mardi 18 juin 2019

Dimanche 16 juin


Grotte et pertes de Rochepierre ( Sanilhac )

( Mathieu, Thierry, Judi, Jérôme, Pat )

     Le week-end dernier, Jérôme et Mathieu avaient prévu de poser un fluo-capteur dans l'actif de la grotte de Rochepierre à l'amont des " Boulevards ". Ensuite ils devaient colorer la Perte active de Rochepierre qui s'ouvre dans le ruisseau aérien 350 m en aval.
     Mais la pluie et les orages annoncés eurent raison de leur opiniâtreté et ils se rabattirent sur la désobstruction d'une seconde perte ( non active ) découverte quinze mètres en amont de la principale. Motivés par le courant d'air frais qui en sortait, ils entamèrent une grosse désob et progressèrent de deux mètres. 

     Aujourd'hui, nous sommes trois de plus en renfort et la météo calée au beau fixe. Après s'être signalés et garés au camping, nous nous scindons en deux équipes. L'une ( Jérôme et Mathieu ) s'occupe de la grotte, l'autre de la perte.

     Pendant que Judi effectue une mesure de conductivité en passant à la grotte du Pradal située juste en face, Thierry attaque les travaux d'élargissement du méandre de la perte temporaire qui est certes bien ventilée mais pas plus large que le poing... 

L'entrée de la grotte du Pradal.
La perte ( temporaire ) de Rochepierre.

     Nous laissons Thierry à son dur labeur de mineur et nous partons colorer la perte active quinze mètres plus loin. Cette dernière, s'ouvre juste au bord de la rivière et est en partie fermée par un muret bâti en 1974 par le club de Joyeuse. En effet, suite à l'ouverture de cette perte par le G.S. Exentriques de Givors, toute l'eau de la rivière en crue s'y engouffrait et apportait à la pisciculture de Chamandre ( à 1,8 km au sud ) une turbidité dans les bassins que les truites et l'exploitant n'appréciaient guère.

La perte ( active ) de Rochepierre.
Le muret protecteur.


Dans la perte active.
Injection d'un peu de fluo dans l'actif.
     Après avoir repeint en vert le petit ruisseau souterrain, nous repartons donner un coup de main à Thierry pour évacuer les blocs et les gravats. 


     Nous sommes équipés de gamates ultra plates "spéciales laminoir" dont la faible contenance ne favorise pas le rendement.


     Après avoir dégagé consciencieusement le fond du méandre, nous constatons que nous avons gagné encore deux bons mètres et que la suite est un ressaut défendu par un rétrécissement...
     Mais c'est l'heure de la pose déjeuner bien méritée...

     A l'abri des frondaisons, confortablement installés sur les blocs moussus bordant la rivière, nous nous délectons de la délicieuse bière fraîche apportée par Thierry quand nos deux comparses revenant de la grotte, hirsutes et tout trempés, font irruption dans ce moment de douce léthargie.
     Retour à la réalité : ils ont placé leur fluo-capteur et remonté sur plusieurs centaines de mètres un affluent en rive gauche qui se dirige tout droit vers notre perte, l'actif provenant d'un laminoir impénétrable. Au dessus, un méandre se poursuit mais au bout d'un moment, Mathieu fait prudemment demi-tour craignant de se retrouver de l'autre côté de l'étroiture que nous sommes en train de pulvériser dans la perte... Au retour, ils en profitent pour rectifier définitivement une vilaine chatière sélective poétiquement baptisée : " l'antigro ".

     Une fois séchés, changés et rassasiés, nos deux compères viennent renforcer l'équipe perte qui reprend du service pour évacuer un tombereau de gravats issus de notre efficace désobstruction.


     C'est encore étroit mais Judi arrive à passer et descendre le ressaut. Derrière nous attend une minuscule salle où nous arrivons à tenir à quatre, mais vraiment pas plus. Se présente alors une nouvelle étroiture verticale que Judi arrive de nouveau à franchir. 


     C'est un peu plus large en bas ce qui permet de l'attaquer, à deux, de chaque côté pour l'agrandir. La position pour buriner n'est pas très confortable mais petit à petit, centimètres par centimètres, le passage est élargi et l'on peut s'y enfiler plus aisément.






     En bas, il y a de l'eau et le départ au ras du sol d'un sinistre boyau en conduite forcée à peine praticable. 

La conduite forcée pas très engageante...
    Judi et Jérôme y mettent leur nez et s'avancent seulement sur une dizaine de mètres constatant qu'il se rétrécit de plus en plus et empêche de rejoindre, comme espéré, les galeries de la grotte de Rochepierre .


  


      Rangement de tout notre fourbi et direction grotte du Pradal, juste en face, qui devra faire l'objet d'une future visite. En attendant, nous profitons de notre outillage pour évacuer les barrages de graviers qui obstruent l'entrée et ont fait remonter le niveau d'eau. A cinq le travail est efficace et le niveau baisse rapidement. Jérôme m'invite à le suivre pour vérifier si ça passe. Effectivement il franchit l'obstacle mais le fourbe ne m'a pas tout dit : il faut bien sûr s'allonger complètement dans l'eau et enlever le casque mais il ne faut pas faire de vagues car le plafond est très bas et accrocheur et surtout bien fermer son clapet car ça passe limite juste le nez hors de l'eau... Sachant qu'il y a deux kilomètres derrière ( un peu plus larges à priori... ), il faudra, la prochaine fois, prévoir un rechange pour la suite.

Grotte du Pradal : la suite du laminoir d'entrée.

Grotte du Pradal : la première étroiture donnant accès à la suite de la rivière.
     La fin de la journée se termine devant la vasque de  Chamandre où nous installons un fluo-capteur afin de compléter le traçage de la perte.

Grotte de Chamandre : le siphon d'entrée...
... dorénavant obstrué par des blocs.
Notre fluo-capteur artisanal accroché à la crépine.

                                                                            Thierry, Pat

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