mardi 10 décembre 2019

Dimanche 1er décembre


Causse Méjean

Perte du Veygalier  ( Fraissinet de Fourques )

Jérôme, Mathieu, Christophe, Rémy, Anne-Marie, Pat et nos collègues Lozériens : Marc, Guitou, Gringo, Anthony, Daniel.

     Changement de décor pour cette seconde journée du week-end. Nous nous propulsons quinze kilomètres à l'ouest pour rejoindre les Lozériens. Nous sommes invités à donner un coup de main à l'énorme désobstruction qu'ils ont entrepris dans cette perte.
     La cavité s'ouvre au point bas d'une vaste dépression qui peut s'ennoyer intégralement lors de forts épisodes cévenols. Elle a été ouverte à la pelle mécanique et est dorénavant sécurisée par une buse protégée par une grille.
     La semaine précédente, les intenses précipitations ont formé un lac qui s'est vidangé très rapidement en formant un impressionnant vortex au niveau de la grille.




  
                           La crue du 23 octobre 2019 ( Vidéos : Marc Sahuquet / Anthony Agrinier )


     - Où va toute cette eau ? 


     - Dans quel état allons nous trouver le trou ?

    L'équipe se met en route chargée d'outils divers et variés dont une ingénieuse " chariotte à roulettes " qui se révèlera bien pratique pour acheminer les seaux trois par trois. 



Marc et son skate-board de compétition...


Anthony paré pour la pointe...
     La première tâche c'est d'enlever la grille et sa grosse pierre. Nous disposons ensuite une chèvre métallique au dessus de la buse et la descente ( sur une bonne échelle... ) peut commencer.





     Antony et Rémy partent en reconnaissance et constatent que les premières tôles du sol ont bougé et ont été plaquées sur la paroi par les eaux en furie dévalant dans le boyau.
Par contre tout est propre, le conduit a été bien lessivé et les gravats de l'entrée ont été évacués " naturellement ".


En bas de la buse le boyau, initialement gros comme deux poings, a été bien agrandi.
    Une remise en place des tôles s'impose avant d'attaquer le chantier. Tout le monde se répartit dans le trou et la noria des seaux peut démarrer.


Les tôles malmenées par la crue ont été re-positionnées au sol.
     Le système se révèle très efficace et les triplettes de seaux sortent à toute vitesse. Malheureusement en fin de matinée, la flasque d'une des roues de la chariotte se brise, occasionnant d'inopportunes sorties de route de notre véhicule souterrain.



La " chariotte " à l'oeuvre. La tôle ondulée sert de rail de guidage.
     Les nouvelles du front sont mitigées : le courant d'air est toujours là, le laminoir a été bien décapé par la crue et il continue mais il est bouché par une lame au bout d'une voûte mouillante peu engageante. Nous essayons de la vider à l'aide d'une petite pompe auto aspirante entrainée par le perfo mais le volume d'eau est trop important et le niveau stagne.
    Mais c'est déjà l'heure du repas et nous nous regroupons sur les affleurements calcaires en bordure du chaos de Nîmes le vieux.
    L'après-midi nous finissons le dégagement du laminoir en inter-changeant les équipes. Arrive le moment de plier bagage et nous évacuons tout le matériel du trou. Daniel André est venu nous rejoindre et je lui propose avant de partir de m'accompagner voir le terminus pour faire quelques photos.
     Arrivé devant la vasque, je constate effectivement que la suite est bien bouchée par cette fichue lame. 


La voûte mouillante. Au fond la lame en appui sur le plancher stalagmitique. 
      Mais la chance me sourit car en m'allongeant, j'arrive à la remuer et en déchaussant quelques pierres je réussi à la faire tomber au fond de l'eau. Le passage est étroit et humide mais il est ouvert et derrière ça continue...


Plouf ! la lame est au fond de l'eau... y a pu qu'à...
L'aval de la vasque, les pierres au sol forment un barrage.
     Après une dizaine de mètres de ramping, le laminoir s'agrandit ( un peu ) mais une nouvelle lame empêche momentanément d'accéder à la suite que l'on devine derrière.



La suite du laminoir.
Au centre une nouvelle dalle à éliminer.
     En tout cas le moral remonte, Marc exulte, son enthousiasme est "monstrueux" et toute l'équipe a hâte de revenir explorer la suite... après quelques aménagements bien sûr.

 ( Un grand merci à Marc Sahuquet et toute l'équipe Lozérienne pour l'invitation et le coup de main aux Tribes. )                                                                                     
                                                                                                          Pat                                                                                        
          

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