mercredi 23 juin 2021

mercredi 23 juin

grotte de Chamontin n°1

Michel, Thierry

Ce mercredi, petit repérage en surface par rapport à la topo, puis nous allons à Chamontin tenter de voir la réaction aux fortes pluies de ces derniers jours. La Baume n'a guère bougé et en tout cas rien ne montre qu'elle ait débordé sur le sentier d'accès.

A l'intérieur c'est tout autre : le plan d'eau est monté d'1.5 m et est un peu trouble mais aucun écoulement n'est perceptible... Parvenus au passage bas, nous entendons un grondement sourd mais il faut d'abord franchir le passage bas désormais bien humide !

Les gours sont désormais bien remplis mais c'est issu du plafond concrétionné, pas d'une mise en charge.

Le passage bas : pas bien accueillant...

Arrivés dans la 1ère salle de décantation, le bruit semble venir de la 1ère mais nous allons d'abord voir la salle à droite où nous avions découvert lors de la topo un actif de 2l/s s'échappant d'un siphon et disparaissant dans un goulet. La remontée de l'eau fait qu'on ne voit plus qu'un petit plan d'eau au fond de l'entonnoir glaiseux et plus de bruit d'écoulement. Nous retournons dans la salle précédente pour franchir l'étroiture désormais facile qui offre l'accès à la seconde salle de décantation, début du chantier de désobstruction. Nous avions déjà entendu l'écoulement d'un actif par une fissure impénétrable mais là le bruit est impressionnant et nous nous engageons avec prudence dans le boyau foré descendant permettant l'accès au profond gour au sommet duquel nous avons réussi à explorer la suite de la cavité le 13 juin.
Arrivés au gour, c'est une véritable cataracte qui descend de l'étroiture sommitale, simple orifice gros comme un poing à l'origine.
Fantasmant peut-être...ou pas, il me semble que le niveau dans le gour monte vite : sauve qui peut ! Le temps de prendre une paire de photos, le spectacle est fascinant ; car si le gour déborde (il restait une revanche de 5 cms) nous sommes noyés comme des rats.

A droite, le gour ; en haut l'accès à la 1ère ... sans commentaires !

J'écrivais texto "à ne pas fréquenter en crue" pour l'explo du 13 juin, nous en avons désormais la preuve concrète. Remontée sous un temps lourd concrétisé par un violent orage l'après-midi prévu par la météo.
Thierry

mardi 15 juin 2021

Dimanche 6 juin 2021

Perte n°2 de Rochepierre ( Sanilhac )

Participants : 

Jérôme JOURET,  Judi ARNAUD,  Anne-Marie GENUITE,  Benoît DESNOS.


     Lors de la sortie précédente nous avions réalisé une bonne séance topo en plusieurs équipes ce qui nous avait permis de couvrir l’ensemble du développement exploré à ce jour ( 1586 m ). Il était donc temps de s’intéresser au terminus aval de - 83 même si les données topographiques nous indiquent que les perspectives d'explorations semblent assez réduites de ce côté car il ne resterait seulement que 25 mètres environ en dénivelée pour atteindre la zone présumée noyée au niveau de Chamandre.



     On se gare comme à l’habitude chez Pierre et Judi s’aperçoit qu’il n’est pas chaussé ! Heureusement une paire de bottes traîne dans la cave de Pierre qui comprendra, en lisant ces lignes, pourquoi il les a retrouvées propres mais humides.

                                                                                                                      ( Photo : Anne-Marie )


     A l’entrée de la cavité, le courant d’air est soufflant ( régime estival ), mais il est quasi inexistant dans la trémie d’accès à la grande galerie et aspirant au terminus.

     Jérôme décide d’attaquer en face. Pour ne pas perdre nos bonnes habitudes, on met en place une rotation de barquettes pour vider une partie du remplissage. Puis rapidement, on bute sur la dalle effondrée qui est sûrement la cause de ce remplissage qui obstrue le passage. Il faut se rendre à l’évidence que notre piochon ne sera pas suffisant. Mais heureusement Jérôme a tout prévu !  Après un repli stratégique et une détonation, nous nous sustentons.

      Nous n’aurons pas la chance de retourner voir le résultat, le courant d’air ( pourtant franc ) n’étant pas suffisant.

     Nous prenons donc le chemin du retour en faisant quelques observations biologiques :

     Toujours quelques salamandres ( 3 ) et quelques grenouilles sur le parcours. Et nouveauté : nous observons deux écrevisses ( à pieds blancs d’après Jérôme ).

      Décidément, cette cavité abrite bien du monde.

La suite au prochain épisode...

PS : Prévoir un pied de biche au fond.


                                                                                                                                                 S.C.A. 2021

                                                                              Judi



dimanche 13 juin 2021

02, 04, 06, 08 & 13 juin

grotte de Chamontin

Michel D., Michel F., Lionel, Thierry

Le printemps décidant de se mettre au beau temps, nous décidons de réattaquer le terminus d'octobre dernier ; une première sortie avec Lionel est consacrée à l'élimination du passage bas très malcommode et de l'étroiture suivante tout en s'attaquant au départ du boyau latéral. Je reviens deux jours après déblayer puis le surlendemain avec Michel F. débuter le dégagement de la lucarne au sommet de la coulée car le boyau ne semble pas souffler.

La fameuse lucarne qui nous titille depuis l'année dernière...

Proche du franchissement !
Retour le 08 pour déblayer avec Michel F. puis le 11 achever l'élargissement avec Michel D.

Samedi, nous revenons à trois (Michel x 2 et Thierry) et espérons que cet obstacle ne sera plus qu'un souvenir mais le résultat escompté n'est pas tout-à-fait à la hauteur des espérances (la rencontre d'une grosse vipère à 40 m de l'entrée nous prendra quelques minutes pour la ramener à l'extérieur) ; qu'à cela ne tienne ! La nouvelle perfo de Michel dotée d'un "super burineur" aura tôt fait d'aménager un passage confortable (mais quel poids en bout de bras !) : ce sera le passage du Serpent. Nous éliminons rapidement ensuite l'entrée d'un laminoir sur des gours emplis de gravier et galets qui témoignent du passage de la rivière ainsi qu'un passage vertical exigu et nous retrouvons dans une belle conduite forcée avec de profonds gours remplis d'eau cette fois-ci !

Ce que l'on distinguait derrière l'étroiture...

Michel D. franchit l'étroiture désormais aisée.

La conduite forcée : les gours sont très légèrement enduits, témoin d'une mise en charge ponctuelle.


Le passage vertical un peu resserré.


A ne pas fréquenter en crue !

Nous parvenons rapidement à un carrefour en croisant une vaste diaclase : en bas à droite, le conduit s'achève sur une étroiture précédant un bassin d'où semble sortir la rivière en premier lieu.

Michel F. sort du terminus le plus bas.

Le terminus actuel le plus actif, la suite paraît pénétrable mais c'est peut-être un siphon...

A gauche, on peut remonter une vaste diaclase en opposition qui bute sur une pente glaiseuse à escalader mais dont la direction semble être vers la falaise.

Le bas de la diaclase.

Le haut de la diaclase.

D'impressionnants planchers suspendus avec galets impressionnés.

Le lapiaz de voûte qui confirme la mise en charge.

Quelques racines confirment une proximité de la surface. Si, au carrefour on escalade une coulée, on retrouve la fracture de plusieurs mètres de hauteur et en progressant vers l'amont on franchit un siphon temporaire pour venir buter sur une trémie d'où sortent courant d'air et la rivière en crue. Ce sera le prochain objectif mais avant, une topo précise s'impose pour se positionner par rapport à l'objectif final : shunter le siphon d'entrée de la rivière souterraine de la grotte voisine.

La montée à l'étage supérieur.

La grande diaclase.

Le terminus de blocs qui semble bref ... espérons-le !

Des os et un crâne calcités se trouvent sur le cheminement.

Encore un terminus de franchi ! Et si on est loin des efforts impressionnants effectués à Rochepierre, le fait d'avoir ici aussi en partie validé une désobstruction est toujours un moment de plaisir. L'année 2021 semble bien née... Au retour, Michel, mû par un élan de générosité ne peut s'empêcher de tenter de retrouver le burin que j'ai malencontreusement fait tomber dans le grand gour. Pêche infructueuse, l'eau étant trouble.

Le "Foque" à la pêche...cherchez le burin !

Une bonne bière nous donnera le courage de remonter le sentier en pleine chaleur.

Thierry

samedi 12 juin 2021



Perte n°2 de Rochepierre  ( Sanilhac )

C.S.J. : Pierre, Bastien, David.
S.C.A. : Michel F, Mathieu, Benoît, Rémy, Lionel, Judi, Jérôme, Pat.

     Les récentes pluies ayant gonflé le ruisseau de Rochepierre, nous nous interrogeons sur le niveau d'eau que nous allons rencontrer aujourd'hui dans notre petite rivière souterraine. Circonspects, nous remettons à une date ultérieure la désobstruction du terminus aval et préférons, dans un premier temps, consacrer notre énergie à la construction d'un muret de protection à l'entrée. Ce dernier doit empêcher le comblement du long boyau d'accès lors d'une grosse crue.
     Ce matin c'est "atelier maçonnerie".
Nous avons troqué nos habituels outils de désob pour du matériel de construction que nous récupérons dans le godet de l'antique tracteur de Pierre qui, une fois de plus, nous dispense d'un trop long portage. 

Toujours aussi lourds ces sacs de ciment.


     Munis de pelles, pioches, ciment et seaux de sable, nous rejoignons l'entrée de la perte devant laquelle nous étalons toute notre cargaison. 



     Pendant que Michel, Pierre, Jérôme et Judi préparent les premières gâchées, Lionel s'attaque à creuser une tranchée pour ancrer au plus profond les fondations de notre ouvrage. 







     Pierre et Jérôme, maîtres d'oeuvre et as de la truelle, prennent en main la construction du mur. 





      L'ancien muret en pierres sèches issues de nos précédentes et nombreuses désobs est peu à peu démantelé et ses blocs sont immédiatement transférés à la nouvelle construction.



     Comme nous sommes suffisamment nombreux pour l'édification de notre barrage, Lionel, Benoît et David se portent volontaires pour aller repérer le niveau de la rivière et si ça passe pour aller gratter la trémie amont.
    A leur retour, le muret a bien monté de 70 cm et bouche partiellement l'entrée. Il faut dorénavant s'en extraire par un pertuis vertical pour retrouver l'air libre.





     La trémie amont a été démontée et franchie, mais ils sont tombés rapidement sur une nouvelle trémie arrosée et boueuse qui doit correspondre au dessous du ruisseau extérieur.



     Surtout ne pas y toucher au risque de voir tout le ruisseau de Rochepierre s'y engouffrer !
     Nos trois sacs de ciment épuisés, nous pouvons contempler notre nouveau barrage voûte qui a fier allure mais auquel il faudra adjoindre une porte hermétique si l'on veut être tout à fait tranquille au niveau des crues.



     Benoît ayant apporté un petit fût de binouze qu'il a mis à rafraîchir dans le ruisseau, notre muret est immédiatement inauguré et transformé en bar à bière car c'est déjà l'heure de l'apéro et du repas.
     Une fois le ventre plein, les équipes se forment : 
     Judi et Rémy s'occupent de la topo du boyau des Rotules jusqu'au départ du grand affluent rive droite. Bastien et Mathieu lèvent " succinctement et à toute vitesse" les 70 m restants entre le carrefour et le départ de la grosse galerie. Jérôme et Pat, démarrent la topo du grand affluent en suivant ( de loin ) David et Pierre puis Lionel et Benoît qui ont fini leur boulot d'aménagement des parties basses de la rivière.



      Ils sont alors rejoints et dépassés par Bastien et Mathieu. Après c'est au tour de Rémy et Judi qui les rattrapent : il y a un monde fou dans ce méandre !




Il va falloir faire la poussière des buissons d'aragonite...


     Rémy, ayant un rendez-vous, fait demi tour et Judi vient alors épauler l'équipe topo qui rame et n'avance pas bien vite ( mais qui essaie au mieux de remplir sa mission... )


La partie haute du grand méandre, belle conduite forcée sur-creusée.



" La trompe d'éléphant " : une concrétion étonnante à mi hauteur du méandre. Thierry, notre karstologue attitré, nous en donne cette chronologie:

                     - Dépôt de blocs charriés par la rivière ou effondrés du plafond. 
                           - Coulée stalagmitique s'épanchant sur les dits blocs.
                           - Soutirage sous les blocs en place par la rivière ou par pur effet mécanique, les seuls blocs restants étant soudés par la coulée dans un équilibre précaire.                                                                
                           - Passage d'un Homo Spéléus béat devant cette création de la nature.


     Après 300 m de progression, un rétrécissement ponctuel bloque notre avancée. Bastien et Mathieu lèvent de nouveau " succinctement et à toute vitesse" le maillon manquant de la topo pour jonctionner avec Jérôme et Pat.



    Au retour " l'Affluent des Presbytes ", initialement repéré et en partie exploré par Pierre, est poursuivi par Jérôme qui s'arrête sur un passage étroit au bout de 90 m environ.



     Ce sera tout pour aujourd'hui, l'ensemble de l'équipe ressort à un train de sénateur, freiné par un vieil équipier clopineux et perclus.

    Cette excursion souterraine nous a apporté son lot de surprises : 
     Le niveau de la rivière n'a pas augmenté malgré un débit plus important du ruisseau aérien. Les trémies et colmatages à travers lesquels s'insinue l'eau jouent vraisemblablement un rôle de filtre et limitent alors le débit maximal, ce qui est plutôt rassurant pour les futures explos avec une mauvaise météo.
     Un tout petit actif, certainement temporaire, parcourt le "grand méandre qui trompe", mais ses dimensions ( 5 m de haut et 4 à 5 m de large par endroit ) ainsi que les dépots argileux et concrétions séniles, laissent à penser qu'il s'agit plutôt de l'ancien drain principal fossilisé d'une  ancienne perte amont aujourd'hui colmatée. 


Le bas du " Méandre qui trompe " où coule un tout petit actif. On distingue au sol, là encore, des galets de grès exogènes. 


Sur les banquettes latérales des dépôts d'argile qui n'ont pas l'air jeunes.


     Ce méandre se dirige plein ouest vers la grotte de Rochepierre. L'extrême amont atteint se situe à environ 150 m à vol d'oiseau de la partie aval de l'affluent des Moustiques. Mais n'ayant repéré aucune diffluence dans l'actif des Moustiques, il est fort probable que ce grand méandre bifurque plein nord à un moment et se dirige vers une ancienne perte amont abandonnée entre la grotte de Rochepierre et la perte n°2.



    Nous avons pour l'instant un développement topographié de 808 m avec une cote de - 39 au départ de la grosse galerie. En y ajoutant le développement de ce gros tunnel, le kilomètre devrait être atteint sans problème.

                                                                                                                                                         Pat

vendredi 11 juin 2021



Pertes n° 2 de Rochepierre ( Sanilhac )

C.S. Joyeuse : Pascale, Philippe, Bastien, Pierre, David.
S.C. Aubenas : Jérôme, Judi, Thierry, Rémy, Lionel, Mathieu, Gillou, Michel F, Christophe, Benoît, Anne-Marie, Pat.

    Très grosse équipe aujourd'hui rassemblant la quasi totalité des " tireurs de gamates " qui ont oeuvré pour ouvrir l'infernal boyau d'entrée sur 40 m.
     Nous ne sommes pas moins de 17 pour goûter aux délices de la première et enfin savoir ce que nous réserve la suite entrevue lors de notre dernière sortie.

Il y a foule aujourd'hui et ça se bouscule au portillon...

     Cette surpopulation risque de créer un bel embouteillage, mais heureusement le programme de la matinée est bien chargé.  Nous nous répartissons en équipes et chacun trouve une saine occupation avant le rush vers l'inconnu.
     Pierre, au volant de son antique tracteur descend une remorque de sacs jusqu'au départ du sentier et y laisse son engin dans l'attente de la remontée des longues glissières métalliques.
     Jérôme file jusqu'au terminus de l'explo précédente afin d'installer le conductimètre* dans le dernier affluent rive gauche pendant que Judi réalise le traçage au sel dans la perte n°1.
    Pat rejoint Jérôme au fond pour commencer, à deux, la topo en remontant vers l'entrée.

Jérôme concentré sur ses notes topo dans l'amont de la rivière.

     Deux autres équipes sont chargées d'aménager au mieux le début de la rivière : les blocs de grès sont poussés sur le côté ou, au contraire, disposés en calade et en pas japonais pour éviter de trop se mouiller. Les seuils de nombreuses petites vasques inopportunes sont abaissés à la grande satisfaction de quelques hydrophobes grincheux.

De nombreux pavés de grès émaillent le parcours de la rivière. Ici, disposés en calade, ils évitent de se tremper. Mais ce beau pavage résistera-t-il longtemps aux crues ?

    Lionel et Gillou, champions de la massette, s'attaquent au méandre et rectifient tout ce qui accroche et pourrait freiner l'inexorable avancée de notre caravane.



Un ancien plancher en paroi où sont encore enchassés des galets de grès, témoignage d'une phase de comblement et de reprise d'érosion.


    Pendant ce temps le reste du personnel s'affaire à extraire l'intégralité des derniers déblais du boyau de la Karstopose, à détacher la ligne électrique, à démonter le siège pont-levis, et s'occupent du démantèlement des glissières dorénavant inutiles. 
     Vers midi, une grande partie des ouvriers est ressortie et commence à entamer son frichti à l'exception des topographes qui sont, une fois de plus, à la traîne. Du coup Thierry s'attelle aux relevés du boyau d'entrée jusqu'à la rivière où la jonction topo est finalement effectuée.
     Une fois tous rassasiés, la ribambelle des gamatophiles disparait dans la perte et nous nous retrouvons tous, agglutinés et frétillants d'impatience, devant notre précédent terminus.

A gauche le cairn repère de notre dernier terminus.


      C'est Anne-Marie qui prend la tête, suivie par toute la troupe. 
     La suite est un interminable conduit où l'on progresse à genoux ou à quatre pattes de galet en galet pour éviter l'eau. Pour certains, l'absence de genouillères sera une expérience désagréable dont leurs rotules se souviendront longtemps.
    A la sortie du boyau sans fin, il est décidé, à la demande générale, de laisser passer devant ceux qui n'ont encore jamais vécu le plaisir de la première. ( Sachant que la chance sourit aux débutants, nous espérons secrètement qu'ils nous trouveront quelque chose d'un peu plus grand... )
     A la question : " Qui n'a pas encore goûté à la première ? " on entend Pat répondre : " Moi pas beaucoup ! " et Thierry de surenchérir : " Moi jamais ! " 
     Démasqués, les deux imposteurs sont immédiatement relégués en queue de peloton et c'est Pierre et Benoît qui ouvrent la voie pour découvrir une suite plus confortable et le départ d'un beau méandre affluent en rive droite qu'il faudra revenir remonter. 




L'arrivée en rive droite d'un méandre fossile à explorer.



     L'équipe de tête tourne au fur et à mesure de la progression et c'est au tour de Mathieu et Pat quand une une trémie de gros blocs obstrue la totalité de la galerie.
     Malédiction ! l'eau s'infiltre sous les dalles et ça ne passe pas au dessus !
     Au bout d'un moment, un passage étroit est  finalement découvert sous un bloc mais il faut se baquer entièrement et la sortie est fermée par une méchante lame qui bloque le passage. 

Le départ du premier boyau dorénavant en partie asséché... ( Photo : David )


La seconde VM vidée de son contenu... ( Photo : David )


     Heureusement nous arrivons à la déchausser en la poussant avec les pieds. Une fois derrière, il est assez aisé d'enlever les galets qui forment barrage et d'abaisser le déversoir de 50 cm permettant au reste du groupe de passer sans trop se mouiller.


Bastien a le sourire : on ne se mouille presque plus.


      La dernière voûte mouillante est franchie par Mathieu qui peut enfin sortir de cette trémie et constater que la suite est bien plus sympathique...

Vue de l'aval, la sortie de la trémie donnant accès à la grosse galerie.


     " Grosse galerie de 5 x 10 m à perte de vue ! " L'information relayée vers l'amont remonte le moral du reste de la troupe, bien réfrigérée, qui attend et qui se re-motive illico pour passer l'obstacle aquatique. 

Au sortir de la trémie, une galerie prometteuse nous tend les bras.


     Comme chacun enlève quelques galets au passage, le seuil s'abaisse immanquablement et le franchissement au retour ne sera plus qu'une formalité.



     De l'autre côté de la trémie, nous nous rassemblons tous pour laisser à Jérôme le plaisir de nous emmener dans cette grosse galerie tant rêvée.



     Ca y est on y est ! 

     On ne court pas et nous prenons le temps de déguster ce nouveau paysage souterrain autrement plus accueillant qu'au tout début... 





     La galerie conserve ses belles dimensions sur plusieurs centaines de mètres et nous déambulons à travers les blocs effondrés au milieu desquels serpente la rivière encadrée par des talus d'éboulis. 

Nous sommes bien dans les grosses galeries du Trias : plafond plat, dalles effondrées, et talus d'éboulis latéraux.




     Nous avons même droit à des concrétions blanches qui viennent ponctuellement décorer les parois.










     Mais les meilleures choses ont une fin : graduellement le plafond s'abaisse et il nous faut, de nouveau, progresser à quatre pattes jusqu'à un très gros bloc qui barre toute la galerie et sur le côté duquel disparaît la rivière.

La plage aux sirènes... Juste avant que le plafond s'abaisse et qu'une dalle bloque, momentanément, notre progression.


     Le franchissement du bloc est envisageable mais nécessitera quelques travaux préalables...
     Nous en restons donc là pour aujourd'hui enchantés de notre découverte. 

Certaines exploratrices vivent intensément la joie de la découverte... ( Photo : David )


     Avant de revenir forcer ce nouvel obstacle, il nous reste du pain sur la planche : 
     Il faudra démonter la trémie d'où arrive la rivière à l'extrême amont, remonter intégralement le méandre qui arrive en rive droite, et outre la finalisation de la topo, il sera nécessaire, au plus vite, de construire un muret et une nouvelle porte plus étanche et solide afin d'éviter qu'une forte crue du ruisseau ne vienne reboucher notre boyau réduisant à néant tout notre travail.

La trémie amont d'où provient la rivière. Son franchissement nous permettra-t-il d'arriver sous une autre perte du ruisseau de Rochepierre ou continuerons nous en passant dessous vers le Pradal ?

                                                                               Pat

* Suite à une légère confusion entre Après-Midi et Ante Meridiem lors de la programmation du conductimètre nous savons maintenant qu'à trois heures du matin il n'y avait aucune conductivité dans le coffre de la voiture de Judi et qu'il y faisait 8°. 
Par contre pour l'affluent, le mystère reste entier...