dimanche 29 janvier 2023

mercredi 25 & vendredi 27 janvier

aven Razagland

 Lionel, Michel D. & F., Pat, Régis, Thierry

Poursuite des travaux au Razagland cette semaine ; le froid piquant confirmant la présence de courant d'air soufflant dans la branche de gauche.

L'un des égoutiers...

L'accès à la branche de droite.


Le couloir de droite agrandi.

Le terminus, la suite est plutôt étroite mais bien ventilée.

La suite...

Nous envisageons de stopper les travaux si un élargissement n'apparaît pas rapidement.

Thierry

dimanche 22 janvier 2023

année 2022

grotte G6

 Guillaume, Lionel, Michel D. & F., Pat & Anne-Marie, Thierry

C'est en 2019 que je m'intéresse à cet ensemble de cavités (16 d'inventoriées pour l'instant) mais je suis de suite intrigué par la numéro 6 développant près de 300 m et dont aucune référence  n'existe à part une vague allusion dans le Balazuc ; pourtant sa facilité d'accès et les graffitis de touristes auraient du laisser des traces documentaires. Je réalise une topographie de l'ensemble, le terminus étant constitué d'une trémie laissant filtrer un puissant courant d'air ! 

Les conduits lavés ne laissent aucun doute quant au passage d'un actif.

La trémie terminale franchement pas rassurante !

Avec Michel et Pat, nous entreprenons une première fouille qui permet de dégager un ressaut puis une étroiture verticale, regard sur une petite galerie d'où provient l'actif en petite crue mais le courant d'air est perdu. Puis nous attaquons la trémie de front pour s'arrêter devant l'instabilité menaçante de l'ensemble.

Parallèlement, nous désobstruons une cavité voisine constituée d'une sympathique salle d'entrée terminée par un passage impénétrable entre les concrétions anciennement attaqué ; l'élargissement révèlera une seconde salle quasi fermée d'où un faible mais constant courant d'air s'échappe à travers les concrétions. A revoir...



L'étroiture franchie.

La petite salle terminale (photos Pat).

Retour en avril 2021 avec Lionel (la prospection sur le plateau a révélé plusieurs cavités intéressantes) dans G6 : Hercule s'attaque à la trémie qui a trouvé à qui causer et me fait passer une série de blocs plus imposants les uns que les autres. Je ne suis pas Hercule moi ! Nous parvenons à dégager un accès aujourd'hui inaccessible sous la trémie qui nous mène à une salle boueuse où le courant d'air n'est plus si sensible. Le franchissement du passage est accompagné de prières au dieu des trémies pour qu'il n'éternue pas !

D'autres chantiers comme Chamontin, la Cascade, la Thermique ou Ste Croix les Galets nous occupent ailleurs...

Je propose alors à Michel D. et Guillaume une thérapie de choc pour la trémie, perdu pour perdu... Le travail est opéré en mai 2022 mais pendant la préparation je vais revoir un départ à gauche qui me travaille, parvient à franchir une étroiture avec la massette et stoppe sur un laminoir ventilé qui sent très bon ! La trémie est finie d'être démontée avec Lionel le 18 mais le sommet queute (zone désormais à éviter !) ! Je conduis ce dernier devant le laminoir et on entame les travaux. Retour le 20 et là le trou cède une première fois.

Le laminoir franchi le 20 mai ; au-dessus la "Guillotine", un ensemble de blocs menaçants non visibles : grâce à un travail remarquable de Gilles, ce passage est désormais sécurisé.

L'accès à deux salles ébouleuses très exposées et noyées en grosse crue !

Le ressaut du Minerai, passage-clé.

Le lendemain je topote la 1ère et découvre sous des blocs ce qui deviendra le passage-clé de tout le réseau. Mi-juin avec Guillaume et Lionel nous parvenons à coups de massette à franchir l'obstacle sévère et débouchons dans ce que j'ai nommé le "Mini-Peyrejal" : clairement la moindre crue est ici mortelle ! Les grands volumes se font néanmoins attendre...

1er bassin de d'eau résiduelle.

La salle de décantation, accès au Mini-Peyrejal.




Actuellement, ce conduit accuse 100 m de développement pour une profondeur depuis l'entrée à l'étiage de 13m, soit 6.5 m sous la rivière subaérienne !

Retour deux jours plus tard où sont présents Lionel, Michel D., Thierry et Eric de l'A.S.Charentes. J'avise un petit départ boueux à droite puis me hisse sur une pente boueuse à souhait et là je tombe sur un vaste conduit qui annonce clairement que nous venons de faire sauter le verrou d'accès au plateau ! Au comble de l'excitation, mes camarades ont tôt fait de me rejoindre.

Le jour de gloire...

La pente boueuse gravie donne sur un carrefour.


La galerie des Patates perlées bien décorée.


Si la galerie précédente queute sur colmatage de calcite, un boyau en hauteur en paroi droite signale la suite par un puissant courant d'air soufflant ! Par la suite, une échelle fixe en inox confectionnée par Lionel a été mise en place pour en faciliter l'accès...


... mais son transport et son passage à travers la trémie s'est révélé coriace !



Le terminus du 14 juin provisoire pour attendre Guillaume.

Partout du concrétionnement et ... de la boue, synonyme de mise en charge. Le 18 juin Guillaume, Lionel, Pat & Anne-Marie, Thierry comptent bien offrir aux nouveaux venus de la 1ère ; pendant que Pat et Lionel vont voir un aval, nous franchissons l'étroiture terminale facilement pour buter sur une escalade inattendue. Celle-ci est vite gravie avec précaution car lames et planchers très fins menacent de céder et la suite s'offre à nous : comme c'est un peu labyrinthique nous nous répartissons dans les différents départs.


L'étroiture du Robinet vite franchie.

Le sommet de l'escalade de 8 m.









Si les remplissages d'argile limitent souvent la taille des galeries, la progression s'avère assez facile.

Lionel et Pat nous rejoignent et nous entamons alors la progression dans une galerie sur plus de 400 m qui nous semble interminable.

La galerie Coucou rectiligne sur plus de 400 m.








Le portage d'un kit s'avère physique malgré l'absence d'obstacles réels.

Quelques bassins résiduels à l'étiage ne trompent pas sur la réalité en temps de crue !

Soudain, un bruit sourd : la rivière ! nous parvenons à un beau bassin ciselé de gours à l'aval mais point de rivière !

Le bassin des "Abeilles de Troyes" est constellé de vaguelettes.

Profond, le bassin défend un étroit passage où vrombit un puissant courant d'air !






A l'extrême étiage de cette année, seul apparaît ce mince orifice au ras de l'eau ; aujourd'hui, franchi une fois, il va demander des travaux d'aménagement avant et après la voûte mouillante.

Nul doute qu'une importante suite se cache derrière mais la moindre goutte de pluie fait siphonner le passage, il va donc falloir faire tomber le plafond pour pérenniser le courant d'air et rendre le passage humain. Nous stoppons là aujourd'hui à l'orée d'une galerie faisant un angle de 150° et bien alléchante mais il faut penser à Michel D. qui est parti chercher ses abeilles !

Le 29, nous revenons à trois (Lionel, Michel D. et Thierry), franchissons un superbe siphon de graviers de 4 m de large et enchaînons sur une galerie rectiligne de plus de 200 m, la galerie des Coudes ; un brutal virage à 90° sous de nombreuses cheminées mène à un siphon, le courant d'air est perdu.

Le siphon de graviers.

La galerie des Coudes, l'imposant remplissage impose une progression particulière mais on est debout.

La confluence des deux galeries.

A gauche, cela semble bouché, pas de zef de toute façon...

Le siphon que l'on pensait terminal mais Lionel a repéré quelques dizaines de mètres avant une galerie supérieure...

Début juillet, nous réalisons la topo et stoppons sur un ressaut dans le pseudo affluent entrevu en juin (Pat & Thierry, Michel F.). Le 15, Guillaume, Pat et Thierry explorent la galerie des Boulettes entrevue par Lionel mais stoppent sur une coulée ; en passant par le surcreusement du pseudo affluent, nous équipons le ressaut puis bloquons sur une étroiture ventilée. Pat ayant réussi à gravir la faille au-dessus s'arrête devant un gros volume !

Avant la 1ère...

L'accès aux Boulettes.


La galerie des Boulettes sans suite malheureusement...



La coulée empêche tout passage au-delà.

Le pseudo affluent des topographes s'avère très engagé.

Le ressaut impose une échelle tellement la boue rend la progression physique.

Une opposition délicate shunte un autre siphon.

La pause bouffe bien méritée dans un environnement quelque peu glauque.

Nous revenons enfin Pat et Thierry le 21 pour franchir l'étroiture terminale et nous nous retrouvons au sommet d'un vaste siphon (?) précédé d'un toboggan boueux finissant verticalement dans l'eau juste derrière ! Mais le courant d'air présent juste avant laisse présager que le siphon se désamorce ou une suite au sommet ? Il faudra revenir avec corde, perfo et néoprène, un sacré challenge car on est loin ! Mais quand on aime, on ne compte pas...



Le siphon terminal du Stégosaure (photo Pat).

En août les premiers orages referment le siphon des Graviers et 10 l/s s'écoulent du bassin des Abeilles de Troyes pour se perdre un peu plus loin dans une perte minuscule, certainement vite saturée...

Samedi 21 janvier, la galerie des Patates perlées prouve son activité temporaire, les rubalises ont été arrachées !


Si, avec Jérôme, on a pu avancer en se mouillant un peu jusqu'au bassin des Abeilles de Troyes, le siphon des Graviers siphonne...

Plus de 1700 m de 1ère, le sentiment que nous ne sommes qu'au début d'une nouvelle aventure ... boueuse ; la cavité reste extrêmement dangereuse et bannit toute intrusion par temps incertain. La trémie demande une grande vigilance car elle subit d'incessantes mises en charge. Enfin, il faut accorder une grande prudence vis-à-vis des agrès soumis à rude épreuve.

La plupart des photos datent de la 1ère.

Thierry