mardi 25 juin 2024

vendredi 21 & lundi 24 juin

avens des ANGES

Thierry

Vendredi après-midi, je décide d'aller revoir le terminus d'un trou vu avec Guillaume et stoppé sur un virage serré du conduit ; l'étroiture qui nous avait arrêtés en 2018 est agrandie tant bien que mal mais bien vite les blocs occupent toute la galerie en pente et la désobstruction s'avère problématique. En cherchant l'orifice, je tombe d'ailleurs sur un trou voisin où un soutirage dans une salle mériterait d'être revu mais l'engagement qu'il exige ne m'a pas fait insister, étant seul... Comme il est tôt, j'entreprends un peu de prospection même si je n'ai pas mes instruments et je finis par tomber sur une petite cavité cutanée.

La grotte est constituée d'une unique galerie esthétique d'une quinzaine de mètres.
Une centaine de mètres plus loin, j'avise un couloir karstique et, sous une dalle,se présente un ressaut bien caché.

L'entrée de l'aven n°1 des Anges.
Je débouche alors dans un grand couloir d'un mètre de large pour 5 à 6 m de haut qui passe sous un autre orifice nécessitant une corde et se termine sur une trémie de blocs sans courant d'air.

Le 1er couloir vers le second orifice.

Au départ, un carrefour : la branche de gauche se jette dans un ressaut aux parois enduites d'une fine couche d'argile humide.
Si je descends le premier cran, je n'ose pas m'aventurer dans le second car les parois lisses et glissantes laissent augurer d'une remontée problématique.

Le retour va s'avérer galère dans cette garrigue bien dense, heureusement j'ai pris les coordonnées avec mon portable. Je reviens le lundi avec le matos d'équipement et parvient à rejoindre le trou sans trop de mal grâce à un sentier proche. En passant, je découvre un nouvel orifice à proximité (aven des Anges n°2).

Le bas du ressaut de 8 m, vive la corde !

Cette montagne de terre vers l'aval s'est accumulée suite à un bouchon causé par un rétrecissement. Il ne faudra pas longtemps pour l'évacuer...

En enlevant quelques pierres , je parviens à dégager un petit orifice où les cailloux tombent de plusieurs mètres dans un espace plus vaste. La suite est là !

 La diaclase en bas du ressaut est bien plus vaste ; l'aval est en face.
Fracturation et stratification conduisent l'érosion différentielle.
Je ressors et décide d'aller voir l'autre aven, disposant d'une seconde corde (j'ai laissé équipé pour un retour rapide).
L'entrée nécessite un agrès par prudence car le fond s'élargit.
En bas du puits d'entrée, un autre grand couloir se présente où je dois vite me baisser ; un méandre étroit et aux parois glaiseuses me crépît du haut en bas jusqu'à me trouver nez à nez avec une corde ! Je viens de relier les deux cavités qui n'en font qu'une : ça m'apprendra à mieux fouiller ce que j'avais pris pour un amont vite obstrué.
Près de 200m de 1ère sans remuer un caillou, c'est pas fréquent, d'autant que le secteur paraît sympathique. La pré-retraite commence bien !
A poursuivre donc même si la prospection attendra l'hiver.
Thierry




 

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