jeudi 11 octobre 2018

Jeudi 11 octobre


Grotte de la Madeleine ( St Remèze )

( Judi, Pat )

     Dans le cadre du projet de re-qualification de la grotte aménagée de la Madeleine, le laboratoire Edytem de Chambéry a été mandaté pour réaliser un scan 3D de l'ensemble de la cavité. La grotte étant complexe, certaines parties ne sont pas accessibles avec ce type de matériel. 
     Le CDS 07 a donc été missionné pour effectuer un complément de travail topographique des galeries annexes.
     Nous retrouvons au gîte de St Remèze nos collègues Jean-Jacques, Stéphane et Louis qui sont à pied d'oeuvre depuis la veille.

A quelle époque se sont déposés ces sédiments au plafond ? 

     Arrivés sur place, pendant que Stéphane scanne et que nos deux géomorphologues auscultent les remplissages de la grotte, nous fonçons au bout du couloir terminal.

    On se retrouve au pied d'une haute cheminée occupée par une petite tour Eiffel bien rouillée de 10 m de haut, témoignage des installations "lourdes" des premières explorations.



     Une fois l'ascension sécurisée, nous démarrons les mesures. Au sommet, nous découvrons de grosses échelles fixes menant à plusieurs diverticules. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises... 
     En hauteur démarre un boyau boueux qui a été entièrement vidé sur une quinzaine de mètres. Au sol court une paire de rails en cornière ( cintrés pour prendre le virage ! ) sur lesquels coulisse encore un pesant wagonnet, témoin d'une opiniâtre désobstruction...
Quelle pugnacité !


     L'extrémité débouche sur une étroiture verticale faiblement ventilée.

Pas très clean cette étroiture verticale... 
     Revenus dans le couloir terminal, nous avisons une échelle fixe en place à 14 m de haut donnant accès à une lucarne bien visible au plafond. Il doit y avoir une suite à topographier, mais le bas de l'échelle n'est accessible que par une escalade délicate. Habile lancé de corde de Judi et le voilà, en un instant, en haut de l'échelle... pour constater à notre grand étonnement qu'il n'y a pas de continuation et que le départ est totalement bouché... Dans le même ordre d'interrogation nous apercevons non loin de là une cloche surplombante au plafond dont la strate blanche porte une inscription : 1963...
   
Quatorze mètres de haut en surplomb : 1963 ! Par quels moyens les explorateurs ont ils grimpé pour atteindre cette cloche ?
Au mât peut-être ?
L'échelle en fixe en haut de laquelle on accède... à rien !
    Après un retour en surface pour un casse-croûte roboratif, nous réintégrons les entrailles de la grotte pour une autre série de relevés dans les galeries anastomosées de la salle du Chaos.

   La grotte est très esthétique et mérite le détour, mais en dehors du circuit touristique, subsiste encore une multitude de câbles, chaînes, cornières et tuyaux en tout genre qui feraient le bonheur d'un ferrailleur et qu'il serait souhaitable de dépolluer.

    Le bilan de la journée est positif : une bonne partie du scan a été réalisé, mais nous avons aussi pu prendre la mesure de la quantité de topo qu'il nous reste à exécuter et il faudra compter sur encore au moins deux ou trois séances pour finaliser le projet...

                                                                                                       Pat

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