dimanche 25 février 2024

Vendredi 23 février

Baume de Tourange ( Chomérac ) 

Nicole et Jean DUC, Gilbert PLATIER ( A. S. Privas )

Thierry, Anne-Marie, Pat.

     Dans le cadre de la participation du CDS 07 à l'enquête d'utilité publique concernant l'approfondissement de la carrière d'Alissas, nous partons repérer les lieux et visiter la Baume de Tourange.

     En effet la grotte s'ouvre à proximité de cette carrière et il est tout à fait plausible que la suite du réseau actif post siphon se développe juste en dessous.

     Nous descendons vers la grotte emmenés par Nicole et Jean.


    Arrivés dans la première salle, nos guides nous abandonnent et c'est Gilbert qui prend le relais essayant de se remémorer les passages qu'il avait fréquentés il y a 66 ans...

    Assez rapidement le plafond s'abaisse et nous attaquons une série de rampings et de "quatre pattes" dans des conduits au sol tapissé de boue liquide. 

     Les dernières pluies ont bien humidifié le trou et il faut de nombreuses fois se mouiller en rampant dans les laisses d'eau. Heureusement nous croisons quelques salles concrétionnées où l'on peut retrouver notre bipédie naturelle.

    A environ 300m de l'entrée, nous atteignons la Salle du Puits et son P5 qu'il nous faut équiper. Gilbert, nostalgique, à apporté une échelle et nous gratifie d'une assurance par le haut "à l'ancienne" car nous n'avons amené aucun matériel de descente. 


     Au bas du petit puits, un étroit toboggan de calcite parcouru par l'actif bute sur une chatière malcommode. Ca passe pour tout le monde et nous pouvons explorer la suite composée de boyaux plus visqueux les uns que les autres.

    On s'englaise et on se mouille copieusement mais heureusement, arrivés à la Salle du Chaos, la cavité change de morphologie. Nous empruntons la Galerie de la Véronne d'un taille plus agréable. 



     Le fond de la cavité contraste avec le début : on y croise un petit actif qui bute sur un siphon et un réseau supérieur avec de jolies salles concrétionnées.



Un gour au fond du réseau témoin vraisemblablement d'une ancienne pollution.

En contemplation devant le lac temporaire; aujourd'hui à sec. 

     Le retour s'effectue lentement mais surement car bien glaiseux et trempés, il ne fait pas bon s'attarder.

     La cavité développe 838 m et les salles du fond se méritent... Il parait qu'en été il n'y a plus du tout d'eau, que l'argile est bien sèche et que c'est alors une partie de plaisir.




                                                                               Pat






vendredi 9 février 2024

 Mardi 6 février, mercredi 7 février.

Grotte de la Cocalière ( St André de Cruzières )

Alexandre ZAPELLI, Olivier LANET, Rafaël CHEVALIER, Tanguy RACINE, Stéphane JAILLET, Christophe GAUCHON, Fabien.

Régis BRUN, Michel FAUQUE, Pat GENUITE.

    Le SSF national vient de mettre au point un procédé qui permet de se connecter sous terre au réseau internet. Ce système ouvre de multiples possibilités. Un médecin auprès de la victime pourrait, par exemple, dialoguer en vidéo ( avec WhatsApp ) avec ses collègues spécialistes à l'hôpital.

     Le principe consiste à dérouler un câble 2 brins relié à un ordi en surface. A l'intérieur de la cavité, un boitier spécial y est branché et l'on peut s'y connecter en wifi à l'aide d'un smartphone.

     Afin de valider, in situ, le procédé, et d'effectuer des mesures de débit, c'est la Cocalière qui a été choisie pour sa facilité d'accès et de progression.

     Le Foc, Julot et moi ont été sollicités pour installer les 2 kms de fil par portions de 500 m.

     Parallèlement, deux essais de Scan 3D seront effectués; l'un par Tanguy avec un Leica portable, le second par Stéphane avec un modèle sur trépied afin de valider la possibilité et le temps nécessaire pour transmettre de lourds fichiers de points.

     Le rendez vous est donné à l'antenne du CNRS de Jalès pour planifier l'organisation.

    Ce n'est qu'à 10h que nous pénétrons dans la cavité. Le déroulage du câble s'effectue sans difficulté grâce au touret très pratique qu'a concocté Oliver.

     Au bout d'1 km dévidé, un premier essai est réalisé avec succès. Nous arrivons à communiquer en vidéo avec Judi dans son local CDS à Chauzon.

    Pendant que nos spécialistes effectuent de multiples mesures de débit et glosent sur leur Mégabits, le Foc et Julo, ne connaissant pas le réseau, partent faire une balade jusqu'au lac Gaupillat.

   Ayant pris de l'avance dans la pose du câble, nous avons même le temps sur le retour d'aller faire quelques photos dans la branche de Sauvas.



     Le lendemain, toute l'équipe se retrouve sous terre pour de nouveaux tests. A l'extrémité de nos deux kilomètres de fil, les essais se révèlent concluants. Même si le débit à un peu baissé dû à la grande longueur de câble, il est encore largement suffisant pour transmettre de la vidéo en HD.

     Les essais terminés, nous attaquons à deux le rembobinage. Nous essayons le système mis au point par Olivier avec une visseuse. 

     Ca ne marche pas trop mal même si quelques petites améliorations seront encore nécessaires. Il faut dire que la grotte offre des conditions idéales pour ce genre d'exercice.

     Le bilan est donc tout à fait positif : tout marche parfaitement !

     Nous quittons nos amis savoyards d'Edytem et du SSF après avoir, sur le chemin du retour, été jeter un coup d'oeil au Peyrol de Beaulieu instrumenté par Judi et encore bien en eau à cette époque de l'année.


                                                                              Pat