dimanche 13 février 2022

Samedi 12 février 


Perte n°2 de Rochepierre ( Sanilhac )

Lionel Rias, Christophe, Jérôme, Pat.

     Il y a trois mois, nous avions pu entrapercevoir, la tête dans l'eau, une petite ouverture à travers une trémie latérale au fond du laminoir terminal ( voir CR du 20/10/21 ).
     Entretemps, fin janvier, Benoît et Jérôme sont revenus, lors d'une longue séance de désobstruction, agrandir la partie finale du laminoir pour faciliter l'accès du départ de la trémie. Avant de partir ils ont aperçu une galerie de 1,5 X 2 m qui aspirait velu; mais il fallait encore déblayer...
     Aujourd'hui, nous sommes quatre pour évacuer les derniers gravats afin de voir ce qui se cache dernière cette ouverture prometteuse.
     Nous jouons les guides pour Lionel qui découvre la cavité. Arrivés au fond, nous assistons Jérôme qui nous fait passer les derniers blocs que nous disposons sur le côté de la rivière. Il franchit le passage bas de la trémie et remonte un éboulis terreux de l'autre côté et nous lui emboîtons le pas.                         Malheureusement nos désobstructions musclées ont fragilisé l'agencement des strates et nous sommes obligés de nous glisser sous un dalle menaçante calée dans le plafond et qui descend au moindre contact... Une fois tous passés nous nous retrouvons au plafond d'un large laminoir au sol composé de grosses dalles écroulées; il est fermé par une étroiture sévère. Cette dernière franchie nous évoluons dans une zone broyée au dessus de la rivière que l'on entend distinctement deux mètres en dessous. Mais avant d'entamer recherches et travaux, il nous faut sécuriser le précédent passage vraiment "craignos".
     La sagesse voudrait que nous attaquions la dalle par l'amont au cas ou tout s'écroulerait mais la position allongée ne nous permet pas de la "titiller" dans de bonnes conditions. Nous scindons alors l'équipe en deux de chaque côté du passage dangereux. Après un quart d'heure de discussions stratégiques nous commençons à casser la pointe de la dalle à la massette et le scénario redouté arrive, elle descend et entraine avec elle les blocs du dessus qui menacent de s'écrouler et de refermer complètement le passage.
    Nous voilà bien !
Coincés du mauvais côté nous avons bien avec nous tous les kits bouffe, perfo, massette et tutti quanti, mais la perspective de passer quelques jours bloqué avec Jérôme dans cet alcôve ne m'enchante pas vraiment. Finalement nous arrivons à briser la dalle en deux et à la remonter en haut du plan incliné. Les autres blocs sont aussi extraits délicatement et l'ensemble du château de cartes se stabilise. On peut maintenant franchir l'obstacle sans trop se contorsionner et en toute sécurité.
    Ces émotions nous ont ouvert l'appétit et nous nous rapatrions à l'entrée du laminoir pour nous restaurer. Une fois le ventre plein nous retournons tout au fond pour essayer de trouver un passage pénétrable, mais Lionel a beau jouer de la massette : rien à faire ! 
    Pour continuer il faudrait relancer un gros chantier. Le courant d'air est bien présent mais difficile de déterminer l'endroit où attaquer.
     D'un commun accord nous décidons d'en rester là et de nous consacrer à l'avenir à d'autres objectifs que nous avons sous le coude. 
    Le bout de topo est levé dans la foulée et permet de grappiller 28 mètres de développement qui s'établit dorénavant à 1613 m pour une profondeur de 85 m.

                                                                              Pat