mercredi 27 juin 2018

Samedi 23 juin


Grottes secteur SM  ( Bidon )

( Thierry, Anne-Marie, Pat )

     Départ tôt ce matin en direction des gorges vers le secteur décidé par Thierry  pour pointer et topographier ces diverses grottes situées en falaise.
     La grotte n°1 est assez facilement trouvée car Thierry était déjà venu la repérer en 2004 avec Guillaume.  Une fois équipés, Anne-Marie et moi partons en éclaireurs suivis de Thierry qui lève la topo. L'entrée se présente sous la forme d'une longue cassure verticale au pied de la falaise.
     
L'extrémité de la diaclase par laquelle on accède à la suite du trou. 
Quelques mètres plus bas on se retrouve dans une vaste diaclase oblique dont le toit plonge à 45°. 
     Nous la poursuivons vers l'Ouest en progressant à mi-pente sur plus d'une centaine de mètres.

La grande diaclase inclinée au sol encombré d'éboulis instables.
     On retrouve, au sommet, la fracture d'entrée totalement fermée tandis que vers le bas la diaclase se transforme en un long laminoir moins incliné qui pince et se referme, bouché par les éboulis et le concrétionnement.
      Mais l'ambiance dans cette partie est plutôt tectonique.
Dans un recoin, une tête de canasson bien imitée, oeuvre d'un petit plaisantin...
     En revenant vers l'entrée et en se dirigeant vers l'est on aperçoit le jour provenant d'une seconde entrée s'ouvrant en falaise.

La seconde entrée.
     Si l'on poursuit la descente sur la gauche, on aboutit à un ensemble de petites salles aux plafonds bas et horizontaux. ( Salle des Racines ). 

Au sol, de nombreux morceaux de dalles cassées issues des strates décollées du plafond.
Des restes de planchers stalagmitiques.
     De là, on peut accéder à une étroiture verticale menant à une petite salle déclive assez bien décorée. Au fond, une perte constitue le point bas de la cavité à - 21 m. Les traces d'écoulements anciens laissent espérer une continuation, on y décèle d'ailleurs un léger courant-d'air mais la suite est impénétrable et nécessiterait un chantier d'envergure.


La perte impénétrable au point bas de la grotte.
     En longeant la paroi sur la droite, on accède à un étage inférieur. C'est un long laminoir terreux parsemé de multiples rétrécissements, lieu d'aisance de blaireaux qui y ont laissé leurs puces  et de nombreux "cadeaux". Les différents départs sur notre gauche aboutissent tous à des colmatages argileux et des soutirages impénétrables. 


Lapiaz de voûte du laminoir inférieur.
L'un des nombreux passages étroits qui font le délice du topographe.
Les piliers stalagmitiques cisaillés par le soutirage et le fluage du remplissage.

     Peu avant midi, nous remontons nous restaurer en faisant attention à ne pas avaler les chenilles du Bombyx du chêne venues en grand nombre faire bombance au dessus de nos têtes. Pour le début de l'après midi l'équipe se divise, Thierry retourne au charbon pour finir la topo de cette grotte bien plus étendue que nous ne l'imaginions ( 350 m de développement ) tandis que je pars à la recherche de la n° 3 située plus en aval. Je tombe au passage sur le Trou souffleur  annoncé par Thierry.  Ca souffle fort effectivement mais c'est très étroit et la proximité de notre première grotte me laisse sceptique... Rejoint par Anne-Marie, je tente néanmoins le passage, ça frotte dur mais ça passe et nous pouvons attaquer la topo.


La sévère étroiture d'entrée du trou souffleur.
     Le boyau franchi, au bout de quelques visées nous pénétrons dans une première salle basse puis dans une seconde qui ressemble fortement au fond de la grotte supérieure. En hauteur, nous apercevons la lumière du jour... Notre mémoire n'est pas brillante, et nous mettons un certain temps avant de reconnaître l'endroit où nous étions en fin de matinée.
La jonction est faite et le fort courant-d'air s'explique. Nous ressortons par l'entrée médiane en falaise juste au dessus de Thierry qui nous attendait à l'entrée du trou souffleur. 
     Nous rangeons nos impédimenta et repartons à la recherche de la n°3. C'est une petite entrée, au bord du sentier, se poursuivant par un boyau étroit et très pentu qui débouche dans une salle concrétionnée.
     Le trou a fait l'objet d'une désobstruction au fond de la salle en 2014. J'y descends précautionneusement mais je suis rapidement accueilli par une antipathique nappe de CO2... Marche arrière et retour en surface.
     La fin de l'après-midi est consacrée à la recherche des autres grottes  situées plus en amont au pied de vires étroites et aériennes. 


Grandeur et servitude de la prospection...
     Outre la difficulté de progresser dans la dense bartasse printanière, il faut aussi trouver la bonne hauteur de départ pour atteindre notre fameuse vire. Notre tentative se solde en fin de compte par un échec car nous n'avons pas pris le bon étage. Il est déjà tard, et nous rebroussons chemin en remontant par la directissime jusqu'au camion que nous retrouvons avec plaisir malgré ses 65°.

                                                                            Thierry & Pat







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire