vendredi 21 septembre 2018

Mardi 18 septembre


Grotte Peyren ( Sanilhac )

( Jérôme, Pat )

     En mai dernier, après avoir fini la topo du Fayet, nous avions été repérer quelques trous souffleurs dont l'un d'entre eux avait été visité par Jérôme il y a 25 ans. ( Voir CR du 27/03/18 ). 
     Aujourd'hui, partis pour lever la topo, nous nous sommes équipés de néoprènes pour affronter le premier obstacle.


Bon... le masque et le tuba étaient vraiment de trop.
     L'entrée ressemble à un gros terrier de blaireau totalement rempli d'eau mais d'où sort un violent courant d'air froid très motivant. Le premier travail consiste à enlever un maximum de terre pour faciliter l'immersion.




     Jérôme a apporté un tuyau souple de 5 m pour essayer de faire baisser le niveau d'eau mais il se révèle trop court pour pouvoir s'amorcer ( la suite nous montrera que vu le volume d'eau derrière c'était, de toute manière, perdu d'avance...)
     Du coup nous optons pour une topo au retour. Après avoir conditionné le Disto dans un sac étanche, Jérôme s'immerge en premier. A travers le bruit du clapot, je l'entends me conseiller d'ôter le casque et de le prendre à la main... Je me dis que ça ne dois pas être bien large... Effectivement, cette première voûte mouillante est un conduit triangulaire étroit de 30 cm de haut où il faut, de travers, forcer le passage entre les graviers et les arêtes rocheuses. 


La sortie de la première VM. Le bout de ma botte, à droite, donne l'échelle.

     Heureusement, au bout de 7 mètres une alcôve bienvenue permet de lever la tête juste avant de repartir ramper dans une seconde voûte mouillante d'une quinzaine de mètres de long mais un poil plus large.



     La suite est un long méandre où l'on progresse, d'abord à quatre pattes, puis finalement debout au bout d'une centaine de mètres. On poursuit par une galerie de forme rectangulaire où serpente la rivière à travers les blocs. 


La galerie à la sortie du méandre commence à prendre une taille plus sympathique.
     Nous franchissons plusieurs chaos de dalles effondrées et plus on progresse vers l'amont plus la taille de la galerie augmente.


Attention ! ne pas éternuer...
L'un des chaos de blocs qui émaillent le parcours de la rivière.
      Dans la dernière partie on se croirait dans la galerie du Grand Collecteur de la grotte de Sanilhac et l'endroit est de toute beauté. Il nous faudra revenir pour une séance de photos de meilleure qualité...

Une concrétion bizarre... Genre "boursoufflite" ou beignet de calcite ... 

     A 400 m de l'entrée, après une remontée de 20 mètres entre les strates en escalier du plafond et un éboulis de grosses dalles, la hauteur du conduit s'amenuise. Et c'est par une étroiture dans les marnes que l'on débouche dans la salle terminale qui offre un joli volume ( 30 X 20 X 15 ) et de belles couleurs variées.


L'arrivée dans la salle par l'étroiture au ras du sol derrière Jérôme.
     En rive droite, un pissoulet provenant d'une fissure au plafond a recouvert par ses éclaboussures les blocs d'une patine noirâtre qui contraste avec les teintes grises et blanches des coulées qui tapissent les bords de la salle.

     Le courant d'air omniprésent depuis l'entrée devient difficile à détecter à travers l'amoncellement de blocs qui scellent le haut de la salle. Il nécessitera une recherche plus précise pour trouver un éventuel prolongement. Mais l'heure est à la topo et nous entamons nos mesures encore étonnés des volumes rencontrés.


La rivière a érodé la base d'anciens massifs stalagmitiques tombés au sol.
     Quelques heures plus tard, même trempées, nos néop nous isolent encore bien de la fraîcheur ambiante mais nous empêchent de satisfaire facilement un besoin naturel de plus en plus pressant. En atteignant le début des parties basses de la cavité, nous décidons néanmoins de finir la topo et nous mettons le turbo dans les derniers rampings aquatiques au détriment, il faut l'avouer, de la qualité du dessin...


Retour vers la surface en sortant de la première VM. ( Veuillez excuser le flou du cliché dû à la tremblotte de l'opérateur. )
     Après 5h30 de balade, nous émergeons à la nuit de notre grotte bien décidés à revenir avant que l'entrée ne re-siphonne durablement.

    La cavité développe 457 m pour 48 m de dénivelé et la provenance de la petite rivière reste un mystère qu'il nous faudra éclaircir. 
                                                                                      Jérôme & Pat

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire