dimanche 12 mars 2023

vendredi 10 & samedi 11 mars

aven Titadick n°2

Lionel, Pat, Thierry, Michel F., Régis, Michel D. 

Il y a quelques semaines nous revenons Pat et moi sur le site des pertes de Lavilledieu explorées par Courbis en 1970 lors d'une crue dantesque qui a ouvert plusieurs orifices sur le plateau ! Si le n°1 avait été revu par Raphaël et Thierry en 1985 avec une tentative d'élargissement au fond, le n°2 avait été refouillé par Jean-Philippe ("Punk") et Thierry en 1995 où le premier avait prolongé un infâme boyau sans suite probante. Depuis, l'aven avait été comblé par un dépôt sauvage et laissé de côté. Un après-midi pluvieux j'amène Lionel sur site et mercredi dernier il revient avec des moyens disons...mécaniques ! L'aven est réouvert car la zone est stratégique, très certainement regard sur le collecteur Coiron/Vogüé.

L'entonnoir, dégagé des déblais polluants, reste à consolider pour protéger l'entrée.

Vendredi nous venons en force à cinq pour rééquiper la cavité qui aspire et analyser une suite potentielle.

La cavité démarre par un étroit méandre qui se jette dans un ressaut de 5 m où placer une échelle est judicieux.

On arrive dans une vaste galerie, ancien collecteur de la combe où les mises en charge vont jusqu'au plafond ! Elle débouche sur un vaste puits.

Pat équipe le P12 puis Michel et Régis décident de rentrer car ils ont un rendez-vous.

Lionel amorce la désobstruction de l'amont de la galerie.


Suit un beau puits concrétionné où la base lavée ne laisse aucun doute en crue...

Nous poursuivons donc à trois, Lionel s'occupant d'élargir un boyau latéral sans s'apercevoir qu'un passage inférieur rend son travail inutile : c'est le fameux boyau du Punk ! Avec Pat, nous poursuivons dans un superbe méandre lavé en faisant la topo mais où nous avons de plus en plus de mal à respirer !

Quelques passages étroits ponctuent le méandre mais ils sont aisés ... quand l'air est respirable !

Le méandre bute clairement sur une faille Nord/Sud, ce que confirmera la topo.


Au vu de ce qui semble être le dernier ressaut, Pat tente trois fois le passage mais renonce par prudence à aller voir le terminus, la remontée se fera très lentement !

La galerie se poursuit à mi-puits et bute sur un laminoir impénétrable ventilé que Pat et Lionel commencent à désobstruer.


Décision est prise de revenir le lendemain et comme Michel D. se joint à nous, il pourra amener le détecteur de Co2 ; Lionel se charge quant à lui de préparer le matériel de ventilation.


L'installation demandera deux heures, le pauvre Pat se sacrifiant pour poser le tuyau jusqu'au fond : le détecteur est sans appel ! 4,2 % au sommet du dernier ressaut, on comprend l'essoufflement de la veille !

Nous nous retrouvons tous au niveau de la galerie intermédiaire et Lionel et Pat s'en donnent à coeur joie pour nous creuser un accès confortable. Une nouvelle salle est découverte. 

Equipement tip-top !


Qui passera le premier ?

La salle des Bières : on ressortira manger vers 13h30, d'où une certaine impatience du gosier...

Pendant que Pat et Thierry s'attaquent à un soutirage, Lionel tente d'élargir un passage supérieur où une suite pénétrable apparaît au sommet de la galerie.

Pat vérifie que le passage est bouché sous l'ammonite.


Nous remontons car la suite réclamera d'autres moyens.

Nous nous restaurons sous un beau soleil, Michel repartant chez lui, nous redescendons à trois. La ventilation semble avoir opéré son effet par aspiration.

0.02 %, c'est royal !

Le tuyau ne gêne pas trop dans le méandre mais les deux derniers ressauts mériteront un équipement en cas de travaux au fond. Je peux enfin clore le travail topographique jusqu'au terminus.

Un bouchon a du se créer au départ du boyau terminal, expliquant un mur de boue sur 8 m de hauteur dans le méandre-faille ! La suite très exigue, pourrait s'avérer pénétrable...

On voit jusqu'à un virage à droite mais il faudra enlever les blocs au sol et bien dégager l'accès mais sans Co2 ça ne paraît pas insurmontable...

Décision est prise de tout évacuer car la perte est active et une crue risquerait de détruire tout le matériel ; de plus, il faut revoir le n°1 pour voir les priorités et avec le nombre d'explos en cours on est un peu surbookés ! Mais à trois, ça risque d'être sport !

On commence par où ???

Effectivement, la remontée n'est pas simple surtout au niveau des étroitures d'entrée ; mais finalement, à 17h tout est sorti. Rendez-vous au n°1 très bientôt.

Thierry

photos Pat & Thierry

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