dimanche 24 janvier 2021

 Samedi 23 janvier


Perte n°2 de Rochepierre, Source du Riou  ( Sanilhac )

Benoît, Mathieu, Gillou, Jérôme, Pat.

     Après covoiturage, habituelles retrouvailles à Rochepierre devant la maison de Pierre Lhyvernet. Nous ne sommes que cinq aujourd'hui ce qui risque d'être un peu juste vu l'éloignement de plus en plus important du tas de gravats à extraire. Arrivés devant la perte, Gillou, ayant oublié son casque, remonte fissa au camion et sera donc le premier préposé au tirage de gamates dehors car nous sommes tous déjà étagés dans le trou.

Gillou de retour du boyau terminal qui s'allonge, qui s'allonge...

     Le ruisseau extérieur coule assez fort et a dû monter assez haut au vu des traces encore visibles sur les berges. Notre boyau terminal a effectivement été bien lessivé mais le colmatage de la porte d'entrée a été efficace et a bien filtré les embâcles car nous n'avons, au fond, qu'un petit tapis de feuilles mortes.
     Après l'évacuation de soixante dix barquettes de déblais qui avaient bien bouché le boyau, nous pouvons entendre distinctement le ronflement sonore de notre actif grossi par les dernières pluies. Nous nous en rapprochons peu à peu mais il reste encore quelques séances pour pouvoir se vautrer dans l'eau ( penser le parcourir autrement qu'allongé procède d'un naïf fantasme... )

Le fond toujours aussi étroit...

     Notre chantier terminé, nous filons en ordre dispersé chez David qui nous offre toit et chaleur pour déguster notre pique-nique. Malheureusement Jérôme, et moi encore moins, ne se remémore plus précisément l'endroit où il habite. Heureusement il est connu comme le loup blanc et le premier indigène interrogé nous remettra sur la bonne piste.
     A l'heure du café il est déjà 2h30 et nous nous pressons vers notre second objectif de la journée.  
     C'est la Source du Riou, l'une des nombreuses résurgences qui sourdent sous le hameau du Ranc. Elle pourrait être en relation avec la Perte de Pissevieille qui se situe à 500 mètres à vol d'oiseau et 30 m plus haut en dénivelée mais qui a été rebouchée il y a quelques années.

La source en janvier 2019 avec un peu moins d'eau qu'aujourd'hui, on distingue à gauche la seconde entrée.

    Cette source captée et en partie bâtie possède deux entrées étroites donnant sur ce qui semble être un siphon impénétrable.
     Mais David, en y mettant le nez précédemment, a aperçu un petit trou noir au dessus de l'eau... Il faut donc aller voir pour vérifier si ça passe mais nous n'avons pas choisi le bon jour car le débit est aujourd'hui assez important. Inutile donc d'y envoyer toute l'équipe et nous ne sommes que deux éclaireurs à nous équiper en conséquence.

Préparatifs devant les deux entrées avant la baignade. ( Photo : David )

La voûte mouillante d'entrée en janvier 2019, aujourdhui le niveau est 15 cm plus haut. 

      A première vue ça n'a pas l'air très engageant... Jérôme s'y colle en premier le casque à bout de bras et arrive en s'immergeant complètement à avancer un peu sur le côté. 

Départ vers l'inconnu...


     Ca frotte pas mal et ça passe, mais au bout de deux mètres il lui faut effectuer une subtile rotation sur le dos pour pouvoir franchir la fin du boyau en "suçant" le plafond car la revanche n'est que de 10 cm. 

C'est un garçon ! Comme il est beau...
  
Voilà le deuxième ! Un peu fripé, mais on va le garder quand même... ( Photo : David )

     Cinq mètres plus loin on aboutit dans une micro salle où vient se déverser une trémie. Le ruisseau que l'on entend couler provient d'un étroit boyau en baïonnette, un peu plus large dans sa partie immergée. Ca pourrait être franchissable après quelques aménagements mais il faudra revenir en été avec un niveau d'eau plus bas pour pouvoir élargir plus confortablement.  

Janvier 2019. Prise de mesures au conductimètre : 370 ms , température de 11,5°.

    Avant de regagner nos pénates, nous allons jeter un coup d'oeil à la Perte de Pissevieille. Elle a effectivement été totalement comblée au tracto-pelle mais l'eau du talweg fait son oeuvre et l'on devine à travers la forêt de ronces un petit soutirage en formation. Au retour, nous allons voir une autre source qui s'ouvre au milieu du hameau et qui alimente un grand bassin. Captée et entièrement bâtie, elle est impénétrable au bout d'une dizaine de mètres.



                                                                                                            Pat
     

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