dimanche 19 décembre 2021

samedi 18 décembre

réseau C-C.

Michel D., Thierry

 Cette cavité, dépassant pourtant le kilomètre, est loin d'avoir révélé tous ses secrets ; une reprise partielle des explos en 1996/97 n'avait guère été couronnée de succès malgré un peu de 1ère mais les sévères étroitures, la mise en charge la plus grande partie de l'année du collecteur, la boue, le Co2 avait eu raison de notre volonté quand s'ouvraient ailleurs des découvertes plus accessibles. Cet été je décidais que nous devions tout reprendre à zéro car trop de zones d'ombre (normal sous terre) subsistaient.

Le collecteur ne s'étant désamorcé que 15 jours, nos efforts ont porté sur le calibrage (avec Guillaume et les 2 Michel) puis sur le rééquipement de la cheminée du Lapin.


Une remontée de plus de 30 m permet d'accéder à la grande salle du Lapin ; la partie finale est particulièrement boueuse malheureusement.

Un couloir adjacent aboutissait à une lucarne déjà vue en 1997, semblant défendre l'accès à un puits.

Le 18 octobre, nous y remontons avec le Foque et parvenons à franchir l'obstacle ; mais le taux de Co2 nous fait renoncer prudemment à descendre le puits. Depuis l'amorçage de l'actif, le taux ne cesse de grimper (2.2 % dans la galerie du SCA, 3.3 % à la base de la remontée dans l'actif !). Nous décidons de laisser venir le froid, en espérant qu'il purge la cavité du gaz carbonique !

L'étroiture désormais facilement franchissable.

Le puits qui s'ouvre de suite...

Le froid s'étant bien installé de manière précoce dans le département (- 4° ce matin-là), nous y retournons, Michel D. et moi, avec l'espoir que ce maudit Co2 aura disparu ; notre arme fatale, le détecteur de Michel ! Les mesures confirmant 0.1 % au point le plus névralgique, l'entrée supérieure aspirant de l'air froid, donc vers un amont, la voie est ouverte. L'aval, vers l'entrée inférieure paraît lui bien amorcé...

Le puits est vite équipé et descendu et, bouché au fond, se poursuit par une coulée remontante.

Les belles strates du puits.


Vue de la coulée prise au sommet ; l'installation d'une corde ne sera pas un luxe !

Le sommet présente une chatière qui me semble pas commode mais je ressens de suite le fort courant d'air soufflant donc venant d'un aval ?! On est pourtant remonté de près de 40 m à partir du collecteur !

Le bloc au milieu sera vite éliminé et finalement le passage s'avère aisé.

J'aboutis dans un espace plus vaste et prometteur, Michel me suivant de près par sécurité.

La zone devient plus complexe : je monte d'abord en oppo dans un beau méandre mais la suite ventilée réclamera une corde et des amarrages pour s'assurer.

La suite... alléchante enfin !

La suite est au-dessus à droite...

Michel franchit un passage entre deux coulées et stoppe au bord d'une superbe coulée active (!) surplombant un gour profond ; décidément, le Jurassique aime bien alterner boue et paysage fragile !

Surprenant, un minuscule actif s'écoule en permanence !


Le sommet laisse apparaître un petit trou noir.


Une curieuse formation à élucider...

Je le rejoins et vise une galerie latérale qui semble obstruée...

La galerie semble bouchée mais au fond, peut-être ...

Le passage infranchissable semble facilement désobstruable ; l'écho et le courant d'air sont bien présents.



Je parviens à passer l'appareil photo derrière dont voilà le résultat (largeur, environ 3 m) !

Nous décidons de nous arrêter là pour en garder sous la main pour le Foque à la prochaine sortie ; ce que j'appelle désormais le réseau Goya (si, si le lapin...) offre désormais deux départs évidents à poursuivre. L'appareil photo commence à être bien maculé. Retour rapide vers le soleil bien apprécié pour se changer.
Thierry


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