Samedi 18 mai
Trou à dix francs ( Vallon Pont-d'Arc )
( Jérôme, Thierry, Pat )
Cette cavité de la vallée de l'Ibie a été explorée par J.M. Chauvet jusqu'à - 35 m. En 1998 le CESAME prolonge la cavité en désobstruant un boyau descendant et ventilé qui débouche par un P15 dans une salle concrétionnée à - 52 m. Diverses escalades y ont été effectuées sans réussir à trouver la destination du courant d'air.
Munis d'un info orale de Philippe Monteil récoltée par Thierry comme quoi il resterait une escalade à faire au fond de la salle, nous décidons d'aller y voir de plus près pour tenter notre chance.
Munis d'un info orale de Philippe Monteil récoltée par Thierry comme quoi il resterait une escalade à faire au fond de la salle, nous décidons d'aller y voir de plus près pour tenter notre chance.
Sur place, Jérôme s'occupe de l'équipement, Thierry du gros kit escalade, moi de ma douloureuse carcasse et du kit bouffe.
A la base du premier puits, nous constatons avec plaisir que la suite, une escalade de 5 mètres, est équipée en fixe.
Arrivés au fond du P 20 suivant, plusieurs départs s'offrent à nous, et il nous faut un petit moment pour trouver le bon. C'est un boyau incliné, bien agrandi mais entrecoupé de quelques chatières où les forts gabarits ont intérêt à se délester de tout le matériel qui dépasse.
Un dernier P15, dont les fragiles draperies incitent à la vigilance, nous dépose sur le sol boueux de la salle terminale.
Un dernier P15, dont les fragiles draperies incitent à la vigilance, nous dépose sur le sol boueux de la salle terminale.
Un rapide tour permet d'entrevoir effectivement pas mal de cheminées grimpées par nos prédécesseurs et force est de constater que leur travail d'investigation a été bien
poussé.
Mais où donc se cache l'escalade vierge indiquée par P. Monteil ?
Mais où donc se cache l'escalade vierge indiquée par P. Monteil ?
Dans un des recoins, Jérôme se lance dans le ramonage d'une haute cheminée qu'il remonte en libre sur une quinzaine de mètres. Au sommet, un petit écheveau de fil de cuivre oublié devant une étroiture désobstruée montre qu'il n'était pas le premier...
Après cet effort, l'heure est venue de se restaurer. Pendant que Jérôme ronge son bloc de riz encore congelé, et que Thierry se sustente d'une poignée de noix de Cajou, je sirote avec la nostalgie des Picos mon Tang à l'ananas boudé par mes compagnons.
Sorbet de risotto, la nouvelle gastronomie souterraine... |
Une fois rassasié, pour se réchauffer l'estomac, Jérôme attaque une nouvelle ascension d'une cheminée qu'il gravit en un clin d'oeil pour buter 8 mètres plus haut sur un plafond bouché.
Après ce nouvel échec nous décidons de plier bagage. Mais lors du déséquipement du puits final, Jérôme repère une nouvelle lucarne devant laquelle il peut, en pendulant, déposer son casque. Il redescend le puits et constate en apercevant d'en bas la lumière que cette lucarne redonne inexorablement dans la salle terminale.
Décidément ce n'est pas notre jour...
Durant la remontée j'en profite pour faire quelques photos pendant que mes juvéniles compagnons se livrent à diverses facéties de leur âge...
Topographie CESAME 1998 |
Durant la remontée j'en profite pour faire quelques photos pendant que mes juvéniles compagnons se livrent à diverses facéties de leur âge...
Nous rejoignons le parking de la station d'épuration juste avant la pluie persuadés d'avoir loupé quelque chose dans cette grotte finalement plus complexe que prévue.
Jérôme, Thierry, Pat
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