jeudi 31 juillet
grotte du G6
Michel F., Pat, Thierry
Préparées par Judi puis modifiées et conditionnées pour une plus grande facilité de transport par Pat, nous sommes trois à remplir un objectif ambitieux aujourd'hui : équiper la cavité de sondes reefnet à quatre endroits différents. Nous entrons dans le trou un peu après 8h en prévoyant une progression de sénateurs pour éviter la surchauffe et quelques relevés de Co2 pour anticiper quelque fatigue supplémentaire. Les relevés indiqueront un maximum de 1.98 jusqu'aux Abeilles de Troyes , puis le taux s'abaisse à 1.10...
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Après avoir posé les différentes sondes aux endroits adéquats, nous commençons par le fond mais l'accès au S2 nécessite de laisser une partie du matos au carrefour des Boulettes plus sympathique pour faire une pause casse-croûte. |
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Pendant que Michel et Pat fixent la première sonde au pseudo-S2 (relié par Pat au S3 15 jours plus tôt), je réalise la topo de la galerie sup. des Boulettes jamais faite. |
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Le niveau a encore baissé de 15 cms par rapport à notre dernier passage. |
La vaste galerie des Boulettes reste un peu mystérieuse quant au contexte, mes deux camarades étant une dizaine de mètres sous moi, car je les entends bien ; elle bute sur une grosse coulée de calcite bouchant toute suite jusqu'au plafond mais, en grattant la boue d'une petite lucarne, je parviens à dégager un espace remontant. Sans outils adéquats, à revoir ! L'autre côté pose aussi question car si de suite un orifice rejoint la galerie sous-jacente du S1, en face on ne voit pas si la galerie se termine ou se poursuit en raison d'un virage. Une traversée s'imposera... |
Pour éviter de se mouiller et récupérer la sonde du S1 assez facilement, nous décidons de la placer à l'entrée. |
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Pendant que Pat fixe le matériel, la galerie qui se poursuit sur la gauche, peu attirante au 1er abord, attire encore mon attention. |
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En s'allongeant bien au fond, on perçoit une résonnance et un courant d'air soufflant, Michel confirmant mes dires ; nul doute qu'une désob s'impose car le remplissage argileux n'a pas bouché complètement le fond. D'ailleurs un écoulement temporaire semble en être issu. |
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Pat a maintenant terminé son travail ; c'est le temps de la pause bien mérité ! |
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Pat a décidé de placer un flotteur au siphon temporaire des Graviers pour élucider le sens d'écoulement. Car si on a déjà vu l'eau s'écouler du siphon aux Abeilles de Troyes en petite (très petite !) crue, la logique au vu de la topo et la montagne de graviers au sommet de la pente imposeraient un sens inverse vers la zone noyée. |
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On discute de l'emplacement ; je le propose un peu décalé pour éviter que l'écoulement de décharge visible au sol ne ramène la bouteille vers le bas. |
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J'ai bien peur que la bouteille ne finisse écrasée par la pression car ici tout se noie mais qui ne tente rien n'a rien ! |
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Aux Abeilles de Troyes, le niveau est historiquement bas, le puissant courant d'air qui souffle amène une bonne partie du Co2 ! |
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Ici aussi la sonde doit être facilement récupérable donc on évite le bain intégral. |
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Le passage bas est largement plus ouvert que lorsque nous l'avions franchi, l'eau n'arrivant qu'au cou ; revoir le terminus me semble très tentant avant toute pluie mais Pat ne partage pas mon envie de désob car le terminus n'est pas engageant. Pourtant, un tel courant d'air ne se rencontre pas souvent en Ardèche ! Michel parvient à réamorcer le tuyau qui permettra peut-être d'accélérer la baisse du bassin (un sous-écoulement se perçoit en profondeur). |
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Retour à la base des grosse galeries pour désormais s'attaquer au mini-Peyrejal de 80 m de long, ce qui n'a jamais été fait après une telle virée. |
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Si au moins la boue n'est plus présente, le parcours reste tortueux et physique, surtout après 6 h passées dans le trou ! |
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On ne peut aller jusqu'au bout car le passage au-dessus du siphon est délicat il est surmonté d'une cheminée sans doute à l'origine du courant d'air descendant. |
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En extrême étiage, le siphon est remplacé par un petit écoulement ; nous sommes pourtant près de 7 m sous la rivière subaérienne ! |
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Cette fois le contrat est rempli ! |
Notre sortie au bout de 7h d'efforts maculés de boue doit impressionner les baigneurs ! Nous éviterons le bain dans la rivière...
Thierry
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