dimanche 18 décembre 2022

Vendredi 16 décembre


Grotte de Meysset ( Rompon )


Stéphane VINCENT ( L.P.O. ), Paco CLARY ( C.D.S. 26 ), Pat GENUITE ( S.C.A. ) 


     Dernière étape aujourd'hui de notre mission de re-topographie des grottes à chauve-souris commandée par la L.P.O. ( voir CR du 9/6/22 ).

     Située au coeur de la réserve naturelle régionale, la grotte de Meysset s'ouvre au pied d'un escarpement et abrite diverses espèces de chiroptères qui viennent y hiberner ensemble en se mélangeant !

     L'accès de la grotte est habituellement interdit et nous profitons du court créneau de leur absence et de l'autorisation spéciale de la L.P.O. pour effectuer nos relevés.

     La piste 4X4 étant dorénavant impraticable, nous grimpons à pied en 1/2 heure pour atteindre l'entrée du trou, ce qui a pour effet de bien nous réchauffer en cette glaciale matinée.

    Le début de la topo est assez rapide et aisée car la cavité est en fait une grosse diaclase rectiligne d'origine tectonique.




     A 80 mètres de l'entrée, un chaos de gros blocs barre la galerie nécessitant une escalade de 6 mètres. Normalement, une cordelette est en fixe pour la mise en place d'une corde. Mais nous constatons qu'elle a été cassée par des intrus et qu'elle gît au pied de la remontée...

     Heureusement, nous bénéficions de la présence de Paco, habile grimpeur, qui franchit le pas d'escalade en libre en un clin d'oeil pour nous installer la corde salvatrice.

Paco au sommet... de l'escalade.

     Nous accédons alors à un élargissement de la galerie formant une haute salle dont le sol est recouvert de gros tas de guano. 

L'un des tas de guano, sondé à plus d'un mètre d'épaisseur.

     A droite, c'est un petit diverticule latéral qui se termine sur un colmatage d'argile jaunâtre. Nous repérons sur sa paroi le reliquat d'un conglomérat de galets roulés collés sur une banquette, témoin d'un ancien remplissage.


    La suite de la diaclase est beaucoup plus étroite et est accessible par une remontée en une oppo glissante et exposée. 

En face la continuation de la diaclase, beaucoup moins accueillante...

     Paco, parti en éclaireur, parviendra à forcer le passage pour buter sur un pincement impénétrable et à revenir en effectuant la topo.




    En revenant dans la salle au guano, on peut descendre un ressaut exigu permettant de prendre pied à différents niveaux de la diaclase dont toutes les extrémités stoppent sur fissure impénétrable.


 Le point bas atteint est à - 24 m. 

     Un coup de spot dans la salle du guano nous révèle la présence d'une alléchante lucarne à 7 m de haut mais, sans équipement aujourd'hui, nous laissons pour le futur ce point d'interrogation.

Au sommet du dièdre la lucarne convoitée. On remarque au plafond les traces noires laissées par les essaims de chauve-souris.

     Après avoir fixé un repère sur un point topo central et remis en place la cordelette de l'escalade, nous ressortons dans la froidure manger notre casse-croûte.

Remise en place de la cordelette de l'escalade avant la descente.


     Le bilan topo de cette originale cavité est de 186 mètres de développement pour une dénivellation de 24 mètres.

                                                                              Pat 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire