dimanche 13 avril 2025

vendredi 11 & samedi 12 avril

aven du Paradis (i 249)

Guillaume, Thierry

Dans le cadre de sa convalescence et avant les trop fortes chaleurs, nous décidons Guillaume et moi d'effectuer une grande boucle dans un affluent de la vallée de l'Ibie en commençant par le fond du thalweg, parfois bien encaissé, pour redescendre ensuite par une piste du plateau. Le secteur est particulièrement avare en cavités et pourtant le potentiel existe ; il faut donc partir avec des espoirs mesurés quant à découvrir quelque chose d'intéressant. Et, effectivement, la journée ne sera guère généreuse (mais on avait limité le rayon d'investigation au visuel en circulant au fond) sauf lors du croisement d'une combe pentue où on décide de fouiller les premiers rancs. Tout-à-coup Guillaume m'appelle : un orifice en paroi laisse entendre une résonance de bon aloi et les premières pierres tombent avec le doux bruit d'un volume certain !

Enfin, un vrai trou !

Un petit palier précède une coulée surplombante après un passage étroit et après...la corde est nécessaire !

La petite entrée est vite dégagée et nous nous promettons d'y revenir au plus vite la semaine prochaine. Après vérification des agendas réciproques le soir, nous décidons d'un retour dès le samedi après-midi malgré la longue marche d'approche. Guillaume fera équipe de surface car il n'est pas question évidemment de pratiquer la spéléo pour l'instant au contraire de la marche pour retrouver la forme.

Avec perfo, trousse à spits, amarrages, appareil photo, détecteur de Co2... j'ai l'impression d'être plus proche du sapin de Noël que de l'explorateur !

Le fond est bientôt visible et je m'affranchis d'un dernier fractionnement pour toucher terre au propre comme au figuré.
On respire bien mais par sécurité je prends une mesure avec mon tout nouveau détecteur : merci Bastien pour ton remarquable travail d'exécution !
La remontée s'effectue tranquillement, le fond n'ayant pas révélé de suite probante ; à revoir néanmoins par temps froid car on sent une circulation d'air (convection ?).

Le puits descend au moins 15 m sous le ruisseau, c'est à priori la plus profonde du secteur.

Retour en passant devant i 250 et i 168, cette dernière méritant une petite désob prévue cet été à l'ombre du canyon.

Thierry

dimanche 6 avril 2025

jeudi 03 avril

perte de la FAILLE VERTE

Michel F., Pat, Thierry

Retour à la Faille verte en espérant cette fois franchir l'obstacle plus rétif qu'il n'y paraissait.

Nous fixons une échelle pour l'étroit ressaut de 8 m qui s'annonce "sportif" à la remontée.

La partie inférieure est la plus délicate.
Le détecteur d'oxygène acquis par le club indique que l'atmosphère est normale.

Il faut franchir une crête de boue pour accéder à la suite.

Le secteur subit une mise en charge causée par l'arrivée de plusieurs ruisseaux en crue et un rétrécissement plus bas.

Se présente une nouvelle descente de 6 à 7 m dans la glaise mais assez aisée.


Nous butons sur une étroiture derrière laquelle se fait entendre une belle résonance ; aucun doute non plus sur le courant d'air aspirant !

Après une bonne heure de désobstruction entre glaise, calcite et blocs, Pat s'essaye à passer. Il ne manque pas grand chose...

Au bas du ressaut de l'échelle, existe aussi un ressaut d'un mètre impénétrable qui semble donner dans du plus large ; à élargir aussi...
Nous remontons dans ce trou qui, s'il est court, reste physique et engagé.
Thierry

dimanche 30 mars 2025

samedi 29 mars

Ranc du Bœuf

Michel F., Thierry

Retour sur zone pour descendre plusieurs avens à inventorier dans un 1er temps :

On commence par un aven repéré en 2018, jamais descendu.
 

L'aven "Immense", s'il est esthétique avec ses ponts rocheux, n'a rien d'inoubliable étant bouché au fond.

En passant, nous visitons une doline qui cache un petit aven divisé en deux puits ; rien d'extraordinaire non plus dans l'aven des 2 fonds.

Nous visons cette fois un groupe d'entrées perçant le lapiaz repéré jeudi dernier.

L'un des orifices permet d'y pénétrer sans corde.



Et là, la surprise est agréable avec un grand couloir concrétionné ! Aucune trace, ni marquage... Ce sera l'aven des Choux-fleurs.

Une suite est possible mais il faudra agrandir après avoir vérifié un éventuel courant d'air  par temps froid et sans vent ; un autre départ existe au-dessus en escaladant pour atteindre un plancher suspendu. Si la cavité avait été pénétrée par des spéléos, ces départs auraient commencé à être dégagés comme nous l'avons fait !
Petite collation sous le mistral incessant avant de se diriger vers l'aven du Boyau surprise pour achever la désob.
Le terminus est vite atteint : s'engage alors entre la pierre récalcitrante et Michel un combat féroce ! Devinez qui a gagné ?
On distingue au fond à droite le bloc déchaussé...
Michel franchit l'obstacle et bloque sur un passage remblayé où il aperçoit le jour dans un couloir rocheux ; ne pouvant plus stocker, on décide de faire le tour par l'extérieur vers ce qui logiquement devrait être la perte n°1 du Grand Couloir vue en 2018.
Comme on arrive par le haut du lapiaz, on débouche sur les orifices d'avens perçant le plafond de cette méga-perte ; il faut donc équiper.


Comblée de terre, branchages, la perte absorbe beaucoup mais reste colmatée au fond.

A l'entrée inférieure, j'appelle Michel en découvrant un départ de laminoir bien camouflé et ventilé.

Après un rapide déblayage, la jonction avec le boyau surprise est effective et demandera une vraie topo d'ensemble.

Au retour, nous visons une petite perte qui vient s'ajouter à l'inventaire.

Michel y franchit une étroiture, mais si les pierres tombent de plusieurs mètres, la suite est trop exiguë.
Une bonne journée de remplie en attendant la baisse des niveaux d'eau.
Thierry

mercredi 26 mars 2025

mardi 25, mercredi 26 & jeudi 27  mars

Rancs des Biols et du Bœuf

Michel F., Thierry

Poursuite de la prospection systématique dans ce vaste secteur prometteur mais si difficile à franchir.

Le n° 39 donnera 15 m de 1ère sans plus.

Joli petit puits sans continuation pénétrable (n°40).

Celle-là , quand elle s'est garée dans la doline, je ne devais pas être bien vieux ! Pour l'amener à cet endroit perdu en pleine "jungle", ça a du être sportif...

A proximité, une série de conduits recoupés par l'érosion : esthétique mais sans intérêt spéléologique. Ce sont les porches de l'Estafette !

 
Les pluies continuelles ont bien alimenté ces lavognes !

Celle-là non plus n'est pas de première jeunesse ! Modèle ? Sans doute une 4 CV Renault car la plaque d'identification de la marque est toujours présente.



Trois pertes dans un vaste champ dont une mériterait un grattage...
Bref, pas de grandes découvertes, mais une balade toujours aussi sympa ; il reste tant à faire... Retour le lendemain avec Michel.
Objectif, une zone de dolines au Nord du n°39 ; un petit orifice attire notre attention...

Un beau couloir lavé se révèle après une étroiture, mais une coulée barre la suite plus vaste...et comme on a oublié la massette, il faudra revenir dans ce n°41 !
Partis assez tard, il est temps de revenir mais le beau temps semble enfin s'installer. Il reste peu de temps de prospection avant que la végétation ne pousse trop.
3ème couche jeudi : je montre à Michel la vaste perte du RdB, puis les avens Peugeot et nous retrouvons l'aven Immense, légèrement décalé par rapport à mon pointage GPS et qui reste à descendre. Nous en profitons pour aller inspecter l'énorme entonnoir de la perte des Combes n°1 qui ne semble pas avoir évolué.
L'entonnoir donne dans un ressaut sous des blocs coincés...méfiance !
L'eau s'échappe dans un minuscule pertuis quasi colmaté après chaque crue.
Puis nous nous dirigeons vers l'aven du Boyau surprise que j'ai découvert il y a une quinzaine de jours ; je m'étais arrêté sur un amas de blocs dans une petite remontée au bout d'une jolie conduite forcée.
Michel attaque la désob du fond bien ventilée heureusement.

On se relaie pour évacuer les quelques cailloux qui gênent mais l'aire de stockage est limitée sans barquette pour évacuer plus loin.

Désormais, seul le bloc de gauche qui brille gêne pour passer, mais il faudra amener un pied de biche pour le décoller !

Retour car il se fait tard, bien fatigués.
Thierry