lundi 20 mai 2019

Samedi 18 mai


Trou à dix francs ( Vallon Pont-d'Arc )

( Jérôme, Thierry, Pat )

     Cette cavité de la vallée de l'Ibie a été  explorée par J.M. Chauvet jusqu'à - 35 m. En 1998 le CESAME prolonge la cavité en désobstruant un boyau descendant et ventilé qui débouche par un P15 dans une salle concrétionnée à - 52 m. Diverses escalades y ont été effectuées sans réussir à trouver la destination du courant d'air. 
     Munis d'un info orale de Philippe Monteil récoltée par Thierry comme quoi il resterait une escalade à faire au fond de la salle, nous décidons d'aller y voir de plus près pour tenter  notre chance. 

L'entrée se situe au pied d'un petit escarpement au sommet d'un grand éboulis.
     Sur place, Jérôme s'occupe de l'équipement, Thierry du gros kit escalade, moi de ma douloureuse carcasse et du kit bouffe.

La salle d'entrée d'où part le boyau d'accès au P 25.
Le P 25.

La salle au fond du P 25.
     A la base du premier puits, nous constatons avec plaisir que la suite, une escalade de 5 mètres, est équipée en fixe.

La remontée de 5 m.
A l'autre bout de la salle, les restes de planchers stalagmitiques en partie écroulés.
La sortie de l'escalade de 5 m nécessite quelques contorsions.
Une seconde remontée plus facile mais non équipée en fixe donne accès au deuxième puits.
     Arrivés au fond du P 20 suivant, plusieurs départs s'offrent à nous, et il nous faut un petit moment pour trouver le bon. C'est un boyau incliné, bien agrandi mais entrecoupé de quelques chatières où les forts gabarits ont intérêt à se délester de tout le matériel qui dépasse. 
     Un dernier P15, dont les fragiles draperies incitent à la vigilance, nous dépose sur le sol boueux de la salle terminale.

Arrivés dans la grande salle concrétionnée, nous explorons systématiquement tous les départs.
Mais c'est dans les plafonds que devrait se trouver l'éventuelle suite...
     Un rapide tour permet d'entrevoir effectivement pas mal de cheminées grimpées par nos prédécesseurs et force est de constater que leur travail d'investigation a été bien 
poussé. 
     Mais où donc se cache l'escalade vierge indiquée par P. Monteil ?
     Dans un des recoins, Jérôme se lance dans le ramonage d'une haute cheminée qu'il remonte en libre sur une quinzaine de mètres. Au sommet, un petit écheveau de fil de cuivre oublié devant une étroiture désobstruée montre qu'il n'était pas le premier...
     Après cet effort, l'heure est venue de se restaurer. Pendant que Jérôme ronge son bloc de riz encore congelé, et que Thierry se sustente d'une poignée de noix de Cajou, je sirote avec la nostalgie des Picos mon Tang à l'ananas boudé par mes compagnons.


Sorbet de risotto, la nouvelle gastronomie souterraine...
     Une fois rassasié, pour se réchauffer l'estomac, Jérôme attaque une nouvelle ascension d'une cheminée qu'il gravit en un clin d'oeil pour buter 8 mètres plus haut sur un plafond bouché.




     Après ce nouvel échec nous décidons de plier bagage. Mais lors du déséquipement du puits final, Jérôme repère une nouvelle lucarne devant laquelle il peut, en pendulant,  déposer son casque. Il redescend le puits et constate en apercevant d'en bas la lumière que cette lucarne redonne inexorablement dans la salle terminale.
    Décidément ce n'est pas notre jour...



Topographie CESAME 1998

   
    Durant la remontée j'en profite pour faire quelques photos pendant que mes juvéniles compagnons se livrent à diverses facéties de leur âge...

Titi et Jéjé dans leur célèbre figure de rock acrobatique.
La danse dans la peau, je vous dis...
     Nous rejoignons le parking de la station d'épuration juste avant la pluie persuadés d'avoir loupé quelque chose dans cette grotte finalement plus complexe que prévue.

                                                                       Jérôme, Thierry, Pat



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