'infernal boyau d'entrée sur 40 m.
     Nous ne sommes pas moins de 17 pour goûter aux délices de la première et enfin savoir ce que nous réserve la suite entrevue lors de notre dernière sortie.

Il y a foule aujourd'hui et ça se bouscule au portillon...

     Cette surpopulation risque de créer un bel embouteillage, mais heureusement le programme de la matinée est bien chargé.  Nous nous répartissons en équipes et chacun trouve une saine occupation avant le rush vers l'inconnu.
     Pierre, au volant de son antique tracteur descend une remorque de sacs jusqu'au départ du sentier et y laisse son engin dans l'attente de la remontée des longues glissières métalliques.
     Jérôme file jusqu'au terminus de l'explo précédente afin d'installer le conductimètre* dans le dernier affluent rive gauche pendant que Judi réalise le traçage au sel dans la perte n°1.
    Pat rejoint Jérôme au fond pour commencer, à deux, la topo en remontant vers l'entrée.

Jérôme concentré sur ses notes topo dans l'amont de la rivière.

     Deux autres équipes sont chargées d'aménager au mieux le début de la rivière : les blocs de grès sont poussés sur le côté ou, au contraire, disposés en calade et en pas japonais pour éviter de trop se mouiller. Les seuils de nombreuses petites vasques inopportunes sont abaissés à la grande satisfaction de quelques hydrophobes grincheux.

De nombreux pavés de grès émaillent le parcours de la rivière. Ici, disposés en calade, ils évitent de se tremper. Mais ce beau pavage résistera-t-il longtemps aux crues ?

    Lionel et Gillou, champions de la massette, s'attaquent au méandre et rectifient tout ce qui accroche et pourrait freiner l'inexorable avancée de notre caravane.



Un ancien plancher en paroi où sont encore enchassés des galets de grès, témoignage d'une phase de comblement et de reprise d'érosion.


    Pendant ce temps le reste du personnel s'affaire à extraire l'intégralité des derniers déblais du boyau de la Karstopose, à détacher la ligne électrique, à démonter le siège pont-levis, et s'occupent du démantèlement des glissières dorénavant inutiles. 
     Vers midi, une grande partie des ouvriers est ressortie et commence à entamer son frichti à l'exception des topographes qui sont, une fois de plus, à la traîne. Du coup Thierry s'attelle aux relevés du boyau d'entrée jusqu'à la rivière où la jonction topo est finalement effectuée.
     Une fois tous rassasiés, la ribambelle des gamatophiles disparait dans la perte et nous nous retrouvons tous, agglutinés et frétillants d'impatience, devant notre précédent terminus.

A gauche le cairn repère de notre dernier terminus.


      C'est Anne-Marie qui prend la tête, suivie par toute la troupe. 
     La suite est un interminable conduit où l'on progresse à genoux ou à quatre pattes de galet en galet pour éviter l'eau. Pour certains, l'absence de genouillères sera une expérience désagréable dont leurs rotules se souviendront longtemps.
    A la sortie du boyau sans fin, il est décidé, à la demande générale, de laisser passer devant ceux qui n'ont encore jamais vécu le plaisir de la première. ( Sachant que la chance sourit aux débutants, nous espérons secrètement qu'ils nous trouveront quelque chose d'un peu plus grand... )
     A la question : " Qui n'a pas encore goûté à la première ? " on entend Pat répondre : " Moi pas beaucoup ! " et Thierry de surenchérir : " Moi jamais ! " 
     Démasqués, les deux imposteurs sont immédiatement relégués en queue de peloton et c'est Pierre et Benoît qui ouvrent la voie pour découvrir une suite plus confortable et le départ d'un beau méandre affluent en rive droite qu'il faudra revenir remonter. 




L'arrivée en rive droite d'un méandre fossile à explorer.



     L'équipe de tête tourne au fur et à mesure de la progression et c'est au tour de Mathieu et Pat quand une une trémie de gros blocs obstrue la totalité de la galerie.
     Malédiction ! l'eau s'infiltre sous les dalles et ça ne passe pas au dessus !
     Au bout d'un moment, un passage étroit est  finalement découvert sous un bloc mais il faut se baquer entièrement et la sortie est fermée par une méchante lame qui bloque le passage. 

Le départ du premier boyau dorénavant en partie asséché... ( Photo : David )


La seconde VM vidée de son contenu... ( Photo : David )


     Heureusement nous arrivons à la déchausser en la poussant avec les pieds. Une fois derrière, il est assez aisé d'enlever les galets qui forment barrage et d'abaisser le déversoir de 50 cm permettant au reste du groupe de passer sans trop se mouiller.


Bastien a le sourire : on ne se mouille presque plus.


      La dernière voûte mouillante est franchie par Mathieu qui peut enfin sortir de cette trémie et constater que la suite est bien plus sympathique...

Vue de l'aval, la sortie de la trémie donnant accès à la grosse galerie.


     " Grosse galerie de 5 x 10 m à perte de vue ! " L'information relayée vers l'amont remonte le moral du reste de la troupe, bien réfrigérée, qui attend et qui se re-motive illico pour passer l'obstacle aquatique. 

Au sortir de la trémie, une galerie prometteuse nous tend les bras.


     Comme chacun enlève quelques galets au passage, le seuil s'abaisse immanquablement et le franchissement au retour ne sera plus qu'une formalité.



     De l'autre côté de la trémie, nous nous rassemblons tous pour laisser à Jérôme le plaisir de nous emmener dans cette grosse galerie tant rêvée.



     Ca y est on y est ! 

     On ne court pas et nous prenons le temps de déguster ce nouveau paysage souterrain autrement plus accueillant qu'au tout début... 





     La galerie conserve ses belles dimensions sur plusieurs centaines de mètres et nous déambulons à travers les blocs effondrés au milieu desquels serpente la rivière encadrée par des talus d'éboulis. 

Nous sommes bien dans les grosses galeries du Trias : plafond plat, dalles effondrées, et talus d'éboulis latéraux.




     Nous avons même droit à des concrétions blanches qui viennent ponctuellement décorer les parois.










     Mais les meilleures choses ont une fin : graduellement le plafond s'abaisse et il nous faut, de nouveau, progresser à quatre pattes jusqu'à un très gros bloc qui barre toute la galerie et sur le côté duquel disparaît la rivière.

La plage aux sirènes... Juste avant que le plafond s'abaisse et qu'une dalle bloque, momentanément, notre progression.


     Le franchissement du bloc est envisageable mais nécessitera quelques travaux préalables...
     Nous en restons donc là pour aujourd'hui enchantés de notre découverte. 

Certaines exploratrices vivent intensément la joie de la découverte... ( Photo : David )


     Avant de revenir forcer ce nouvel obstacle, il nous reste du pain sur la planche : 
     Il faudra démonter la trémie d'où arrive la rivière à l'extrême amont, remonter intégralement le méandre qui arrive en rive droite, et outre la finalisation de la topo, il sera nécessaire, au plus vite, de construire un muret et une nouvelle porte plus étanche et solide afin d'éviter qu'une forte crue du ruisseau ne vienne reboucher notre boyau réduisant à néant tout notre travail.

La trémie amont d'où provient la rivière. Son franchissement nous permettra-t-il d'arriver sous une autre perte du ruisseau de Rochepierre ou continuerons nous en passant dessous vers le Pradal ?

                                                                               Pat

* Suite à une légère confusion entre Après-Midi et Ante Meridiem lors de la programmation du conductimètre nous savons maintenant qu'à trois heures du matin il n'y avait aucune conductivité dans le coffre de la voiture de Judi et qu'il y faisait 8°. 
Par contre pour l'affluent, le mystère reste entier...

          

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