lundi 29 août 2022

lundi 29 août

grotte du Bridouir 

Michel D., Thierry

Au vu des prévisions météos guère enthousiasmantes cette semaine, je décide d'un dernier baroud d'honneur avant les orages, Michel m'accompagnant, ce qui est tout de même plus sympa !

Deux objectifs : faire le bout de topo de la grande galerie au S3 en-dessous du shunt et gratter le laminoir très intéressant au sommet des étroitures du shunt du S3.

L'étage inférieur est semé de marmites perforées actives en crue.

On y retrouve l'actif issu du S4, terminus des spéléos dans le collecteur.

Les gours à l'amont ont des lèvres acérées par l'érosion mécanique.

Nous décidons de s'engager vers l'amont et nous sommes surpris de découvrir une vraie galerie désolidarisée de la grande galerie supérieure. Au départ, très esthétique, elle se transforme en chaos à la jonction avec cette dernière.

Au départ, un peu basse...

on y retrouve vite la faille originelle.

De profondes marmites agrémentent la progression.

Non Michel, trop lourd pour toi ! Le chaos de jonction est vraiment impressionnant.

L'actif bute sur un siphon en relation avec le méandre noyé croisé plus en amont. Il s'agit du S4, le siphon terminus des spéléos devient S5 et celui des plongeurs S6.

Nous partons ensuite vers l'aval très court.

Sur la fin, la galerie prend de l'ampleur et de la pente.

Le S3 vu de l'amont que l'on shunte en parcours spéléo.

Retour ensuite au sommet de la remontée pour attaquer le fameux laminoir : baptisé par Michel "laminoir du pizzaïolo" en raison du geste copié sur ce dernier pour sortir des pizzas de boue du four... heu, pardon ! du plancher stalagmitique.

La boue ultra-collante rend le travail pénible et les gants avec la pelle difficilement utilisables.

Au bout du compte nous avons avancé de 3 mètres, il reste 1 m 50 pour parvenir à la partie pénétrable (largeur du laminoir entre 3 et 5 m). Mais le plus difficile reste à faire car le plafond est plus bas et imposera de travailler à plat-ventre. Derrière vue sur 20 m au moins... Sortie au bout de 4 h bien crottés.

Avertissement = la grotte du Bridouir est active en permanence et les réponses aux orages doivent être très violentes au vu de la morphologie rencontrée ! Ne pénétrer en cas de désamorçage du siphon que par temps absolument sûr...

Thierry


dimanche 28 août 2022

campagne de pompage et d'exploration

grotte du Bridouir (ou Bédouir) 

juillet-août 

mercredi 27 juillet

Lionel, Michel D., Michel F., Régis

Grâce à un portage préalable de Gillou et Lionel et au Land de Michel permettant de réduire notablement la marche d'approche, le siphon de 60 m est assez rapidement désamorcé ; le rejet a lieu dans la grotte de Chamontin n°1 reliée le 24/09/2021. Les deux premiers reconnaissent la grotte jusqu'à la grande cascade.

samedi 30 juillet

Gillou, Lionel, Michel D., Thierry

Le siphon oblige à une bonne trempette, surtout au début, en raison d'un important remblaiement de graviers.


Long de 60 m, il n'est pas alimenté mais la condensation suffit à le faire remonter assez rapidement.
La vidange du siphon oblige à équiper un ressaut remontant.

Dès le départ, Le Bridouir annonce la couleur : de superbes planchers stalagmitiques superposés impressionnés de galets allogènes (parfois 3 ou 4 !).Un véritable livre d'histoire morphologique !
Une brève galerie conduit au S2 à sec à cette période.


Une succession de bassins nous fait croiser l'actif permanent qui disparaît à gauche dans un orifice ne laissant guère de marge en cas d'élévation du débit : la rivière emprunte alors le conduit par lequel nous arrivons...

Un shunt sur la droite évite de se tremper intégralement.

La majestueuse grande cascade au sommet de laquelle la rivière sort du S3 ; on distingue le bout de corde ou ce qu'il en reste pour faciliter l'accès au siphon.

La 1ère fois nous emprunterons ce passage pour rejoindre le shunt plus à droite et au sec.

Le beau S3 que nous évitons par une série d'étroitures verticales.

Certains se croient au spa...

Désormais une remontée parallèle de 15 m permet d'accéder plus aisément à la suite.

La reconnaissance se poursuit avec l'accès au shunt du S3 nécessitant un bout de corde en utilisant celle bien entamée de Jean-Pierre venu plonger il y a quelque temps puis, par un passage latéral étroit, on retrouve la cascade de calcite qui sera équipée directement au sec. Une série d'étroitures verticales assez aisées amène à un conduit supérieur concrétionné, boueux par endroits, avec de nombreuses coulées-cheminées. C'est une zone assez complexe à terminer d'explorer, on y trouve le point haut du trou.


Même le shunt du S3, pourtant perché, est actif en crue comme le prouvent les traces d'écoulement au sol !

On retrouve la galerie principale axée sur une faille Nord-Sud plus vaste en raison de bancs calcaro-marneux, ébouleuse et parsemée de marmites et gours parfois fortement érodés.

Des éboulements sont désormais légion et imposent une certaine prudence.

Les calcaires marneux font ressembler la galerie "fossile" (qui n'a en fait rien de fossile en crue !)à un environnement triasique !

La morphologie de canyon alterne avec celle de conduite forcée rectiligne ; toujours ces planchers suspendus remarquables !



David se prépare à plonger le S4 ? Heureusement non ! Au-delà arrêt sur trémie dans un S5.

Nous stoppons notre effort au siphon terminal où l'actif disparaît de suite dans un boyau pour ne réapparaître que juste avant le S3. Une petite reconnaissance dans la galerie du S.C.J. annonce la couleur : ça s'annonce bien plus glauque avec des laminoirs boueux à souhait !

lundi 1er août

Guillaume, Thierry

Plusieurs objectifs ce jour : équiper correctement le trou, poursuivre la galerie du S.C.J. et trouver le fameux trou souffleur dynamité en 1976 !

Mais quelle surprise après ces laminoirs infâmes ! Un superbe actif temporaire nulle part mentionné nous mène après plusieurs centaines de mètres à une voûte rasante dans un gour sans doute désamorçable avec un tuyau !


La "Joyeuse rivière" en hommage aux premiers explorateurs est très propre (quand on n'a pas été au trou souffleur !) et parsemée de gours suspendus érodés et de micro-gours au plancher.

Nous finissons par trouver le fameux trou souffleur en hauteur et les vestiges du tir de l'époque : la partie s'annonce ... épique !

mercredi 03 août

Guillaume, Lionel, Thierry

Retour deux jours plus tard pour s'attaquer au départ au courant d'air impressionnant ; pendant que je fais la topo du siphon terminal au départ SCJ, Guillaume entame la désob, Lionel nous rejoignant l'après-midi.


Très vite nous accédons à un curieux mimétisme avec l'environnement minéral ; la boue et le zef imposent de se remuer en permanence !

Au bout de 3h d'efforts, nous buttons sur une petite conduite forcée aux 3/4 remblayée par des dépôts hétérogènes (plancher dur, galets, boue, sable...). Nous rentrons bien cassés de cette sortie...

lundi 08 août

Thierry

Sortie en solo de 5 h pour topographier de l'entrée au siphon terminal.

samedi 13 août

Lionel, Pat, Thierry

La veille la sortie prévue de Pat et Thierry est rapidement avortée du fait d'une panne de l'éclairage Petzl à l'étanchéité aléatoire de Thierry (que Pat réparera avec ses doigts en or l'après-midi même) ! Retour le lendemain où avec Lionel nous nous attaquons à la fameuse conduite forcée. La règle : deux barquettes d'expulsées en étant au fond car ceux qui attendent la livraison sont transis de froid. Lionel triche en en évacuant quatre ! Pat se venge en franchissant le bouchon après 3h30 d'efforts, Lionel et Thierry ne s'en sentant pas le courage, les bras meurtris ! Bilan : petit méandre s'agrandissant un peu avec concrétions et gros galets allogènes, arrêt sur un gour bloquant le passage. Thierry profite du début de la désob pour aller topoter la Joyeuse rivière afin d'avoir une vision quasi complète du trou.

Plus le conduit est petit, plus les galets sont gros !

Le méandre est curieusement chapeauté de l'éternel plancher.

Le terminus sur un gour et un mélange de galets, boue, etc...

samedi 20 août

Gillou, Guillaume, Thierry

Echec au siphon 1 trop remonté ; Thierry décide d'aller faire visiter la belle 1ère effectuée en juin-juillet à Gilles qui ne connait pas.

(A découvrir sur le blog un peu plus tard).

samedi 27 août

Lionel, Michel D., Michel F., Pat, Thierry

Bastien, David, Lionel du SCJ

Branle-bas de combat pour repomper le siphon et franchir ce terminus !

Une 1ère tentative pour remplir la citerne puis nous décidons de rejeter dans Chamontin avant de revenir sur la citerne, le groupe mieux réglé. Le patriarche veille !

Sans doute la dernière tendance de collant à la mode...

Le Spéléo club de Joyeuse à l'attaque !

Pat toujours aussi concentré...

Bastien apprécie la fraîcheur du S1 !

Dans le shunt du S3.
Lionel et Pat partent devant après le S4 finir d'aménager l'accès à la 1ère ; Michel D. se sacrifie pour surveiller pompe et groupe et Thierry fait découvrir le trou et ses éventuels départs à fouiller aux autres. Justement, dans un départ vu par Gillou, Bastien se sert de sa faible emprise corporelle pour franchir une étroiture sans espoir pour David, le Foque et Thierry et découvre un volume avec un trou d'où sort un zef important à revoir.

Nous nous rejoignons au trou souffleur où Michel et David font demi-tour ; les deux Lionel ont bien calibré le boyau pendant que Pat s'attaque au fond. Thierry le rejoint et achève le travail. 10 m plus loin, c'est la grosse déception ! Une grosse trémie, active en crue, barre tout le passage et malgré le dégagement de blocs cyclopéens par notre Lionel-Hulck, décision est prise de ne pas poursuivre en raison du danger. Surtout que d'autres départs ventilés ont été trouvés dans la zone...

L'arrivée à la trémie.

Le départ sous la trémie.

Des galets à la taille remarquable...

Bof...

Retour vers la sortie où tout le matériel de pompage sera sorti ; rendez-vous l'hiver prochain où nous profiterons d'un courant d'air inversé pour la prospection.

La pompe pèse son poids ...


Les derniers sortent, fin provisoire d'une belle aventure.

Thierry

Les photos sont de Pat & Thierry