mercredi 7 mai 2025

mardi 06 mai

aven du DAHUT (RB 41)

Michel F., Thierry

Retour sur site hier après-midi avec deux objectifs ; analyser le chantier à venir tout en nettoyant les lentilles de boue collées sur les parois et poser au retour une ligne.

Il va falloir bien s'organiser car la moindre maladresse enverra tout objet par le fond. Aujourd'hui le puits souffle fortement et comme on respire bien...

 

40 m plus bas...

2 lames empêchent la descente sur au moins 2.5 m ; ensuite un palier sans doute boueux puis du volume... La rigole au premier plan donne un aperçu du passage en crue !

Au départ le confort ne sera pas optimal mais au moins le lieu est désormais plus propre ; les parois sont intensément cupulées.

La main courante installée par Pat ; deux marches type "Lionel" agrémentent le franchissement.
Retour en posant la ligne et en nettoyant au mieux les vires de la main courante de 60 m. Une fois dehors, nous entendons le cri rauque d'un animal non identifié ! Déjà, vendredi en prospectant en solo je l'avais entendu un peu plus loin. S'agirait-il du fameux dahut dont nous reprenons la démarche au plafond de la galerie ? La garrigue et ses lapiaz est pleine de surprises.
Thierry

samedi 3 mai 2025

mardi 22, mercredi 23 & 30 avril

samedi 03 mai

RB 41

Lionel, Michel F., Pat, Thierry

Retour au RB 41 avec Michel et Lionel pour aller voir un peu plus loin avec de quoi équiper la profonde diaclase reconnue le 17. Malgré le fait que le trou continue, nous y croyons "moyen" car on reste à faible profondeur et dans un secteur peu collecteur.

Si la 1ère main courante est déjà bien exposée, la seconde côtoie un surcreusement en sifflet de 7 à 8 m de profondeur, véritable piège à coincements en cas de glissade ! 

De gros blocs coincés sont bienvenus pour poser un relais sérieux mais il faudra revenir avec plus de corde pour continuer, la suite étant toujours aussi exposée après un angle droit.

Les vires étroites sont enduites d'argile, preuve d'une mise en charge (ancienne ?).

Soudain, Lionel qui a été reconnaître un peu plus loin, revient en criant : "la rivière !" ; nous taisant, nous percevons effectivement un grondement qui ne peut pas tromper !
La donne change : nous revenons les mêmes le lendemain avec une invention géniale de Lionel qui a concocté des marches pour rendre la progression moins physique : elles vont se révéler salvatrices!
L' A41 et la diaclase des Marches vont m'imposer la pose de pas moins d'une douzaine de points d'amarrages pour finaliser l'équipement en sécurité de ce passage long de 60 m au plafond.
A droite les fameuses marches brevetées made in Lionel !
Retour le 30 pour finaliser l'équipement et faire un bout de topo...

Enfin, nous arrivons sur un sol constitué d'éboulis provenant d'une trémie suspendue peu sympathique dans une salle latérale, avec devant nous un méandre-puits profond au fond duquel coule un actif qui n'a rien d'un ruisseau !!!


Comme la suite impose de poursuivre l'équipement, et d'après nos calculs liés aux connaissances hydrologiques du plateau, le torrent doit s'écouler entre 35 et 45 m sous nos pieds : il faut donc revenir avec tout le matos nécessaire.
Aucune envie d'aller titiller la trémie ; celle-ci est la même que l'on trouve juste avant la 1ère main courante, preuve apportée par la topo. Le problème est qu'elle est travaillée par le dessous par les mises en charge successives, mon interprétation partant d'un creusement inversé, le méandre se comportant en cheminée d'équilibre : l'aval doit se rétrécir fortement !
Retour ce samedi 03 mai avec un quatrième larron : Pat en personne ! Le puits n'a qu'à bien se tenir !
Je laisse à Pat le privilège d'équiper le puits d'autant qu'un dérangement intestinal me coupe les jambes.
Il descend une demi-douzaine de mètres pour stopper sur un rétrécissement important de ce profond méandre-puits.

Malgré une tentative de franchissement, rien à faire ! Il faudra revenir pour élargir en espérant un obstacle pas trop long. Nous pensions que derrière le coude à gauche, nous pourrions poursuivre au sommet mais la suite est bien en bas...
Nous plantons deux marches pour remplacer une écaille de roche servant de prise ; elle est éliminée car sa solidité restait aléatoire.
Sortie tranquille en bénissant les fameuses marches...



Thierry

samedi 19 avril 2025

jeudi 17 avril

RRB 41 & 42

Lionel, Michel F., Thierry

Objectif cet après-midi avec ce temps humide qui ne semble jamais cesser : ouvrir l'étroiture du RB 41 découvert avec Michel, puis, poursuivre la prospection sur un secteur préalablement défini, le vent du nord devant éviter la pluie.

On décide d'attaquer d'abord le sommet de la coulée...
 

Mais la base semble plus facile à élargir.

Je parviens à franchir l'obstacle puis aide à finir le travail par l'autre côté.

Tout le monde passe l'étroiture.

Mais si le début est bas de plafond, on se relève vite dans une belle galerie.

Comme toujours, de nombreuses arrivées encore suintantes...

Nous butons sur une grande diaclase barrée par une coulée blanche au fond.

Des traces de mise en charge récentes sont visibles en paroi ? Curieux, l'endroit ne s'y prête pas !

Michel choisit le bas vite bouché, il aura quelque difficulté à remonter, tellement c'est lisse et glissant.


Lionel choisit de traverser par le haut avec son agilité de singe : bingo ! Il franchit la coulée et stoppe sur rien ! Prudent, je choisis l'option d'un retour avec une corde... De toute façon, le développement imposera une topo.

Retour avec une petite frayeur à l'entrée où un bloc se détache : en 1ère, il faut rester attentif car ce n'est que la seconde incursion dans le trou.
Nous poursuivons en partant désormais plein Est et en traversant un curieux dédale de couloirs.
Une paire de désob vite effectuées ne donnera rien.
Michel avise un petit conduit anciennement bouché.

Ce sera le RB 42 au développement modeste précédant un impressionnant couloir karstique.
Après 4 h d'efforts, il est temps de rentrer mais les jours qui rallongent sont l'oppotunité de passer plus de temps dans ces paysages spectaculaires parfois.
Thierry

dimanche 13 avril 2025

vendredi 11 & samedi 12 avril

aven du Paradis (i 249)*

Guillaume, Thierry

*L'aven du Paradis a été exploré en 2017 par l'équipe d'Olivier Brieu (site Spéléolive).

Dans le cadre de sa convalescence et avant les trop fortes chaleurs, nous décidons Guillaume et moi d'effectuer une grande boucle dans un affluent de la vallée de l'Ibie en commençant par le fond du thalweg, parfois bien encaissé, pour redescendre ensuite par une piste du plateau. Le secteur est particulièrement avare en cavités et pourtant le potentiel existe ; il faut donc partir avec des espoirs mesurés quant à découvrir quelque chose d'intéressant. Et, effectivement, la journée ne sera guère généreuse (mais on avait limité le rayon d'investigation au visuel en circulant au fond) sauf lors du croisement d'une combe pentue où on décide de fouiller les premiers rancs. Tout-à-coup Guillaume m'appelle : un orifice en paroi laisse entendre une résonance de bon aloi et les premières pierres tombent avec le doux bruit d'un volume certain !

Enfin, un vrai trou !

Un petit palier précède une coulée surplombante après un passage étroit et après...la corde est nécessaire !

La petite entrée est vite dégagée et nous nous promettons d'y revenir au plus vite la semaine prochaine. Après vérification des agendas réciproques le soir, nous décidons d'un retour dès le samedi après-midi malgré la longue marche d'approche. Guillaume fera équipe de surface car il n'est pas question évidemment de pratiquer la spéléo pour l'instant au contraire de la marche pour retrouver la forme.

Avec perfo, trousse à spits, amarrages, appareil photo, détecteur de Co2... j'ai l'impression d'être plus proche du sapin de Noël que de l'explorateur !

Le fond est bientôt visible et je m'affranchis d'un dernier fractionnement pour toucher terre au propre comme au figuré.
On respire bien mais par sécurité je prends une mesure avec mon tout nouveau détecteur : merci Bastien pour ton remarquable travail d'exécution !
La remontée s'effectue tranquillement, le fond n'ayant pas révélé de suite probante ; à revoir néanmoins par temps froid car on sent une circulation d'air (convection ?).

Le puits descend au moins 15 m sous le ruisseau, c'est à priori la plus profonde du secteur.

Retour en passant devant i 250 et i 168, cette dernière méritant une petite désob prévue cet été à l'ombre du canyon.

Thierry

dimanche 6 avril 2025

jeudi 03 avril

perte de la FAILLE VERTE

Michel F., Pat, Thierry

Retour à la Faille verte en espérant cette fois franchir l'obstacle plus rétif qu'il n'y paraissait.

Nous fixons une échelle pour l'étroit ressaut de 8 m qui s'annonce "sportif" à la remontée.

La partie inférieure est la plus délicate.
Le détecteur d'oxygène acquis par le club indique que l'atmosphère est normale.

Il faut franchir une crête de boue pour accéder à la suite.

Le secteur subit une mise en charge causée par l'arrivée de plusieurs ruisseaux en crue et un rétrécissement plus bas.

Se présente une nouvelle descente de 6 à 7 m dans la glaise mais assez aisée.


Nous butons sur une étroiture derrière laquelle se fait entendre une belle résonance ; aucun doute non plus sur le courant d'air aspirant !

Après une bonne heure de désobstruction entre glaise, calcite et blocs, Pat s'essaye à passer. Il ne manque pas grand chose...

Au bas du ressaut de l'échelle, existe aussi un ressaut d'un mètre impénétrable qui semble donner dans du plus large ; à élargir aussi...
Nous remontons dans ce trou qui, s'il est court, reste physique et engagé.
Thierry

dimanche 30 mars 2025

samedi 29 mars

Ranc du Bœuf

Michel F., Thierry

Retour sur zone pour descendre plusieurs avens à inventorier dans un 1er temps :

On commence par un aven repéré en 2018, jamais descendu.
 

L'aven "Immense", s'il est esthétique avec ses ponts rocheux, n'a rien d'inoubliable étant bouché au fond.

En passant, nous visitons une doline qui cache un petit aven divisé en deux puits ; rien d'extraordinaire non plus dans l'aven des 2 fonds.

Nous visons cette fois un groupe d'entrées perçant le lapiaz repéré jeudi dernier.

L'un des orifices permet d'y pénétrer sans corde.



Et là, la surprise est agréable avec un grand couloir concrétionné ! Aucune trace, ni marquage... Ce sera l'aven des Choux-fleurs.

Une suite est possible mais il faudra agrandir après avoir vérifié un éventuel courant d'air  par temps froid et sans vent ; un autre départ existe au-dessus en escaladant pour atteindre un plancher suspendu. Si la cavité avait été pénétrée par des spéléos, ces départs auraient commencé à être dégagés comme nous l'avons fait !
Petite collation sous le mistral incessant avant de se diriger vers l'aven du Boyau surprise pour achever la désob.
Le terminus est vite atteint : s'engage alors entre la pierre récalcitrante et Michel un combat féroce ! Devinez qui a gagné ?
On distingue au fond à droite le bloc déchaussé...
Michel franchit l'obstacle et bloque sur un passage remblayé où il aperçoit le jour dans un couloir rocheux ; ne pouvant plus stocker, on décide de faire le tour par l'extérieur vers ce qui logiquement devrait être la perte n°1 du Grand Couloir vue en 2018.
Comme on arrive par le haut du lapiaz, on débouche sur les orifices d'avens perçant le plafond de cette méga-perte ; il faut donc équiper.


Comblée de terre, branchages, la perte absorbe beaucoup mais reste colmatée au fond.

A l'entrée inférieure, j'appelle Michel en découvrant un départ de laminoir bien camouflé et ventilé.

Après un rapide déblayage, la jonction avec le boyau surprise est effective et demandera une vraie topo d'ensemble.

Au retour, nous visons une petite perte qui vient s'ajouter à l'inventaire.

Michel y franchit une étroiture, mais si les pierres tombent de plusieurs mètres, la suite est trop exiguë.
Une bonne journée de remplie en attendant la baisse des niveaux d'eau.
Thierry