dimanche 29 septembre 2019

samedi 21, mercredi 25
& vendredi 27 septembre
grotte COUDERC
Michel, Pat, Thierry
Ayant repéré cette cavité dans le secteur des grottes déjà inventoriées sur la rive droite de la Beaume (voir le 13) et toujours sans aucune référence bibliographique, nous y allons dans l'esprit de franchir un terminus très étroit mais légèrement ventilé repéré par Thierry.

L'entrée en hauteur nécessite un bout d'agrès pour franchir le seuil surplombant.
Une belle salle nous accueille au plancher de micro-gours et vieilles perles, mais stoppe très vite sur une coulée. Le tout dans une ambiance sèche.
L'étroiture est au sol derrière le spéléo du fond.
Nous ne sommes pas les premiers car deux étroitures ont été préalablement élargies mais les auteurs inconnus semblent avoir buté sur un coude à angle droit particulièrement biscornu.

Les deux passages désobstrués et encore bien bas...
Pat essaye par tous les moyens le franchissement, mais à part lui couper les jambes, la seule solution est de revenir avec des outils adéquats. Ce sera fait par Thierry en solo puis Pat et lui y retournent pour cette fois en avoir le cœur net !
L'étroiture après élargissement n'est plus qu'une formalité.
Malheureusement, une fois de plus, les remplissages auront raison de notre opiniâtreté ! Suit une salle basse concrétionnée de l'autre coté de la coulée d'où partent deux orifices décimétriques et surtout aucun indice d'élargissement visible. Pourtant le courant d'air est bien présent.
La salle de la Veuve.


L'orifice supérieur.

L'orifice inférieur.

Quelques os parsèment la coulée.

Pas de résonance non plus ...
Les travaux étant ici trop aléatoires, nous allons poursuivre l'investigation de ce secteur finalement très intéressant. A suivre ...


dimanche 22 septembre 2019

Mercredi 18 & samedi 21 septembre

résurgence temporaire
rive gauche de la Beaume

Michel, Pat et Thierry


L'exceptionnel étiage pousse à aller vérifier des terminus actifs dans de nombreuses cavités ; dans cette cavité, Thierry avait ouvert une salle en 1996 avec un bruit de ruisseau au fond mais un boyau latéral était sans courant d'air et très étroit. Il y retourne ce mois de septembre : plus de ruisseau mais un violent courant d'air affecte le fameux boyau alors que l'actif doit déboucher par dessous en crue dans un laminoir comblé de graviers.
Aussitôt après avoir pris rendez-vous, l'équipe qui cumule plus de 120 ans d'expérience spéléo (et de courbatures ou autres douleurs) à trois, s'attaque à ce terminus ; nous déblayons d'abord le laminoir, car malgré l'absence de courant d'air, il faut aller vérifier si jamais ...
L'actif débouche de cette pente de graviers en crue ; la salle est alors entièrement noyée.

Bientôt nous envoyons notre pauvre cobaye tester la rugosité du Jurassique et après maintes contorsions Pat bute sur un siphon guère engageant et un boyau latéral infranchissable qui doit aussi siphonner.

Le siphon ne paraît pas bien haut.

Le boyau latéral.
Puis le pauvre Pat, vilement exploité par ses deux compères, franchit le coude à angle droit du boyau et stoppe de suite sur un ressaut trop étroit.
Quand on aime ...

La diaclase à élargir.
Mais le courant d'air est trop important pour laisser tomber donc les travaux d'élargissement commencent et se poursuivent le samedi.
L'installation de deux mains courantes le samedi n'a pas été superflue car la grotte est marquée par d'importants remplissages et ça glisse !

L'étroiture d'accès à la dernière salle.

Les mises en charge concernent l'ensemble de la cavité.
A suivre donc car l'obstacle sera coriace ...

lundi 16 septembre 2019

 vendredi 13 septembre
grotte inconnue, gorges de la Beaume
Michel, Pat & Thierry

La grotte n°6, inventaire en cours...
Après avoir débuté un pointage et un relevé topographique systématique des cavités d'un secteur de la Beaume qui semblait vierge de toute publication hormis une résurgence, Thierry appelle à la rescousse ses compagnons de galère hypogée car l'une de ces grottes se révèle bien plus importante et le terminus ventilé (du à la sécheresse ?) semble laisser une opportunité de suite...
La grotte débute par un conduit sympathique pollué par quelques graffitis d'énergumènes inquiets de l'aspect labyrinthique du début ; la tendance en couleur bleue de l'appareil de Pat semble annoncer une prochaine submersion marine...
Pas loin du départ, un orifice vertical pouvait laisser penser à un étage inférieur ; nous y envoyons Pat, amateur de passages exigus !
Pat s'engage avec circonspection ...

Michel en soutien psychologique !

4 m plus bas, c'est un beau queute.
Mais l'objectif principal est la trémie terminale où Thierry a identifié une possible continuation ; on emprunte un beau conduit lavé par les crues et où souffle un bon courant d'air.


Pas de doute, en crue faut dégager !


Arrivés à la trémie, trois solutions :
- à droite, part un boyau vite infranchissable, ventilé et aux parois saines ... mais il semble revenir sous la trémie.
- en face, Michel nous gratifie d'un déblaiement efficace : un volume est clairement visible au-dessus de nos têtes mais la stabilité de l'ensemble nous conseille de ne pas franchir l'obstacle !
- à gauche, le départ d'un ressaut pénétrable de 4 m repéré par Thierry deux jours auparavant : nous nous y attelons en désob et bientôt Thierry s'engage prudemment et parvient dans une petite salle boueuse (salle de la Décantation) suivie d'une étroiture verticale sévère. Pat le rejoint, Michel restant en sécurité ; Pat parvient à franchir la chatière et stoppe sur une galerie glaiseuse à l'accès trop étroit, la rivière débouche clairement de là mais le zef est perdu. Au-dessus du fameux ressaut, un vide pénétrable nous nargue inaccessible en raison d'une dalle coincée ; lors de la désob, un énorme bloc sur lequel nous avions pris appui pour descendre choisit le même chemin : terreur rétrospective et impossibilité d'ôter désormais cette dalle sans risquer de finir en bas écrabouillé !
Michel dans ses œuvres au beau milieu de la trémie.

Pat dans le départ de l'étroiture de la salle de la Décantation ; l'argile omniprésente témoigne de la mise en charge.
Nous ressortons déçus mais nous reviendrons pour trouver une solution car le courant d'air est vraiment trop motivant pour renoncer après une demi-journée de travaux.

mercredi 11 septembre 2019

Samedi 7 septembre


Abime de Bramabiau ( Camprieu )

( Anne-Marie, Pat )

     Ayant fait le déplacement pour le rassemblement Caussenard dans le Gard, nous occupons notre matinée à cette mythique traversée dont Anne-Marie rêvait depuis quarante ans. Nous partons seuls car Christophe et Flo ne sont pas encore arrivés.
     Enfin nous ne sommes pas si seuls que ça car un groupe d'une dizaine de spéléos nous emboîte le pas.


Le tunnel d'entrée, au fond "le Balset".

     Arrivés à l'entrée de la perte, nous constatons que le ruisseau aérien ( le Bonheur ) est à sec, signe que nous n'aurons pas trop d'eau dans le trou.


Le départ vers la rivière.

     Passé le tunnel et l'aven du Balset, les premières oppos commencent. 





     Très vite nous entendons le bruit de la rivière et rencontrons les premières vasques où il faut s'immerger.





    La suite est un haut canyon où coule la rivière. De longues et profondes piscines où il faut nager sont entrecoupées de petites cascades aisément franchissables. 



Nager ou s'accrocher au maigres aspérités de la paroi pour flotter...
     Nos néoprènes sont les bienvenues car nous sommes à 1000 m d'altitude et l'eau est plus fraîche que par chez nous.



     Au 2/3 du parcours, nous bénéficions de l'éclairage de la partie aménagée. J'en profite pour faire quelques photos mais je m'aperçois que mon appareil étanche a pris l'eau et refuse de coopérer davantage.
     Après une bonne heure passée à patauger, nous apercevons la lumière du jour; une dernière cascade et nous sommes dehors.



     En remontant le chemin qui serpente dans la forêt, nous croisons un groupe de touristes assis sur un banc au soleil. Ils attendaient sagement le guide qui somnolait dans sa cagna.
    L'après midi nous allons à l'église... ( faire de la spéléo en fauteuil ), car c'est là qu'ont lieu les projections.
     De retour au bercail je retrouve ma fiche sur Bramabiau rédigée lors de ma première visite. C'était en 1978, nous avions fait la traversée en grosse crue, il y a 41 ans...

                                                                                                       Pat                                                                                                                         

mardi 10 septembre 2019

 Mercredi 4 septembre


Trou du Bonheur ( Chauzon )

( Thierry, Pat )

     En juin dernier, nous avions consacré 5 heures à déblayer l'éboulis qui fermait l'accès de la cavité. Une quarantaine de gamates tirées d'en haut nous avait permis d'extraire un bon volume de galets du long boyau incliné à 50°. En bas, l'étroiture avait été franchie sans être enterré vivant; mais nous en étions restés là pour cette sortie.


Le haut du toboggan, encore relativement confortable...



Plus bas, ça commence à se rétrécir...

    Aujourd'hui, nous avons décidé, avant de visiter la suite, de tirer encore quelques gamates pour rendre le passage moins oppressant. Malheureusement notre récipient n'est pas au rendez-vous car nous avons oublié que nous l'avions remporté la dernière fois... Ca commence bien !


C'est parti pour la planche à roulettes...
     Je passe le premier et franchis doucement sur le dos l'étroiture en essayant de ne pas trop faire glisser ces galets qui roulent comme des billes. C'est pas rassurant mais ça passe. C'est le tour de Thierry... petit moment d'hésitation car c'est étroit et une vilaine pierre bloque le passage de sa carrure d'athlète. Pendant qu'il s'attaque seul à agrandir le passage, je pars en reconnaissance vers l'amont.
    Du sommet d'une escalade où je fais une pose pour reprendre mon souffle car il y a du CO2, j'entends les bramements de mon compère qui a réussi à enlever sa pierre et a enfin réussi à passer.
     La suite de la cavité est assez boueuse et les traces de mise en charge omniprésentes. 



     Bizarrement le courant-d'air est faible aujourd'hui pour une journée aussi chaude. Au sommet d'une galerie concrétionnée, nous butons sur une étroiture carabinée qui stoppe notre élan. En redescendant, nous trouvons le départ de la seconde branche sensée shunter ce délicat passage. L'accès est un toboggan de glaise qui surplombe le départ d'un puits. Grâce à notre petite pelle pliante, nous creusons de grosses marches qui empêchent la glissade.


L'entonnoir piégeux surplombant le puits.

Bien pratique notre escalier pour éviter de glisser en bas dans le cul-de-basse-fosse.
     En haut, c'est un étroit boyau glaiseux qui nous attend.



    Il débouche sur une salle déclive où vient mourir une longue coulée claire qu'il faut remonter. Nous taillons de nouveau des marches sur le côté pour ne pas salir.



    Au sommet c'est la consternation car c'est tout bouché. En fait, en regardant  plus attentivement la topo, des pointillés montrent que la jonction n'a jamais été réalisée... 




     La salle terminale à escalader n'est en fait accessible que par l'autre branche et sa rébarbative chatière. Demi-tour et direction vers un autre départ. La topo du SCAV indique pour celui ci : "courant d'air et présence de feuilles de chêne..."
     Il y a effectivement moins de CO2 dans ce secteur mais on y accède par un ressaut en cloche de 2 m démarrant par une étroiture très difficile à remonter sans agrès.


La suite est en bas de ce ressaut, mais aucune prise pour remonter...
    Nouvel échec car nous sommes venus sans rien, les mains dans les poches... 
    Au retour, la remontée du toboggan de l'entrée s'effectuera finalement sans soucis mais il aura besoin tout de même d'un bon récurage la prochaine fois.


Plus que 10 m à remonter...


Ouf c'est la sortie on se sent mieux...
   Bilan des courses : il nous faudra revenir avec de quoi agrandir la chatière pour accéder au puits remontant à grimper et ne pas oublier notre gamate.

                                                                                         Thierry, Pat