Dimanche 28 février

Aven Leveugle n°1 ( Rosières )

C. S. Joyeuse : David, Bastien, Pascale, Philippe, Pascal, Elvic + Edouard.

S. C. Aubenas : Jérôme, Lionel, Anne-Marie, Pat.

     Nous en étions restés la dernière fois à un arrêt sur puits estimé à une quinzaine de mètres que l'équipe précédente avait équipé sans le descendre afin d'attendre les copains pour la première ( la classe ! ).

     Aujourd'hui, nous ne sommes que quatre du S.C.A. pour rejoindre nos confrères de Joyeuse que nous retrouvons déjà tous équipés en arrivant sur place.

    Nous nous arnachons à notre tour et rejoignons le gros de la troupe qui a déjà investi la cavité.

     Comme nous sommes nombreux, Lionel décide dans un premier temps d'aller gratter la perte n°3 et de prospecter.

     Nous attendons gentiment notre tour au soleil quand nous voyons Pascale et Philippe qui remontent et nous donnent des nouvelles du fond.

      Le puits a été descendu; c'est un P13 joliment concrétionné se prolongeant par un méandre.

Le P13 orné de coulées stalagmitiques.

Le court méandre au bas du puits .

    Il bute rapidement sur un ressaut de trois mètres au départ étroit qui sera équipé d'une corde pour faciliter la remontée.

Le R3 vu d'en bas.

Surpopulation et embouteillage au fond du R3.

    A cet endroit, la cavité change de physionomie, le calcaire est tout lisse, les parois sont recouvertes d'une fine pellicule d'argile témoignage d'une mise en charge de plus de deux mètres. 

Bien pratique ces parois glaiseuses pour coller nos outils.

     Au bas du ressaut, le sol est constitué d'un épais tapis de boue compacte. S'offrent alors deux départs : un boyau latéral et un méandre étroit. Ce dernier est défendu par une lame que David pulvérisera à grands coups de massette. Pascale puis Anne-Marie arriveront à franchir l'obstacle pour buter sur une nouvelle étroiture donnant accès à une petite cloche puis un rétrécissement impénétrable. 

    Pendant ce temps, Jérôme et Pat s'occupent de lever la topo avant de rejoindre l'équipe du fond. 

C'est parti pour une courte séance topo.

     Le petit boyau latéral encombré de sédiments reste notre seule chance de continuation.

Le départ du boyau latéral. 

     Encadré par Bastien, nous avons la visite d'Edouard venu jeter un oeil sur les dessous de la propriété parentale. 

     Il est déjà midi et nous décidons de tous remonter au soleil pour casser la croûte.

    L'après midi, sachant qu'au fond la première mesure de CO2 donne déjà 1,30 % dans cet endroit confiné, nous organisons un roulement d'environ 3/4 d'heure pour les équipes de désobstruction du boyau. Lionel et David qui forment une redoutable et infatigable équipe d'excavateurs s'attellent à creuser le départ du boyau pour permettre aux suivants un travail dans une niche plus confortable.

    C'est Jérôme et Pat qui prennent le dernier relais. Les conditions de travail sont devenues difficiles car le taux de CO2 a grimpé à 3,15% et piocher la tête en bas est une mauvaise solution qui occasionne rapidement une bonne suée et un essoufflement désagréable. 

     Au bout d'une heure, en creusant les pieds en avant, nous avons quand même bien avancé et il ne reste qu'un petit mètre à déblayer; mais force est de constater que nous ne pourrons pas passer aujourd'hui vu l'heure tardive. 

     Il est déjà 16 h 30 et c'est l'heure du repli général.

     Nous n'avons pas détecté beaucoup de courant d'air au fond et les traces de mise en charge ont tempéré notre enthousiasme initial. Les pierres jetées au fond du boyau sont bien descendues d'un bon mètre mais font un "poc" sourd indiquant un atterrissage dans la boue...

Le boyau latéral avant désobstruction, au fond la suite...

    

     Néanmoins, nous sommes déjà à - 24 m et il ne resterait en théorie que de 10 à 15 mètres pour rejoindre l'altitude présumée où coule le collecteur. 

Tous les espoirs sont donc encore permis.

                                                                                                                                                                     Pat