jeudi 16 mai 2019

Mercredi 15 mai


Grotte des Louanes n°1  ( Balazuc )

( Thierry, Pat )

     Samedi dernier, lors de la visite des réseaux inférieurs de la branche gauche, nous nous étions copieusement enduits d'une épaisse couche de boue. Vu l'état lamentable de notre matériel, le projet d'escalade de la cheminée avait avorté et été remis à plus tard...
     Nous sommes aujourd'hui psychologiquement préparés à affronter la gadoue et organisés en conséquence.

Nous acheminons tranquillement nos impedimenta au bas du premier puits.
     Pour nous mettre en jambes, nous commençons par remonter un petit réseau défendu par un pas d'escalade... glaiseux. Une corde rapidement mise en place sécurisera notre descente. Au sommet, une deuxième escalade débouche sur une étroiture oblique donnant accès à une petite salle concrétionnée.


     A son extrémité s'ouvre un puits au départ étroit. Nous récupérons la corde de l'escalade et équipons sur une grosse stalagmite.

Le P 19 ...
...au départ plutôt étroit.
    Pendant que Thierry topographie, je descends et me retrouve bloqué sur le noeud en plein vide 12 mètres plus bas.


     La corde est trop courte... Mais il me semble reconnaître, en bas, le sommet de l'escalade entrevue samedi dernier dans l'avant dernier puits. La topo confirmera la jonction.
     Nous repartons vers notre objectif principal et récupérons notre mât au passage. Auparavant, il nous faut franchir une étroiture malcommode qui surplombe le toboggan menant au pied de notre cheminée.

L'étroiture qu'il faut, à la remontée, sans prise de pied, négocier avec subtilité...
    Le sol est recouvert d'une épaisse boue visqueuse dont il est difficile d'extirper les bottes et qui commence déjà à tout engluer.
     Notre salut viendra d'une grande bâche étalée sur le sol pour stocker et monter le mât "proprement". Je circule sur la bâche en chaussettes et soutiens le mât pendant que Thierry en bottes, à l'extérieur, enfile les tubes et les manchons.
     Tout se passe pour le mieux dans une ambiance studieuse et harmonieuse jusqu'au neuvième tube que nous n'arrivons pas à enfiler. Je ne peux plus soulever le mât dont le sommet est bloqué par un surplomb. En tirant sur la corde amarrée à son extrémité, Thierry arrive à le déplacer vers la gauche... malheureusement il va trop loin et la tête se coince dans une fissure... ( La faute aux consignes de traction qui n'étaient pas assez précises selon certains... )
    Je tire vers le bas pour le décoincer mais les tubes commencent alors de se déboiter et j'arrête vite le tir avant qu'on se prenne tout sur la tronche... 


     Je bloque le bas du mât sur la cuisse pendant que Thierry essaye de le décrocher en tirant sur la corde. La coordination est difficile car l'ambiance a viré à la franche rigolade et nous bataillons un bon moment avant de le décoincer et d'enficher ce fichu dernier tube.

     Ca y est notre mât est enfin installé ! 



     Afin de ne pas trop clafir l'échelle, je vire mes bottes et change de gants : l'ascension peut commencer.




      Les parois sont propres et j'atteins rapidement le sommet du mât qui se révèle un peu trop court malgré ses 11m pour sortir en toute sécurité. En me hissant sur le dernier barreau, je peux apercevoir la suite... bien décevante : c'est un méandre étroit en partie comblé par une coulée et remontant vers la surface toute proche. Un léger courant d'air est bien présent mais l'intérêt reste limité. Nous sommes loin des grosses galeries imaginées par Jérôme...


     Descente, démontage et rangement de tout notre encombrant bazar avant de re-franchir l'étroiture en boîte à lettres. Il faudra se mettre à deux pour extraire le dernier tube qui s'est enfoncé de 20 cm dans le boue...
     Bonne suée pour remonter car il fait bien chaud dans ce trou et nous sommes bien chargés.

     Avec ses diverses branches la cavité développe 250 m avec un point bas à - 40.
    Le point d'interrogation principal reste l'aval du ruisselet temporaire qui se dirige vers l'intérieur du massif. C'est étroit mais peut-être franchissable en grattant un peu...


                                                                                      Thierry & Pat
  

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