Mercredi 23 février
Grande grotte de Cayre-Creyt ( Vallon Pont d'Arc )
Lionel Barriquand, Laurent Bruxelles, Vasile Heresanu, Bastien Rodier, Anne-Marie, Pat.
Nous accompagnons, dans cette classique des gorges, l'équipe de scientifiques venue faire prélèvements, photos, film et observations dans le cadre de la thèse de Lionel sur la bio-corrosion.
C'est Vasile, habile grimpeur, qui s'occupe de l'escalade d'accès nécessitant l'installation d'une corde depuis que les barreaux ont été sciés.
Bastien complète l'équipement du toboggan d'entrée et nous voilà à pied d'oeuvre pour commencer la séance de prise de vues.
Munis de gros projecteurs LED sur batterie, nous nous répartissons à différents niveaux pour éclairer cette grosse galerie et jouer les figurants.
Pendant ce temps, Bastien, muni de son perfo s'attaque à refaire l'escalade située après l'arrivée de la traversée.
J'abandonne les photographes et le rejoins pour l'assister. Nous grimpons d'une quinzaine de mètres et nous nous arrêtons au pied d'une cheminée.
Nous laissons équipé en fixe en vue d'une prochaine séance et retournons rejoindre le reste de la troupe pour casser la graine.
Nous profitons des connaissances de nos chercheurs qui nous montrent les nombreux vestiges de l'histoire mouvementée de cette cavité. Traces de crues de l'Ardèche piégées dans les sédiments ( à + de 40 m de haut ), galets de broyage du salpêtre pour fabriquer en cachette la poudre durant les guerres de religion, vidage quasi intégral des sédiments pour l'exploitation des phosphates sans parler du passé archéo datant du néolithique.
Après avoir fini de boire nos bières et les paroles de nos pédagogues savants, nous changeons de programme en effectuant quelques prélèvements de charbon de bois que Vasile datera dans son laboratoire du CNRS de Marseille.
Photo : Lionel Barriquand. |
L'objectif suivant est de filmer d'en haut les formes complexes de la galeries et de ses aménagements afin d'en avoir une vision globale. Laurent déploie son drone et nous suivons ses bourdonnantes évolutions en éclairant le sol afin de le guider.
La journée se termine avec les photos de graffitis, parmi les plus anciens connus, qui tapissent les parois blanches de cette grotte, décidément bien captivante.
Miraculeusement épargné, un graffiti de 1595 tracé à la sanguine et mis hors de portée grâce à l'abaissement du niveau du sol suite au déblaiement des sédiments. Photo : Lionel Barriquand. |
Topographie : M.Chabaud / J.M.Chauvet 1994 |
Pat
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