samedi 8 août 2020

Samedi 25 juillet au samedi 1er août


Camp Vercors ( St Martin en Vercors, Drôme )

19 participants :

ARNAUD Lison, Tao, Zoélie, Florence et Judicaël - DEHAES Nesta, Sarah et LONGIN Christophe - DESNOS Benoît - ETIENNE Gilles - GENUITE Anne-Marie et Pat - HELCK Rémy - JOURET Capucine, Stéphanie et Jérôme - PASCAULT Benoît - RODIER Bastien - TOURETTE Chantal.

     Délaissant les gorges du Tarn, notre camp d'été s'est déroulé cet été au coeur du Vercors. Nous nous sommes installés à St Martin dans le seul camping du secteur accueillant les groupes et équipé d'une piscine pour les enfants.


JOURNAL DU CAMP

Vendredi 24 juillet :

     Courses nourriture à Aubenas pour Gillou, Judi et Benoît D. Deux heures et deux "Caddies" plus tard stockage chez Gillou où Chantal vient déposer sa tente. Virée chez Judi pour récupérer mobilier et casseroles. Tout le fourbi est ensuite amené chez Jérôme qui rempli son fourgon.

Samedi 25 juillet :

     Départ d'Aubenas pour Jérôme ( T5 ), Gillou ( Jumpy ) et Bastien ( Seidici 4X4 ) puis Anne-Marie et Pat ( T4 ) tous bourrés ( les véhicules ) à craquer.
     Passage chez Croque-Montagne puis chez Expé mais qui est fermé. Arrivée au camping vers midi. Petite restauration à l'ombre puis montage du camp en plein cagnard. Ayant installé notre bâche-abri en premier entre le poteau électrique et un chalet, nous promenons tout autour l'armature acier de notre tente cuisine avant de trouver l'emplacement adéquat qui n'empiète pas trop sur le bungalow voisin.
     La famille Arnaud au complet se pointe vers 18 h et installe leur nouvelle tente "Fresh and Black" qui se révèlera en fait ni black ni fresh...

Dimanche 26 juillet :

Scialet de Malaterre   

( Bastien, Jérôme )

     Départ du camping de St Martin vers 10 h, arrivée à la passerelle à 11 h accompagnés par Anne-Marie et Pat qui prennent des photos de notre descente. 



     Bastien équipe la première verticale vertigineuse depuis la passerelle. 



     La dernière partie du P120 se fait plus lentement du fait du nombre de spits pourris ( un rééquipement serait utile ). A la base du P120 une petite marche dans un laminoir permet d'accéder au P30. Bastien continue à équiper mais un manque de matériel ne permet pas de descendre le P30. 





Topographie : SGCAF 1979 ( F.Leclerc, P.Morverand ) Grottes et scialets du Vercors Tome 2 

Le petit point blanc en bas du puits c'est la lumière de Bastien.

     On décide de remonter. Bastien déséquipe la main courante d'accès au P30. Jérôme part en dernier et déséquipe le P120. La première corde de 106 mètres est tirée depuis la passerelle. Cette petite sortie de remise en forme de 4 h se termine par un pique nique à 15 h. Retour aux voitures à 16 h avec comme surprise la rencontre avec Thierry Marchand venu se balader en famille.
                                                                                                      Bastien

      Après avoir assisté à la descente de nos deux compères sous les hourras de la foule admirative qui sur nos conseils tient fermement lunettes et portables, lesquels ne demandent qu'à rejoindre le fond du puits, nous ( Anne-Marie et Pat ) allons faire un tour à la Glacière de Corrençon ( sans glace ) et partons repérer l'entrée du Scialet des Joufflus et celle de la Fée Anglaise. Nous y croisons Olivier Gente* et Léa des Furets Jaunes de Seyssins qui ressortent des Joufflus n'ayant pas trouvé la Fée anglaise. Au retour nous passons par Villard faire un coucou à Thierry mais ayant oublié son téléphone et n'ayant pas son code d'accès nous repartons et nous nous arrêtons au Camp Berger à Bois Barbu pour saluer Rémy Limagne.

     *( C'est le spéléo qui a déséquipé, en Turquie, le Trou de l'Ours au cours de l'expé Taurus 2019 et qui a coupé la corde du dernier puits n'ayant aucune envie d'y rencontrer l'ours brun adulte comme l'avais fait précédemment son coéquipier Alexandre Honiat qui s'était fait agresser par l'animal piégé au fond du puits. Bilan : multiples blessures et 13 jours avec des béquilles ! )

     Gillou, quant à lui, va faire une rapide incursion à la Grotte des Ramats pour vérifier si la voûte mouillante passe et se rend ensuite au Scialet des 50 vérifier le courant d'air ( beaucoup de moucherons mais pas de zef ce jour là ).

Lundi 27 juillet :

Gour Fumant 

( Tao, Zoélie, Flo, Judi, Anne-Marie, Gillou et Benoît D. )

     A l'aurore Judi et Gillou vont équiper le trou en prévision de la sortie en milieu de matinée.


Topographie extraite de : Herbouilly en Vercors, une histoire montagnarde. C.Thiault 2018.

     " Après un trajet en voiture de 5 minutes puis 3 minutes de marche, on est arrivés au Gour Fumant. On a marché dans la grotte et on a fait 5 puits un peu espacés. Un puits de 19 mètres, un de 12 mètres, un de 8 mètres, un de 15 mètres et le dernier de 5 mètres. J'ai descendu celui de 8 mètres tout seul. J'ai préféré les descentes. Je me suis caillé au piquenique et la soupe à l'oignon pourrait être bien meilleure ! Après il a fallu remonter et c'était moins cool... Mon premier - 100 était super ! "
                                                                                   Tao ( 8 ans )



     " Départ du camping en milieu de matinée. Trajet de 10 minutes puis marche d'approche de 10 minutes à travers les pins. Il y avait un puits, la mise en corde ( sic ) a été dure ( parce que j'avais peur de me lancer ). Succession de 4 puits ( même problème pour tous ). On a ensuite piqueniqué, j'ai eu très froid, la soupe aux oignons était très mauvaise ( elle sentait vraiment pas bon ! ). Pendant toute la sortie j'ai eu peur de croiser un ours ( Merci Anne-Marie... ) "
                                                                             Zoélie ( 11 ans )


     " On a vu ma maman descendre dans la grotte. J'étais avec Nesta dans le camion de Sarah. On a beaucoup marché et fait un pique nique. "
                                                                               Lison ( 4 ans )


     Tout le monde est sous terre. Afin de gérer l'après-midi de Lison, je me fais un aller retour sous terre : 30 minutes dans le Gour Fumant ! Je retrouve Sarah, Nesta et Lison pour un beau pique nique dans la prairie. Ensuite nous faisons un peu de baignade à l' Adouin ( Judi y passe ) puis à la piscine du camping. 
                                                                Flo, ( photos : Benoît D)

     Arrivée au camp à 17 h de Chantal, Capucine, et Stef. Petite baignade entre filles et retour au camp.

Gouffre Berger

Equipe - 1000 : ( Bastien, Kristof, Rémy, Benoît P, Jérôme )

      Rentrée sous terre à 8h30, descente agréable, équipement propre et en double. Le temps de rencontrer 3 espagnols qui remontent du fond et nous voilà au départ de la galerie de - 250. Il semblerait qu'un membre de l'équipe traîne un peu la patte... La descente se poursuit, quel plaisir d'évoluer dans des galeries aussi spacieuses ! Mais que fait Benoît P ? De la photo ? Simple contemplation ? Réglage de son matériel de progression ?
Topographie : Spéléo n°29


     Arrivée au Vestiaire à - 640 à 11 h 30 après 3 heures de descente. C'est le timing maximum conseillé pour poursuivre la progression jusqu'au fond. Concertation : Benoît c'est bon pour toi ? OK, on continue plan plan. On en profite pour améliorer l'équipement qui devient de plus en plus rockn'roll au fur et à mesure de la descente. Dîner à 13 h 30 en haut du Grand Canyon. Il est évident que la sortie sera plus longue que prévue. On continue la descente, l'ambiance est extraordinaire et le must : la Vire-tu-oses, le puits de l'Ouragan et la cote - 1000 est atteinte, encore quelques mètres et l'affluent -1000 sur la droite puis terminus de la course devant la première vasque vers - 1100. Il est 16 h 30, déjà 8 heures de progression. La remontée sera lente et douloureuse pour Benoît. Nous décidons de diviser l'équipe à la cote - 800. Bastien et Kristof remontent pour avertir les copains de notre retard certain et Rémy et Jérôme accompagnant Benoît qui se prépare à vivre sa première ponction sous terre. Arrivés à - 500 à 0 h 30 nous prenons la rage... Décision est prise de profiter du bivouac pour pour un petit roupillon réparateur jusqu'à 5 h 30 du matin. Sur la remontée nous croiserons au bas du puits Garby la deuxième équipe S.C.A  qui descend tranquillement à - 500. Enfin la sortie pour les trois derniers à 12 h 30 soit un TPST de 28 heures ! Bastien et Kristof sortiront à 1h 30 du matin après 17 heures sous terre.
                                                                                                                                                                                                                    Jérôme

Mardi 28 Juillet

Gouffre Berger

Equipe - 500 : ( Flo, Judi, Benoît D, Chantal, Gillou, Capucine, Anne-Marie, Pat )

     La nuit a été agitée. Entre la peur d'être réveillés par ceux qui sont censés rentrer ( mais qui ne rentreront que plus tard ), les batifolages d'un chien du quartier qui semble nous apprécier plus que de raison et en particulier nos poubelles, une bestiole non identifiée qui pousse à deux reprises des hurlements faisant penser qu'elle passe un sale quart d'heure. Bref la nuit fut agitée. Le réveil à 5 heures fut presqu'un soulagement. Nous apprenons que l'équipe - 1000 galère ce qui nous met en jambe.
     Départ pour le gouffre vers 6 h 20 sur la pointe des pieds. Benoît D, décontract, est en tongs. Arrivés à La Molière, nous retrouvons Bastien et Kristof au petit levé. Et c'est parti pour la rando d'accès. Nous avons bien failli perdre Gillou d'entrée de jeu mais on l'a rappelé.



 Après un selfie une fois déguisés, nous nous engageons dans ce mythique gouffre.



    La descente se passe tranquillement et nous rencontrons Benoît P, Jérôme et Rémy vers - 150. Il est 10 h et il leur reste encore un petit moment avant de retrouver la lumière du jour. 


     Plus loin dans la grosse galerie au niveau de la cascade du Petit général vers - 370, Anne-Marie décide d'essayer son poncho, submergée par des désagréments d'ordre intestinal... Nous descendons les éboulis en galopant comme dans "la petite maison dans la prairie" mais version EPHAD. Nous sommes au taquet nous voulons toujours aller plus loin. Pour ma part, je subis  des hallucinations, j'ai l'impression d'arriver tout le temps à la salle des Treize. Judi incarne la voix de la raison : nous mangeons puis remontons. Nous l'écoutons et nous arrêtons au bivouac. Mais oui elle est bien là la salle des Treize !
                                                                                                                                                                                                                        Flo

     Pendant ce temps, bloquée à la cascade du Petit Général pour cause de "gerbouille", j'en profite pour assurer la conciergerie de la cascade : un vrai défilé ! Ce trou c'est presque l'autoroute. En 1h ( temps au cours duquel Pat m'a laissé me reposer pendant qu'il rejoint les autres ) je rencontre ( non, j'accueille ) une bonne trentaine de personnes : les pontes de la fédé, des Belges, des Français, des Tchèques... A chaque fois je développe les relations diplomatiques du club et rassure tout ce monde inquiet de me voir seule ( peut-être perdue à -370 ? ). Pat déboule comme une fusée au bout d'une heure pétante et nous mangeons  ( enfin, lui surtout ). J'ai bigrement les chocottes de vomir sur mes compagnons durant la remontée des puits, mais non, miracle, le sinistre évènement est évité et c'est surtout le début de la nuit qui sera agité pour moi. Mais quel bonheur que cette sortie qui , même au rythme de l'EPAHD, me permet de remettre les pieds dans ce beau trou que je n'avais pas fréquenté depuis 31 ans. Au passage, je trouve que les méandres d'entrée sont marqués ( polis ) par les nombreux passages et sont devenus drôlement glissants. Je me fais surprendre dans une partie équipée : merci la longe ! Le retour sous un ciel d'orage et une petite pluie fine est aussi pénible que d'habitude : ça n'en finit pas et en plus ça monte. Et même les sacs paraissent plus lourds malgré toute l'eau qu'on a bue. Le retour en voiture s'effectue sur le trajet que je propose, par la Croix Perrin et Lans. Une super route, bien plus rapide que par Autrans, c'est par là que tout le monde passait auparavant, d'ailleurs. Avant c'est il y a 31 ans, depuis la route n'a pas été refaite et c'est par un élégant slalom entre les ornières et les parties détruites par les grumiers, les débardages et les glissements de terrain, que nous atteignons finalement la Croix Perrin. Je comprends que je vais devoir accomplir quelques actes de contrition si je ne veux pas être l'objet de la vindicte du camion de derrière. 
                                                                                           Anne-Marie
Mercredi 29 juillet

Grotte Roche 

( Lison, Tao, Judi, Flo, Capucine, Stéphanie, Nesta, Christophe, Sarah, Bastien )

     Départ à 10 h du camping pour la sortie famille et petits de la semaine... dans la grande classique du Vercors pour la découverte. Direction les gorges de la Bourne. Petite balade jusqu'à la salle terminale puis retour au camping. TPST : 2 h.
Après midi farniente, piscine, repos, glaces... Jérôme nous avait promis des saucisses pour le repas du soir, mais c'est une autre histoire...
                                                                                                                                                                                                                        Judi

Balade Hauts Plateaux

( Jérôme, Benoît D, Anne-Marie )

     Je me sens beaucoup mieux aujourd'hui. Je réussis à convaincre Benoît et Jérôme d'aller faire une balade sur les Hauts Plateaux. Promis, à 4h on est de retour avec les merguez et les godiveaux pour les grillades du soir. Cette pensée remplit le camp d'allégresse par avance. Les enfants sont tout émoustillés à la pensée des saucisses grillées. Les adultes les chauffent à blanc, la soirée s'annonce mémorable. Nous partons donc à trois valeureux balader ( et prospecter ). Je vends à mes joyeux compagnons le spectacle inoubliable des crêtes enneigées ( Heu... non, je me trompe de saison ), le calme des plateaux, l'esthétique des lapiaz, le bon air ( moins chaud qu'à St Martin ) et les trous potentiels. A toute fin utile, nous emportons tous une frontale mais pas de corde car tout le monde le sait : c'est quand l'objectif premier est de prospecter que l'on ne trouve rien. Montée vertigineuse par la route du relais TV et repérage réussi du sentier d'accès au Bacha de l'Ours. Bien évidemment ça monte d'enfer et je commence à avoir le coeur à 150 mais heureusement la descente vers le Pot du Play puis la douce montée ombragée du canyon des Erges s'effectue bien agréablement. Arrivés en haut du canyon nous décidons de nous restaurer. 
     Couchés par terre à admirer les crêtes et à digérer un peu, nous vient l'idée de monter en haut, histoire de mieux voir le paysage. 
     Aussitôt dit, aussitôt fait, en route pour le Pas de Serre Brion. On suit des cairns, on traverse un immonde pierrier et enfin nous voilà au Pas de Serre Brion avec son aiguille côté Balcon-Est. 


     Là, on en veut encore plus et on monte tout en haut des crêtes. Spectacle à 360° : l'Oisans, le Dévoluy, le Vercors. Il y a un peu de brume donc on ne voit pas le Mézenc, dommage. C'est beau et nous sommes les rois du pétrole ! 






    Problème : on se rend compte qu'il est déjà 16 h. Aïe... Les saucisses et les Merguez ! Pour aller plus vite on prend la directissime. Toute honte bue, je descends en oppo, face au vide, entre deux lapiaz toute la partie très pentue jusqu'à ce que Benoît me fasse des signes cabalistiques que je parviens à interpréter comme mimant des cornes : nous sommes tombés sur une harde de chamois. Il y en a plus de 20 qui n'ont pas l'air trop affolés par notre présence.


    Jérôme s'est lancé dans la prospect de la combe d'à côté et tout à coup dans notre combe : Yahoo ! des trous ! et pas qu'un seul mais plusieurs ! Benoît et moi sommes un peu euphoriques et les merguez prennent subitement une importance subalterne. Des vieux trous de l'APARV des années 70, des glacières avec seulement un reste de névé, du courant d'air froid ( certes soufflant ) on ne se sent plus ! Mais on n'a pas de corde... il faudra revenir.


      Dans le scialet marqué S53 Benoît jette un caillou qui rebondit pendant 5 à 7 secondes ! Espérons qu'il était bien bouché dans les années 70 et que le réchauffement climatique a eu raison de l'éventuel névé... Hélas le soleil commence à baisser, il faut aller chercher notre charcuterie. Nous retrouvons Jérôme qui roupille en haut du canyon des Erges. Il est 18h c'est raté pour les godiveaux... Un peu ( très légèrement ) travaillés par la culpabilité, nous envoyons un SMS à Judi pour activer un plan B de remplacement des grillades. La descente se fait à bonne allure et nous arrivons au camp vers 8 h où nous entendons parler des merguez...
                                                     Anne-Marie et Benoît D ( photos )

Jeudi 30 juillet

Opération Godiveaux-Merguez ( Marché de la Chapelle en Vercors )

( Capucine, Stéphanie, Anne-Marie )

     Le plan saucisses de la veille ayant queuté sans une once de culpabilité ( dixit Anne-Marie ), nous décidons de relever le défi jusqu'au bout. nous attendons donc que le reste du campement ait décollé pour partir à la recherche du boucher salvateur. Après quelques tours et détours dans le village, il est là ! Au vu du nombre de personnes masquées qui attendent dehors, on va se régaler ! Ou alors il a le monopole de la barbak à la Chapelle ( ce qui est le cas ). Retour au campement à 12h 30 avec le trophée.
TPPST ( temps pas passé sous terre ) : 2h
Après midi : farniente, piscine , glaces, lecture...
                                                                                                                                                                                                              Stéphanie


Grotte des Ramats

( Bastien, Gillou )

      Départ depuis le camping avec Gillou, direction grotte des Ramats située proche de la via cordata de la Vierge. On se gare sur le bord de la route. Gillou prend soin de se garer contre un arbre pendant que Bastien s'équipe. Nous coupons à travers la forêt car c'est plus long par le chemin. A notre arrivée, un beau courant d'air frais. Le parcours jusqu'à la cheminée de 26 m (  objectif de nos travaux ) se passe sans soucis malgré quelques vasques et étroitures mouillantes avec de l'eau gelée.





Topographie extraite de Spéléo Sportive dans le Vercors Tome 2.  

   
     L'étroiture de la cheminée de 16 m passe difficilement à la montée surtout avec un kit à la ceinture. Gillou commence à forer la roche pour agrandir l'étroiture, pendant ce temps je monte mon point chaud. Gillou arrive à enlever la concrétion à gauche et un béquet  ( ça passe beaucoup mieux maintenant ). Une fois les travaux de Gilles finis, on en profite pour manger un bout rapidement car le froid polaire nous glace. Un petit tour ensuite pour rejoindre la grande galerie mais en vain car une chatière très humide nous décourage et le retour est décidé. Gillou me fait quelques parades au retour. Nous ressortons à 14 h 45. Nous passons au camping prendre un sac et fonçons laver le matos à la rivière. Retour à 16 h 15 pour déguster une bonne bière.
TPST : 6h15
                                                                                                                                                                                                                    Bastien

Promenade sur le plateau de Beure

( Sarah, Nesta, Kristof, Lison, Tao , Zoélie, Flo, Judi )



Grotte du Courant d'air

( Jérôme, Pat )

     Pour pouvoir poursuivre et finaliser en toute sécurité les levés topo entamés en 1995, l'objectif aujourd'hui est de ré-équiper et changer les cordes en place depuis 30 ans dans l'escalade de la "Salle du balcon" à 1200 m de l'entrée. ( Voir CR du 16/9/18 ).
     Départ vers 7h pour Combe Male, le temps est au beau fixe et la sécheresse s'est installée : conditions idéales pour notre visite. Bastien et Kristof ayant déclaré forfait malgré la description alléchante que je leur avais faite du trou, nous ne sommes que deux et avons, du coup, rabaissé nos objectifs en n'emportant que 70 m de corde au lieu des 120 prévus. Nous garons le camion dans l'épingle à cheveux de la piste de la chapelle St Alexis et c'est parti. Première constatation : les forestiers sont venus travailler dans le secteur et la piste a été récemment empruntée par les engins débardeurs qui l'ont prolongée et ont effacé mes repères pour attraper le sentier de départ. Petite hésitation, mais je retrouve finalement le chemin et la grosse fourmilière, toujours au même endroit, qui a triplé de volume depuis mes premières incursions. Le passage au gué de la source est quasi sec ce qui est bon signe pour le niveau d'eau dans la grotte. Nous attaquons la montée très raide bien aidés par nos bâtons de rando mais je vise trop haut pour le passage en vire, nous loupons le porche et sommes obligés de redescendre prudemment d'arbre en arbuste, seule possibilité de nous rattraper en cas de glissade vers les à-pics sous-jacents. Finalement nous atteignons, en sueur, le porche où nous sommes accueillis par un zef glacial. Répartition des kits et équipement minutieux car nous enfilons d'entrée nos pontonnières pour éviter un habillage acrobatique, courbés en deux sur les berges boueuses de la rivière. Départ à 9 h 30 dans le laminoir que nous franchissons en un quart d'heure puis remontée de la rivière. Des milliers de moustiques en groupes compacts tapissent les parois et le plafond mais ne semblent pas intéressés par leurs deux proies potentielles pataugeant dans la flotte. Jérôme découvre les joies des "Voûtes basses" et de "la Marche en canard" : court mais pénible. Nous déambulons ensuite dans la "Grande diaclase", partie la plus agréable du trou. 


                 Progression plus cool dans "la Grande diaclase".


     Depuis le début nous suivons le fil téléphonique mis en place par les découvreurs, plutôt casse pieds dans le méandre mais bien pratique dans les trémies pour trouver le bon cheminement. Le courant d'air est omniprésent et je ne regrette pas ma sous-combi "Panda". Jérôme, plus légèrement vêtu, ressentira plus fortement la morsure du froid. Dans la "Salle de l'épicerie", nous enlevons nos pontos et démarrons le rééquipement du P12. 

                         Salle de l'épicerie : ré-équipement du P12.

     Impossible de changer l'une des vieilles plaquettes acier car elle est fixée avec une tête de vis hexagonale en 14 ! ( elle est en place depuis 56 ans... ) N'ayant que 70 m de corde, nous remettons pour le retour le ré-équipement de la C7 et de l'E8 préférant économiser la corde pour l'escalade du Balcon. Je retrouve sans trop de difficulté les passages dans les trémies sous "le Métro" et nous arrivons enfin au Balcon où nous cassons la graine avant de démarrer les festivités. 


     Après avoir fixé un point d'assurance, Jérôme se lance en douceur sur ma corde laissée en fixe en 90 avec Jo Marbach pendant que je l'assure avec une corde nettement plus récente. 

L'escalade de 5m, on distingue en haut à droite la lucarne donnant accès à la vire.

     Je le rejoins sur la vire où je visualise enfin mon équipement "light" de l'époque : plaquette coudée inox maison, prototype d'amarrage souple et sangle de 1988. De fait, n'ayant pas utilisé de mousqueton ni de plaquette en Zicral laissés en fixe, l'ensemble des équipements n'a pas trop souffert des années et s'est révélé ( visuellement ) en assez bon état.



        Certes léger et dynamique, mais plus tout à fait aux normes d'aujourd'hui !


     La suite est la remontée dans les mêmes conditions de l'escalade de 16 mètres. Jérôme s'y colle à nouveau en empruntant les vieux goujons en place pour installer quelques dégaines de sécurité. 

                    La remontée du P16 où cascade un petit actif.

     Le haut du puits est mieux équipé que précédemment mais le boyau qui fait suite est bien rasqueux, ce que j'avais totalement oublié. 

Dans le boyau en haut du P16. Déblayé en 90 il donna accès à la suite de la grotte.

     Une fois le puits totalement équipé, nous franchissons le boyau et débouchons dans la partie amont du "Métro". Nous ré-équipons l'E4 qui suit et stoppons là pour aujourd'hui car le prochain puits est encore 400 m plus loin. Revenus en bas du P16, nous décidons de ne pas ré-installer l'escalade du "Balcon" mais d'équiper directement la descente de 21 mètres dans la salle du Balcon par l'autre côté du pont rocheux, la pose d'une déviation permettant de s'éloigner de la cascade.

L'arrivée dans la salle du Balcon par le P21 nouvellement équipé.

     Cela nous évitera une partie du fastidieux passage dans la zone broyée. Retour paisible à la "Salle de l'épicerie" où nous mangeons un morceau et ré-enfilons nos pontos. Il ne fait pas bien chaud ( 6°) et nous plions bagage sans tarder en récupérant mes vieilles cordes et anciens agrès.

Un petit remontant pour la sortie ? Il reste encore dans les salles de l'Epicerie et du Balcon une bonne quantité de détritus à dépolluer.

                  "La pile Wonder ne s'use que si l'on s'en sert"

Le tampon carte de visite des découvreurs des années 60 peu à peu phagocyté par la calcite.

 Mais auparavant, au passage, nous changeons les amarrages de l'E8 et de la cascade de 7 m.

          Ré-équipement de la vire au sommet de la cascade de 7m. 

    Pour finir, avant de se propulser dans le laminoir de sortie, nous allons jeter un coup d'oeil au siphon aval qui, bien colmaté, est 1 mètre plus haut que d'habitude. Une fois dehors, je montre à Jérôme les deux trous souffleurs de la vire et la résurgence pérenne. 

     Le trou se défend bien : l'eau, le froid et les trémies rendent la progression soutenue; mais grâce à l'aide efficace de Jérôme nous avons pu atteindre nos objectifs et c'est satisfaits que nous effectuons un retour tranquille au camp après 9 h 30 passés sous terre. Les prochaines investigations consacrées à la topo pourront se faire l'esprit plus serein.
                                                                                                                                                                                                                         Pat

Vendredi 31 juillet

Grotte de Bournillon

( Sarah, Nesta, Kristof et Plume ( la chienne placide ), Bastien,  Jérôme, Anne-Marie )

     Ayant entendu dire par Stéphane Cabrol que le pseudo siphon de Bournillon était désamorcé, c'est pleins d'enthousiasme que nous descendons les Goulets puis remontons les gorges de la Bourne via Vizor jusqu'à l'usine de Bournillon.

      Là, on attaque la grimpette ( encore une que j'avais bien oubliée ) et nous prenons un pique nique roboratif dans un endroit formidable : nous trouvons une plage de sable magnifique dans le mitant, à sec, de la rivière. C'est donc en mode touriste que nous piqueniquons, puis équipement et banzaï ! 

     Nous hésitons quelque peu sur l'itinéraire : par la passerelle et la vire ou par la galerie parallèle ? Option deux retenue au vu du passage aérien de la rive avec Nesta dans le dos. Bournillon est un amas de blocs dantesque avec des galeries tout aussi imposantes. Nous faisons halte en un lieu où poussent de grosses concrétions blanches ( et non noires ). est-ce "le Village nègre" ? Je n'en avais pas ce souvenir là, je le revois ( peut-être à tort ) tout noir... Mystère donc. Christophe, Sarah et Nesta nous abandonnent et repartent vers l'air chaud. Nous avons constaté de surprenants changements de température en passant d'un bloc à un autre. Un courant d'air parfois puissant parcourt le trou : c'est de bon augure ! La suite est un continuum de montagnes russes : les  blocs sont toujours aussi imposants ( et parfois glissants ). Nous tombons sur un bloc effondré du plafond qui ne semble pas avoir été marqué par les passages humains. Quand est il tombé ? peut-être récemment... C'est avec plus de circonspection que nous admirons dès lors le plafond, très noir : ambiance quelque peu lugubre. On n'ose imaginer les mètres cubes d'eau se précipitant en cascadant sur les montagnes russes. Surtout ne pas être là à ce moment là ! Certains passages du rocher clairs témoignent de la violence décapante des eaux en furie. De même, certaines formes déchiquetées laissent deviner la force de dissolution de l'eau. C'est magnifique ( de mon point de vue ). Mais où sommes nous ?         Bastien, qui est un spéléo à la pointe de la modernité, a photographié la topo sur son téléphone, mais sans nos lunettes Jérôme et moi n'y voyons goutte. Après une bonne distance parcourue, nous nous heurtons à un siphon. La galerie plonge, les dépôts de sable témoignent des eaux stagnantes d'un siphon; mais lequel est-ce ? Le pseudo ? L'Alpha ? Le Bêta ? D'après la minuscule topo ce serait plutôt le pseudo. Mais alors qu'en est il de ce pseudo sensé être désamorcé ? D'où Cabrol tenait-il cette info ?
Conclusion : nous avons buté sur un siphon mais on ne sait pas lequel.* En tout cas c'était une belle balade ! Au retour, nous tentons de changer d'itinéraire et de sortir par la passerelle. 

     Jérôme y parvient au prix d'un petit pas un peu osé. Bastien ne le sentait pas pour lui et Jérôme ne le sentait pas pour moi. Pleine de sagesse ( c'est l'âge... ) j'ai renoncé mais j'aurais bien voulu... De retour sur "la plage de Bournillon", nous retrouvons Sarah, Nesta, Christophe qui se sont amusés à ensevelir Plume sous le sable qui, débonnaire, s'est laissé faire. Plume avec ses 50 kilos et son air brave, a gardé tout nos sacs pendant notre rando souterraine. C'était notre arme de dissuasion massive... 
Plume dans son activité favorite : pioncer sous la table...

     En redescendant nous faisons un petit saut à la rivière pour se délasser les pieds et c'est là que Bastien nous dit au revoir; pour lui c'est le retour vers Aubenas.

Vous avez sans doute loupé dans "la Salle terminale", dans le chaos de blocs, le départ à droite menant au siphon temporaire de 30 m et à la suite... ( NDLR )     

      Ce matin, Stéphanie, Capucine et Benoît l'on précédé, puis ce fut le tour de la famille Arnaud. Bref, nous ne sommes maintenant plus que 6 au camp ( + Nesta et Plume ).

                                                           Anne-Marie ( Photos : Bastien ) 

Samedi 1er août

Pliage du camp, tri et empaquetage de tout notre matériel que nous répartissons au mieux dans les différents fourgons puis retour pour tous vers notre caniculaire Ardèche en essayant d'éviter les embouteillages.



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