mercredi 10 mai 2023

 Lundi 8 mai

Perte de l'Interrogation / Perte n°2 de Rochepierre ( Rosières )

Judi, Tao, Rafy, Lionel P ( C.S.Joyeuse )

David, Benoît, Anne-Marie, Pat.


     En mars dernier, avec David nous avions découvert deux boyaux ventilés laissant augurer une possible jonction avec la Perte n°2 éloignée, en théorie, que d'une quinzaine de mètres ( voir CR du 18 mars 2023 ).

     Aujourd'hui, pour " l'Opération jonction ", nous sommes deux équipes de quatre qui vont essayer d'aller le plus loin possible dans leur trou respectif en essayant de se rejoindre.

     Judi et Rafy, accompagnés de deux " extraplats " ( Tao et Lionel P ) démarrent les premiers et foncent vers l'extrémité du " Réseau du Grand Canyon " ( qui n'a véritablement rien de grand... ) afin de fouiller et forcer les étroitures terminales.

     Pendant ce temps l'autre équipe, emmenée par David, part, bien chargée, vers l'Interrogation.

     Le courant d'air à l'entrée est plutôt encourageant et c'est confiants que nous arrivons à notre terminus après avoir franchi le " Boyau Aquatique " où seuls les moins corpulents ( ou les plus agiles... ) arriveront à ne pas trop se mouiller.

La sortie du " Boyau aquatique".


     Arrivés sur place, nous constatons que le courant d'air dans nos deux boyaux terminaux est beaucoup plus faible que la dernière fois.

David arborant fièrement sa nouvelle lampe  Méandre gagnée à la tombola du dernier congrès régional. 

      Le conduit de gauche est toujours plein d'eau mais curieusement la trace de grosse patte a disparu, piétinée par d'autres plus petites.

     C'est Anne-Marie qui ouvre les hostilités en essayant de forcer le premier boyau sec. Elle gagnera quelques mètres de plus mais bloquera sur un rétrécissement trop étroit et peu ventilé. 

Restauration bien méritée après le combat avec le boyau. Photo David

     Nous sommes à l'écoute du moindre bruit mais pour l'instant aucune réponse aux mugissements assourdissants de notre klaxon de supporter utilisé pour l'occasion.

     Notre dernière solution est le petit boyau rempli d'eau mais deux petites banquettes latérales empêchent le passage. David a bien apporté son gros perfo et tout ce qu'il faut pour agrandir, mais le courant d'air est bien trop faible pour envisager une désob percutante.

     En y regardant de plus près, il semblerait que la partie inférieure du boyau soit un peu plus large mais elle est remplie d'un mélange de sable et de gravats boueux. Commence alors un creusement à la main de l'entrée du conduit. Le mélange de blocs et de boue est stocké dans le boyau sec. Une fois le passage élargi, nous nous servons de notre micro gamate pour enlever un peu d'eau afin de faire baisser le niveau. 

    Finalement je me lance et arrive en me contorsionnant à forcer le passage en m'enduisant copieusement. Au bout, je tombe sur un boyau remontant fermé par une trémie de galets. Anne-Marie me fait passer un pied de biche mais il m'échappe des mains, coule à pic, et disparait au fond du cloaque. La pêche sera laborieuse mais retrouvant mon outil je pourrai attaquer le démontage de la trémie. La suite donne sur un double départ. 

La sortie de la trémie.

     A droite démarre un boyau méandrique étroit que j'arrive à suivre sur une vingtaine de mètres jusqu'à un pincement impénétrable. 


Le boyau méandrique.

     La suite se dirige bien au Sud-Est vers le " Grand Canyon " mais sans courant d'air.

L'arrêt sur trop étroit au bout du boyau méandrique.

    De retour au carrefour je désobstrue le départ de gauche en laminoir où je peux progresser d'une quinzaine de mètres en sentant bien le courant d'air. J'arrive sous une trémie et il me semble entendre des voix...

Benoît de retour de la désobstruction d'un laminoir parallèle. Photo David.

     Malheureusement ce ne sont pas celles espérées de l'équipe de la Perte n°2 qui répondent à mes appels mais celles de David et Benoît dont j'aperçois la lumière de l'autre côté de la trémie. Le courant d'air ressenti n'est que le résultat d'une convection entre deux galeries parallèles toutes proches !

    La déception est au rendez-vous et c'est dépité que je fais machine arrière en me re-vautrant dans le bourbier fangeux pour rejoindre mes coéquipiers. 

Photo David.

     Un petit tour à la rivière pour se décrasser et nous ressortons tranquillement dehors rejoindre la seconde équipe qui nous confirme n'avoir entendu aucun bruit. De leur côté Lionel P a réussi, avec bien du mal, à avancer d'une vingtaine de mètres supplémentaires à l'extrémité du " Grand Canyon " pour buter une fois de plus sur trop étroit avec un léger courant d'air soufflant. 

    Nous n'avons donc pas encore réussi à jonctionner et les constatations sont plutôt  décevantes. Vue l'étroitesse des terminus respectifs une désobstruction musclée serait déraisonnable et de plus les légers courants d'air soufflants des deux côtés n'incitent guère à l'optimisme. La distance séparant les deux cavités est vraisemblablement plus importante que celle théoriquement indiquée par la fusion des deux topographies.

    Si la jonction existe, il faudra aller la chercher à un autre endroit.

                                                                               Pat

         

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