lundi 4 juin 2018

Dimanche 3 juin


Grotte des Jarres ( Secteur de Largentière )

( Thierry, Pat )


     Retour dans le Trias avec cette cavité découverte et explorée en 2004 par le S.C.A.  A l'extrémité sud-ouest de la Galerie Surcreusée, l'exploration s'était arrêtée sur un boyau étroit et boueux, mais ventilé, en partie colmaté par les sédiments. Nous partons munis de tout l'attirail nécessaire pour tenter d'ouvrir le passage.

L'entrée fermée par les blocs.

     Le couloir d'entrée, bien agrandi, nous conduit rapidement à une paire de salles d'où part le premier boyau étroit donnant accès à la suite du trou.



     On trouve ensuite un méandre à taille humaine qui se termine par une étroiture verticale en baïonnette difficile à négocier pour les grands gabarits.


     On s'enfile alors dans un laminoir argileux en longeant une longue vasque pour enfin déboucher sur un méandre sur-creusé dont la partie haute forme un large laminoir. 

La partie supérieure de la Galerie Surcreusée.

     On laisse la partie très étroite de l'amont ( Galerie des Blaireaux ) pour rejoindre sur notre droite le départ de la Salle des Marnes.

Le départ qui monte vers la Salle des Marnes.

Au sommet de l'éboulis : la salle.
Pas vraiment solides ces parois.


   Une rapide incursion en nous insinuant dans les deux extrémités ne donne rien; nous constatons que cette salle constituant le plus gros volume du trou possède des parois et un toit dont la résistance mécanique nous semble très aléatoire... Nous abandonnons l'endroit pour nous retrouver, un peu plus loin, à pied d'oeuvre devant notre boyau à désobstruer.
     Assez bizarrement, aujourd'hui le courant d'air à cet endroit est absent alors qu'il était très sensible auparavant. Nous fouillons tout le secteur à sa recherche sans résultats...
    Revenus au boyau, je m'y colle ( c'est le cas de le dire ) en premier pour gratter la boue avec ma petite pelle.

Le départ du boyau à désobstruer.

 Après de multiples allers-retours où je confie ma collante cargaison à Thierry qui en tapisse son alcôve, je suis bloqué par un gros bloc qui bouche la sortie. Je repars les pieds en avant pour essayer de le pousser vers une partie plus large que l'on devine au fond. Il recule et ça marche : me voilà debout de l'autre côté du boyau !

Je vais racheter une nouvelle lampe, celle-ci n'éclaire plus rien du tout !
     J'attends Thierry qui à son tour tente le passage; mais handicapé par sa carrure d'athlète ça coince aux épaules... Machine arrière et retour avec la massette pour casser cette fichue lame. J'observe la scène de l'autre côté et m'aperçois, avec inquiétude, qu'à chaque coup porté, des morceaux de la trémie qui remplit tout le côté du boyau se détachent du plafond. Alerte rouge, on arrête les frais !



      Pendant que Thierry rebrousse chemin et s'extirpe délicatement, je pars seul jeter un oeil à la suite. Au bout de quelques mètres, j'entends un sympathique glou-glou, et je nous vois déjà déambuler les pieds dans l'eau dans un vaste méandre...
     Mais en m'avançant plus loin, je dois m'arrêter sur un passage où il faut se baisser et, en hauteur, sur une trémie désobstruable; mais le bruit d'eau a totalement disparu... Je reviens sur mes pas en ouvrant bien mes esgourdes et découvre, en me penchant au fond du méandre, une minuscule fissure totalement impénétrable d'où émane un aquatique murmure. Déçu, je reviens vers Thierry. Nous sommes totalement trempés et bien refroidis; je repasse le boyau car il est temps de reprendre des forces en nous accordant une rapide collation.  
     Ragaillardis, nous revenons à l'attaque devant le départ du boyau mais nous avons la mauvaise surprise de constater que, durant notre absence, la paroi de la petite cloche, devant ce dernier, s'est en partie écroulée... Ca craint... On déblaie la boue, mais notre ardeur a baissé d'un cran... On discute, on hésite, puis finalement Thierry, courageusement, y retourne avec la massette. Mais après quelques coups, patatras ! le bout aval du boyau recommence à s'ébouler... Prudence étant mère de sûreté, nous décidons d'un commun accord d'arrêter, pour aujourd'hui, nos investigations.
     Sur le chemin du retour, nous fouinons de nouveau à la recherche de notre courant d'air sans résultat hormis un méandre étroit dont la suite nécessiterait d'autres moyens d'agrandissement.

Le méandre étroit où s'enfile un léger courant d'air.

     Après six heures d'efforts, nous ressortons fourbus et recouverts d'un gangue de glaise bien gluante.

Quelques parties décorées vers les salles d'entrée.

     Sur le chemin du retour, en longeant la falaise, nous sommes intrigués par un amas de pierres en paroi qui ne semblent pas être assemblées d'une manière naturelle. On a l'impression qu'elles bouchent et masquent quelque chose... C'est à 4 mètres de haut mais il y a un petit arbre qui peut aider à l'escalade. 

A droite du personnage couleur bouillasse la petite ouverture qui était bouchée par les pierres.

     Une fois là haut, les pierres enlevées, il y a effectivement une petite entrée de trou qui queute au bout de deux mètres. 

Qu'y avait-il de caché dans ce petit trou ?
     Mais qui a pu se donner la peine d'en boucher l'entrée et pourquoi ? Mystère...

                                                    Thierry & Pat

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