lundi 11 octobre 2021

 Samedi 10 octobre


Grotte des Vernades n°3    ( Rosières )
Perte de Rochepierre N°4    ( Sanilhac )

David, Pascal, Anne-Marie, Pat.

    David nous convie ce matin à terminer une escalade en falaise pour accéder à un porche qu'il a repéré dans la vallée de la Baume.
    Arrivé sur place mon enthousiasme s'effrite un peu quand j'aperçois, de loin, la taille de l'ouverture en partie masquée par un petit figuier. C'est minuscule ! Et l'expérience me rappelle que ce genre d'ouverture ne passe qu'une fois sur mille...
     D'un naturel optimiste je ne fais pas part de mes doutes à mes compagnons.
     David et Pascal ont opté pour un accès par le haut en équipant au préalable l'escarpement et en partant en vire. 

                                                   Photo : David
 

                                                       Photo : David

     L'équipe se scinde en deux : le trio courageux rejoint le sommet pour entamer la descente. Quant à moi, rendu méfiant par mes crises de vertige, je préfère lâchement rejoindre le bas de la corde en empruntant la vire aérienne qui m'a été vendue comme confortable et de 3 m de large... 
    Tromperie et publicité mensongère ! En fait c'est étroit et plutôt exposé à mon goût. Et ça ne loupe pas, je me retrouve rapidement tétanisé et tout vrillé de l'intérieur face au vide avançant avec l'élégance d'une limace... Après moult hésitations et sueurs froides j'arrive à franchir l'obstacle en regrettant de ne pas être  passé par le haut : accroché à une bonne corde c'est quand même plus rassurant. Arrivé au bout de la vire je suis accueilli par une volée de pierrailles détachées par Pascal en train de descendre au dessus : décidément la journée commence bien. 


    La corde délovée, nous pouvons tour à tour nous relayer pour atteindre l'extrémité de la main courante et nous hisser en artif jusqu'au porche convoité. 




     Je suis le dernier relayeur et constate au final avec déception que notre porche c'est pas Bournillon et qu'il ne fait qu'à peine trois mètres de long.


     Le déséquipement effectué, pour nous consoler, nous filons vers Rochepierre embauchés par David à une gamate-party dans une nouvelle perte fossile qu'il a commencé à ouvrir. Nous nous souhaitons le même résultat qu'à la Perte n°2 en espérant quand même y consacrer moins de séances pour passer. Bien située, elle pourrait jonctionner avec la Grotte de Rochepierre ou la Perte n°2 mais pour l'instant elle ne fait que 15 mètres de long, ce n'est pas bien large et le chantier s'annonce laborieux. Les gros galets de grès coincés indiquent bien un fonctionnement antérieur en perte du ruisseau aérien mais le comblement sédimentaire est beaucoup plus important qu'à la Perte n°2.


     C'est David qui entame les festivités en fracassant le rétrécissement terminal. 


     Après une vingtaine de gamates évacuées, je prends le relais, m'acharnant à déchausser un gros bloc tout en maudissant l'oubli du pied de biche laissé à la voiture.

                                                                                              Photo : David
  
     Nous réussirons quand même à le sortir en le cassant en trois morceaux à la massette. C'est Anne-Marie qui évacuera seule les 20 dernières gamates.


     Nous plions le chantier à la nuit tombée. La suite, décimétrique, nécessitera de creuser le sol composé d'un mélange compact de terre et de sable gréseux. Mais selon David le courant d'air est habituellement présent donc tous les espoirs sont permis...

                                                                              Pat

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