mercredi 27 août 2025

mardi 26 & mercredi 27 août

grotte des Grillons, aven du Dahut et RB1

Michel F., Régis, Thierry

Dans la foulée de la Vieille, Michel décide de nous amener à la grotte des Grillons pour déceler un éventuel courant d'air ; j'en profite pour mesurer le taux de Co2 dans cette méga-désob du club 2022/2023. 

Quasi-galerie unique de 80 m aux trois-quarts désobstruée au moins en partie, la grotte réclame le minimum de matos.





Le taux reste stable autour de 1%.

De cette coulée descend un petit courant d'air ; pourtant en haut impossible de déterminer une quelconque provenance !

Michel fouille le moindre interstice.

Michel arbore une nouvelle teinture de cheveux très élégante...

Retour sous un temps lourd ; un passage à la résurgence de la Frontale montrera que le niveau d'eau n'a pas bougé d'un iota.

Le lendemain matin direction le RB 41 en cours d'exploration stoppée par un taux rédhibitoire de gaz le 02 août alors que le 30 juin tout allait bien ; il s'agit de voir si la situation a évolué depuis. Je descends le petit orifice, accès le plus commode, rien à signaler ; je franchis le passage bas sous les blocs pour accéder à la base du ressaut de la seconde entrée sans même atteindre l'étroiture désobstruée à 6 m en face et là...

A 3.96 %, je décide de remonter de suite sans tenter plus loin l'aventure.

Nous décidons ensuite de descendre le détecteur au bout de ma cordelette pour tester le ressaut de la 2ème entrée ; à - 2 c'est déjà la cata ! 
Nul doute que le franchissement de l'étroiture, accès à la grande diaclase ferait courir un risque mortel ; nous décidons d'ôter le bout de corde pour ne tenter personne même si le trou est très difficile à trouver. Dans l'orifice le plus accessible, un panneau annonce la couleur ! Direction le RB1 désormais, autre désob d'anthologie...
Le trou souffle ; rien à signaler à l'entrée avec un taux très faible.

Même constat au sommet et à la base du ressaut d'accès à la galerie principale.

Au fond, le fameux entonnoir bâché.

Au départ du boyau en cours de creusement, le taux reste faible.

La crue a entièrement rebouché le ressaut où se situe la perte colorée qui file au Bourbouillet. Le moral en a pris un coup !

Par contre, dans l'entonnoir, le taux s'envole à 2.38 % seulement trois mètres sous le passage de la galerie !
Décidément, ce petit détecteur est une sacrée assurance-vie par le climat qui court ! Merci encore à Bastien pour son travail d'orfèvre...
Thierry

mardi 26 août 2025

lundi 25 août

grotte de la Vieille

Thierry

 L'idée est de prendre des relevés de Co2 dans la cavité désamorcée, ce qui n'a jamais été fait, malgré une certaine gêne ressentie dans la galerie Montbazillac.

Le début de la zone désamorcée montre une absence de traces cette année ; en 2024, la cavité ne passait pas à ma connaissance...

Le détecteur atteste de la présence encore supportable de gaz.


Si la VM1 est vide, la VM3 conserve toujours de l'eau résiduelle suintant de la grosse galerie.

La galerie Montbazillac donne une idée du potentiel du massif.

Le taux reste stable.


L'extraordinaire toboggan de sable qui mène au collecteur...visible sur 2 m !

L'accès au collecteur, qu'on entend bien, se fait à mi-hauteur dans une étroiture agrandie précédant un ressaut vertical.


C'est au sommet de la remontée à + 10 que le taux est le plus élevé mais encore gérable.

Au-delà commence l'enfer...de boue toujours en cours de désobstruction depuis 1995 !

Une dernière crue a fait remonter une langue de boue sur la calcite ! A ce niveau, il reste 10 m sur les 1100 du trou hors d'eau !


J'aperçois au sommet de la seconde escalade une feuille que je ramasse ; pourtant personne n'est venu avant moi cette année. Un peu plus haut, plusieurs papillons morts ! Mystère car 90 m de plateau nous surplombent ?

Retour sans problème au bout d'une heure de balade.
Thierry

Samedi 23 août

Grotte du Bridouir

Guillaume, Lionel, Michel D. & F., Pat, Thierry

Nous profitons du temps stable pour poursuivre nos explorations dans la grotte avant une dégradation prévue en milieu de semaine. Vu le nombre, différentes tâches sont assignées aux six participants :

- Le binôme Michel D./ Thierry part au fond élargir l'étroiture B&B vers la Joyeuse rivière.

-  Le binôme des dos cassés Guillaume/Lionel est affecté au creusement du laminoir du Pizzaïolo entamé en 2023 ; logiquement, il devrait aboutir.

- Le binôme Michel F./Pat s'attaque à une escalade post-S2 intéressante et à l'explo d'une galerie glaiseuse sous la salle de l'Herbe.

Selon le timing de chacun, on devrait se retrouver soit au laminoir, soit dans le secteur du S2.

Le franchissement du S1 laisse à chacun le loisir de choisir son option : sous-combi + haut fin de néoprène ou sous-combi seule sans se changer, tenue simplifiée avec change complet. Dans ce dernier style, Guillaume remporte le grand prix !

Les membres sortent successivement du S1 puis Michel et moi filons vers notre objectif, le plus éloigné, sans attendre que tous soient changés.

Non, Michel ne recherche pas sa respiration mais surprend au retour nos ouvriers du laminoir en pleine ripaille ! A droite le débouché du shunt du S3.

Preuve à l'appui !

Après une menace de baisser leur prime de creusement, ils consentent à se remettre au boulot ! Les jeunes d'aujourd'hui... 


Ne commettant pas la même erreur qu'en 2023, des bâches ont été posées pour éviter d'être trop enduits.

Bientôt le passage est ouvert et nous franchissons à quatre le laminoir pour aboutir dans le volume plus vaste entrevu.


Malheureusement, la galerie fait pschiiit car le plafond rejoint le sol argileux à souhait ; seul, un micro-canyon trahit un écoulement temporaire.

Notre enthousiasme douché, il est temps de rejoindre l'équipe "escalade" dont nous n'avons pas de nouvelles.


     Double mission pour Foc et Pat : escalade et pose d'une main courante après le S2.
     Nous allons d'abord repérer l'escalade proposée par Thierry. C'est une grosse coulée surplombante  qui se déverse dans la galerie principale. Nous avons tout ce qu'il faut pour démarrer une artif, mais une inspection préalable nous fait découvrir sur le côté un petit pertuis vertical étroit dans lequel on devrait pouvoir s'immiscer. Il est conseillé de s'assurer car son accès au dessus du vide nécessite un pas délicat.
      Répartition des tâches : Michel à l'assurance, Pat à la grimpette. 
La pose d'un petit amarrage nat en relais sécurisera le franchissement de l'étroiture. On prend alors pied au bas d'une vaste trémie calcitée. Un passage en vire puis une montée entre les blocs et l'on peut se libérer de la corde et poursuivre en grimpant dans ce dédale de blocs.      
     La présence de nombreux graviers roulés hétérogènes est un bon indice de continuation et atteste la provenance d'actifs en crue. Après une quinzaine de mètres gagnés, ça continue encore de plus en plus vertical et nécessitera d'être deux pour le franchissement de ressauts escarpés. On en restera là pour aujourd'hui. 
     On se propulse alors vers le second objectif. C'est un méandre oblique tapissé de boue. L'idée de départ était d'équiper une longue main courante pour éviter une éventuelle glissade vers le fond en sifflet. En y regardant de plus près il semble que l'on doit pouvoir passer sans rien en oppo. 
     On se lance pour une reconnaissance. 
Rapidement nous tombons sur un laminoir étroit. La boue est omniprésente et " autoagglomérative ". Nous prenons des kilos au fur et à mesure de notre ramping. Nous butons sur un colmatage glaiseux au dessus du méandre sous jacent. L'entonnoir de boue est pénétrable mais il faut installer une corde pour pouvoir remonter. Machine arrière pour aller récupérer corde et perfo laissés au départ. Nous augmentons encore notre boueuse enduction et la pose des goujons sera un grand moment de plaisir...
     Finalement le petit puits de 3 m permet de rejoindre le fond du méandre qui donne sur une étroiture puis un nouveau ressaut étroit à équiper. 
     De grands cris au loin nous annoncent l'arrivée de Lionel et Thierry venus aux nouvelles. Ils nous informent que notre fond doit vraisemblablement communiquer avec les soutirages observés précédemment dans la galerie d'accès ce qui diminue l'intérêt de notre découverte. Nous plions bagages et rejoignons nos compères dans une zone un peu plus propre.

Où peut bien se cacher notre deuxième kit ?

     Au retour, la traversée du siphon s'effectuera sans problème car nous avons eu le temps de nous habituer à la fraîcheur en pataugeant  20 bonnes minutes dans l'eau pour nous récurer et laver notre matériel afin d'avoir une tenue présentable à la sortie.
Pat & Thierry

mardi 19 août 2025

lundi 18 août

grotte du BRIDOUIR N°1

Didier (Boulon), Thierry

Ce lundi, plutôt que de faire visiter le G6 à Boulon, au parcours pas très sympathique, je privilégie le Bridouir dont le niveau a été vérifié la veille par Michel F. et Régis : ça passe même si c'est juste (2024 avait été une année blanche avec un été instable)! Nous ne sommes que deux, certains n'aimant apparemment pas l'eau (on a pu vérifier à l'apéro !).

 

La préparation demande une certaine organisation pour franchir la voûte mouillante et parcourir la grotte ; un haut de néoprène devrait juste suffire.

Je déploie l'armada avec le Pixar cave, redoutable esquif spécialisé en la matière mais ni le kit, ni le casque ne passeront posés dessus !
 


Le passage ne pose finalement pas trop de problèmes même si l'on n'a pas pied sur une courte portion ; Boulon installe une cordelette de sécurité au cas où...

L'équipement ne paraît pas avoir trop souffert...

Le siphon de 60 m, obstacle récurrent.

On rejoint l'actif permanent après le S2 à sec.

Les formes toujours esthétiques de la cavité.

La corde du shunt du S3 a été coincée par la crue dans des lames mais n'a pas trop souffert.

Le détecteur de Co2 est à 0.7 %, nous rassurant pour la suite.

La remontée du shunt : nos traces de boue de la désobstruction en cours du laminoir sont toujours présentes, preuve de l'inactivité du passage.

La sortie du shunt pose quelques problèmes à Boulon en raison de genoux en délicatesse. Côté carrure ça passe partout même si c'est juste !

La galerie supérieure très belle.

Les extraordinaires planchers du Bridouir décapés par l'érosion.

La grande galerie causée par des inclusions marneuses n'a rien de fossile en crue !



Le siphon presque terminal ; le terminus impénétrable derrière est en cours de shuntage. Le Co2 reste à 0.7 %.

Je parviens à faire 40 m de boyau étroit aval dans l'actif mais stoppe sur manque de massette à l'orée d'une cascatelle.
De nombreux travaux sont en cours dans la grotte après une refonte complète de la topographie ; avec des compléments d'exploration et la jonction avec une autre cavité, le développement atteint les 2000 m. Nul doute que nous allons la prolonger mais la météo orageuse de demain annonce malheureusement une fermeture du verrou liquide. Seule solution, refaire un pompage...
Sortie après 4 h de balade.
Thierry